A l'origine, le calife détient les pouvoirs politique, religieux et militaire, mais il est, aux IXe et Xe siècles, dépossédé de ces prérogatives. A partir du XVIIe siècle, le sultan ottoman est assimilé au calife des musulmans.
Dans l'islam, le calife est le chef politique, militaire et spirituel des musulmans. Son magistère religieux s'accompagne ainsi également d'un pouvoir absolu et de sa légitimité à mener des conquêtes militaires au nom de l'islam, à l'image de l'action du prophète Mohamed.
Dans le monde musulman, le calife est en effet le chef suprême de la communauté musulmane (Oumma). Le mot « calife » (khalifa) signifie successeur ou lieutenant : il fut d'abord celui qui succède à Mahomet. Il hérite des charges à la fois politiques et religieuses tenues par le Prophète dès la fondation de l'islam.
En ce sens, le rôle du calife, en tant que successeur du prophète et gouvernant de Dieu, est de faire respecter une Loi qui n'a précisément pas été édictée ni reçue par lui. C'est ce rôle de garant de la Loi révélée qui justifie idéalement l'existence du califat, et ainsi, du calife.
Dans les pays musulmans, le calife dirigeait son califat assisté d'un vizir, qui était son conseiller. Dans l'Empire ottoman, ce conseiller et « Premier ministre » était appelé grand vizir.
Le calife passa alors sous le protectorat du souverain bouïde, appuyé par les soldats daylamites. Désormais, les califes, qui conservaient la souveraineté théorique sur tout l'Islam sunnite, furent à la merci des souverains temporels.
CALIFE, KHALIFE, subst. masc. HIST. Souverain musulman succédant à Mahomet, possédant à l'origine les pouvoirs spirituel et temporel.
Les califes « bien guidés » (rashidoun) sont les quatre premières personnes qui prennent la succession de Muhammad à la tête de la communauté des musulmans après sa mort. Ils ont pour noms Abou Bakr (632-634), Omar (634-644), Othman (644-656), et Ali (656-661).
Le 24 janvier 661, le calife Ali est assassiné par des musulmans dissidents de la secte des kharidjites devant la mosquée de Koufa, en Mésopotamie. Ali est le gendre du prophète Mahomet, époux de sa fille Fatima.
Le califat islamique (ou Empire arabo-musulman) est un État fondé par les disciples du prophète Mahomet et dirigé par un calife.
Les quatre premiers califes, ses successeurs à la tête de la communauté, comptent parmi ses plus proches disciples : Abû Bakr (r. 632-634), ʿUmar (r. 634-644), ʿUthmân (r. 644-656) et enfin ʿAlî (r.
C'est finalement Abû Bakr, l'un des premiers compagnons du Prophète, qui réussit à s'imposer et qui reçut le serment d'allégeance (bay'a). Il fut le premier calife de l'Islam (632-634) et prit, selon la Tradition musulmane, le titre de khalîfat rasûl Allâh (successeur de l'envoyé de Dieu).
« Je veux devenir calife à la place du calife ! » était une phrase récurrente du personnage de bande dessinée Iznogoud créé en 1961 par René Goscinny et Jean Tabary. Cette formule est passée depuis lors dans la langue courante en raison de la popularité de la bande dessinée, puis du film qui en a été tiré.
Dans l'islam
La Torah de Moussa annoncerait le prophète Mahomet et Moussa est de loin le plus cité des prophètes par les textes coraniques, le nom du prophète Moussa y apparaissait à cent trente-six reprises.
Un califat ou khalifat (arabe : خِلافة) est par métonymie le territoire et la population musulmane qui y vit, reconnaissant l'autorité d'un calife (arabe : خليفة, littéralement « un successeur », ici de Mahomet) dans l'exercice politique du pouvoir. Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le.
Les raisons de l'abolition du califat sont essentiellement politiques car le calife était devenu en quelques mois un des points de ralliement de l'opposition monarchiste et religieuse. Il était également un vecteur d'interférences, pour d'autres États, dans la politique intérieure turque.
Othman. Abd ar-Rahmân ibn `Awf.
Omar ibn al-Khattâb.
Il est composé des révélations faites par Dieu au prophète Mahomet, par l'intermédiaire de l'archange Gabriel, entre 612 et 632. Il est l'acte constitutif de l'islam et sa référence absolue. À la mort du Prophète en 632, ses proches mettent à l'écrit le texte sacré. Il était jusqu'alors transmis à l'oral.
Le 19 novembre 1922, les députés transfèrent la fonction à Abdülmecid II, cousin de l'ancien sultan, qui devient le 101e (et dernier) calife. Âgé de 54 ans, il a bien plus de prestance et de charisme que son prédécesseur et témoigne du désir d'assumer sa charge au mieux.
Les califes sont d'abord élus mais, dès la fin du I er siècle de l'hégire, Muawiya Ier (ou Moavian, Muawiyya), le premier calife omeyyade, abolit l'élection et rend le califat héréditaire dans sa famille : ce titre devient donc rapidement dynastique.
Le mot calife désigne depuis lors chez les musulmans sunnites les remplaçants du Prophète à la tête de la communauté musulmane cependant que le mot califat englobe l'ensemble des attributs de leur fonction.
L'institution du califat voit le jour au lendemain de la mort de Mahomet, lorsque son compagnon le plus proche, Abou Bakr, est désigné « successeur du Messager de Dieu » (Khalîfat Rasul Allah).
Fondée par le calife Al-Mansur en 762, Bagdad est la capitale du califat abbasside durant presque cinq siècles. Avec un million d'habitants aux VIII e et IX e siècles, c'est la ville la plus peuplée du monde, au fort rayonnement commercial et culturel.