Derrière l'expression « mort de Dieu », se profile chez Nietzsche un sérieux existentiel qu'il est difficile de percevoir à sa juste mesure. Une chose est claire : il ne s'agit pas pour Nietzsche d'un banal athéisme. Et il ne s'agit pas non plus d'une simple information. Nietzsche ne dit pas : « il n'y a pas de Dieu ».
Saint Anselme (1033-1109)
« Rien ne se peut penser de plus grand » que Dieu, soutient Anselme dans son Proslogion ; or cette grandeur suprême « ne peut être seulement dans l'intellect », car cette restriction serait une forme de privation ; donc Dieu, « plus haut que tout », doit aussi exister dans la réalité.
Descartes est en effet convaincu que si l'existence de Dieu se prouve clairement par la raison, les athées, à moins d'être privés de raison, n'ont pas raison de ne pas admettre que Dieu existe.
Dieu n'existe pas, il n'est qu'un vain désir chez l'homme, et à plus forte raison le salut personnel n'est pas réalisable. Cependant, Sartre n'estime pas qu'il soit facile de nier Dieu. C'est le problème moral qui à ses yeux rend l'athéisme difficile et pénible.
La thèse que défend Sartre est que, chez l'homme, l'existence précède l'essence. Pour illustrer son propos, il prend l'exemple d'un coupe-papier. Quand un homme décide de fabriquer un coupe-papier, il s'inspire du concept préexistant de coupe-papier pour le créer.
La philosophie de Sartre est, dans le même mouvement, une philosophie de la liberté : ayant à construire, à déterminer son existence, l'homme est libre, par conséquent, de décider de ce qu'il sera au moyen des choix et des décisions qui seront les siennes.
Dieu ne se fait exister qu'en vertu de ce qu'il est, il se présuppose lui-même. C'est pourquoi son objectivité est formelle, au sens où il n'existe qu'à l'intérieur de lui-même. L'existence de Dieu est admise mais non pas établie concrètement, c'est-à-dire à l'encontre de la contestation de son existence.
Dieu, cause de son idée
Il est cependant une idée qui ne saurait trouver sa cause en moi : celle de Dieu. Cette idée me représente « une substance infinie, éternelle, immuable, indépendante, toute-connaissante, toute-puissante ». Sa réalité objective dépasse donc ma réalité formelle.
La réponse simple est que les gens croient ce qu'ils veulent croire, ce qu'ils jugent réconfortant, pas ce que les preuves réelles démontrent. En règle générale, les gens ne veulent pas savoir, ils veulent croire. Les facteurs sociaux enfin, jouent aussi un rôle important dans les croyances religieuses.
La religion selon Descartes : l'argument ontologique
Pour prouver l'existence de Dieu, Descartes a élaboré une démonstration mathématique reposant sur l'argument dit « ontologique », qui considère que Dieu possède toutes les perfections. L'existence est une perfection, donc Dieu existe.
Le platonisme apparaît ainsi comme l'identité du divin, de l'intelligence et de l'être. Ce qui permet à Platon de concilier un certain polythéisme et un certain monothéisme.
Ils peuvent donc demander : “Qu'y avait-il avant Dieu ?” Mais le Dieu éternel n'est pas un effet. Il n'y a jamais eu de temps où il ne fut pas. L'existence de Dieu ne dérive de rien d'autre que de lui-même, et elle ne dépend de rien d'autre que de lui-même.
Chez certains philosophes, Dieu est le fondement de toutes choses (entité créatrice) et représente la perfection, l'idéal que la raison cherche à saisir. Chez d'autres, cette entité est tout simplement niée ou non considérée.
Descartes forme le projet de tout comprendre par lui-même et invente pour cela une méthode : le doute systématique. Sa règle : « Ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle ».
L'énoncé « je pense, donc je suis » (cogito, ergo sum) permet à Descartes de sortir du doute et lui sert à ce titre de premier principe. Il y résume également ses méditations sur l'âme et sur Dieu, dont il donne une version beaucoup plus étendue dans les Méditations métaphysiques, quatre ans plus tard.
Au XVe siècle, lorsque Gutenberg imprime la Bible, les autorités religieuses affirment que c'est Dieu lui-même qui a dicté les textes à des prophètes, à commencer par Moïse pour le Pentateuque, soit les cinq premiers rouleaux de l'Ancien Testament qui correspond à la Torah juive.
Dans la Genèse, Dieu crée le monde en six jours. Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. Dieu dit : Que la lumière soit !
Elles fournissaient non seulement les normes du bon comportement social et individuel, mais aussi toutes les connaissances et les réponses (sur le monde, la nature et les dieux) dont les humains avaient besoin pour fonctionner et pour donner du sens à leur existence.
Selon lui, le Prix Nobel l'aurait changé en « institution », ce qui n'était pas en accord avec sa vision personnelle de l'écrivain.
Jean-Paul Sartre appelle donc "mauvaise foi" l'attitude qui consiste à mettre nos actes sur le compte de quelque chose d'extérieur à nous (la nature, les circonstances, une "essence" qui nous définirait une fois pour toutes...), et donc à nier que nous en sommes les vrais auteurs et que nous devons en répondre.
À cet égard, le regard d'autrui, c'est-à-dire l'image que l'autre me renvoie de moi-même, est nécessaire pour la conscience de soi et pour la connaissance de soi. comme le souligne notamment Jean-Paul Sartre, autrui joue en quelque sorte le rôle d'un miroir pour la conscience.
Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre à Pékin en 1955.
La plus courte citation de Socrate est : Je sais que je ne sais rien. .