De Socrate (« Connais-toi toi-même ») à Kant, les philosophes classiques accordent donc à la conscience une place centrale : « Qu'est-ce donc que je suis ? Une chose qui pense. Qu'est ce que cela ?
Descartes l'a posée comme le socle de la connaissance car la conscience a résisté au doute méthodique, elle peut donc servir de fondement sur lequel s'édifierait l'ensemble du savoir (cf. La Métaphysique de Descartes). Kant, Hegel, ou encore Sartre reprennent à leur compte cet acquis de la philosophie moderne.
Pour Rousseau, la conscience morale, « instinct divin » qui permet de reconnaître le bien et le mal, est donc innée : elle est renforcée par la pitié, ce sentiment qui fait partager à tout être humain la souffrance d'autrui.
La conscience désigne originellement un savoir partagé (le mot vient de cum-, « avec », et scire, « savoir ») : c'est une connaissance qui accompagne celui qui pense et qui ne se réduit pas à la simple perception, ce pour quoi on l'appelle parfois « aperception ».
La conscience selon Balzac est donc animée par une dualité de la mémoire qui s'organise selon deux temporalités différentes : la conscience volontaire se structure, grosso modo, par une temporalité linéaire et progressiste en se projetant dans l'avenir.
Pour Nietzsche, la conscience n'est qu'un phénomène superficiel, qui nous donne l'illusion d'être le « sujet » de nos pensées, alors qu'en réalité l'homme est animé par des forces inconscientes, inscrites dans le corps plutôt que dans l'esprit.
Le concept de conscience n'a été isolé de sa signification morale qu'à partir de John Locke, dans son Essai sur l'entendement humain (1689).
Pour Hume, s'il est certain que la conscience de soi accompagne toutes les représentations d'un individu, on ne saisit jamais le Moi seul. Autrement dit, il est impossible de saisir le Moi indépendamment de ses représentations.
Hegel a considéré la conscience en général, c'est-à-dire la conscience du monde extérieur. Dans cette conscience, la certitude de l'objet s'est déplacée de l'expérience immédiate à l'entendement en passant par la perception.
Pourtant, la conscience est une forme de présence au monde qui semble commune à certains animaux et aux êtres humains. On distinguera donc la conscience spontanée, commune aux animaux supérieurs et à l'homme, et la conscience réfléchie, propre aux êtres humains.
“Qui rougit est déjà coupable, la vraie innocence n'a honte de rien.” “Les lois sont toujours utiles à ceux qui possèdent et nuisibles à ceux qui n'ont rien.” “J'aime mieux être homme à paradoxes qu'homme à préjugés.” “La jeunesse est le temps d'étudier la sagesse, la vieillesse est le temps de la pratiquer.”
Diderot et d'Alembert font donc appel à plusieurs collaborateurs dont les auteurs connus: Montesquieu, Voltaire, Rousseau. À l'époque, d'Alembert est responsable des mathématiques et Diderot gère l'histoire et la philosophie.
D'après Hegel, la conscience de soi place également devant elle une autre conscience de soi. Elle est constituée non par la reconnaissance de soi, mais par la reconnaissance du fait que l'autre conscience de soi se situe « hors de moi » et, en même temps forme un seul et, avec moi, dans l'unité sociale.
« Toute conscience est conscience de quelque chose. » Souvent citée, la fameuse phrase d'Edmund Husserl intrigue autant qu'elle amuse.
En définissant la pensée par la conscience, Descartes n'a pas rétréci, mais au contraire remarquablement étendu le champ de la pensée qui n'est plus limité à l'entendement mais inclut l'ensemble des facultés de l'âme dont la volonté, l'imagination et la sensation.
La philosophie de Hegel est une philosophie systématique et encyclopédique qui se développe à partir de l'idée logique. Son déploiement dialectique constitue la réalité et son devenir, et son retour à soi dans la forme de la pensée, la seule qui soit vraiment adéquate à son contenu.
Il soutenait que les inégalités naissent artificiellement des systèmes sociaux et qu'elles sont fondées sur la propriété privée et le travail organisé - des systèmes ayant permis la domination et l'exploitation de certaines personnes par d'autres.
La pensée de Husserl tournerait autour de notions inlassablement reprises et approfondies tout long de ses œuvres tels : la Réduction phénoménologique, l'Intentionnalité, la Subjectivité transcendantale, le Moi transcendantal, l'Intersubjectivité, le Monde de la vie.
Du latin conscientia , lui-même composé du préfixe con- (« avec ») et de scientia (« connaissance »).
Cette conscience morale de la liberté du jugement s'affirme donc comme la racine d'une légalité du savoir : c'est parce que nous sommes intrinsèquement responsables de nos opinions, libres que nous sommes de ne pas en avoir, que nous pouvons librement, et pour nous-mêmes, leur donner le statut de véritable certitude.
On a beau dire, la phrase de François Rabelais est définitive, référentielle, indépassable.
Pour Platon, la conscience morale équivaut à une juste connaissance du bien et du mal. Pour Rousseau, le sens moral est inné.