Régler un problème d'humidité peut s'avérer complexe car il faut identifier puis traiter la cause. Le locataire doit tout d'abord avertir le propriétaire par l'envoi d'un courrier recommandé. Ce dernier devra alors prendre toutes les mesures qui s'imposent pour réparer et mettre en conformité son bien.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, quand il s'agit d'humidité, tout n'est pas que de la responsabilité du propriétaire. Le locataire est lui aussi soumis à certaines responsabilités. Entretenir les locaux : A charge pour le locataire – à qui il a été remis un bien salubre – d'entretenir ce bien.
Intenter une action en justice
Si les signes de non-décence du logement sont relevés, mais que votre propriétaire n'engage aucuns travaux, vous pourrez le mettre en demeure par lettre recommandée avec accusé de réception.
Pour faire constater un logement insalubre, le locataire doit envoyer une lettre adressée au propriétaire ou au gestionnaire. Si la lettre ne donne aucune réponse, le locataire peut faire appel au service d'hygiène de la mairie pour le déclenchement de la procédure.
Locataire ou propriétaire : qui est responsable ? Vous l'avez compris, le locataire en tant qu'occupant est responsable de ses pratiques. S'il bouche les aérations, ne répare pas les dégâts causés par ses machines, ne chauffe pas son logement ou laisse des moisissures s'étendre sans réagir, ce sera à lui de réparer.
Il vous faudra faire appel à un plombier si le problème d'humidité provient d'une fuite, à un couvreur, si ce dernier est causé par des infiltrations d'eau survenues au niveau de votre toiture ou de vos gouttières, ou encore à un maçon si l'isolation de vos murs et façades n'est plus suffisante pour être imperméable …
Les dangers de l'humidité pour la santé
Plusieurs pathologies et allergies sont causées par l'humidité notamment : Troubles respiratoires (asthme, bronchite, etc.) Troubles oculaires (conjonctivite, irritation des yeux, etc.) Troubles musculaires (arthrose, rhumatisme, etc.)
Un immeuble peut aussi être déclaré insalubre.
Les parties communes peuvent être prises en compte ou non dans l'évaluation des lieux. Toute personne ayant connaissance de l'insalubrité d'un immeuble se doit d'en informer le maire de la commune, que ce soit par courrier, par rdv ou par téléphone.
Est-ce que la moisissure est un vice caché ? Par définition, nous indiquions au début de cet article que le vice doit être non apparent au moment de l'achat. Ainsi, si la moisissure était déjà apparente lors de l'achat de la maison, elle ne constitue pas un vice caché.
Un logement ou un immeuble, vacant ou non, est considéré insalubre lorsqu'il est dangereux ou qu'il présente un risque pour la santé ou la sécurité physique des occupants, ou pour celle du voisinage, du fait de son état ou de ses conditions d'occupation.
Si vous êtes locataire et avant toute autre démarche écrivez en Lettre Recommandée avec accusé de réception à votre bailleur pour lui signaler l'état de votre logement et lui demander d'intervenir rapidement.
Le locataire ne peut obliger le propriétaire à installer une VMC. Pour comprendre le problème de l'aération et des moisissures dans une location il est important de rappeler que le bailleur n'a pas l'obligation d'installer des VMC, même dans les salles d'eau.
Un arrêté du 24 mars 1982 précise que la ventilation générale des logements neufs, par une VMC ou par tirage naturel est devenue une obligation légale, sachant que l'entrée d'air doit se faire par les pièces principales et l'évacuation de l'air vicié par les pièces humides : salle de bains, toilettes, cuisine.
Pour ventiler sans VMC, l'alternative la plus courante est l'installation d'une ventilation naturelle. Économique, écologique, et peu coûteuse, la ventilation naturelle est particulièrement recommandée pour les nouvelles constructions, et parfois même en rénovation.
Logement mal isolé ? En cas de vetusté importante, exigez des travaux. Si votre logement présente des prémices de dégâts importants (humidité, moisissures, etc.), vous être en droit de faire une demande de travaux de rénovation à votre propriétaire.
Dans un premier temps, tentez la voie amiable : vous adressez au bailleur une lettre recommandée avec accusé de réception. S'il accepte les travaux, il doit en préciser la nature ou les délais par écrit. Si votre bailleur fait la sourde oreille, vous pouvez vous adresser à la commission de conciliation.
Selon l'article 15 de la loi du 6 juillet 1989, le propriétaire qui souhaite vendre son logement doit prévenir son locataire en respectant un préavis de six mois avant la date de fin du bail.
Dès la constatation de l'insalubrité du logement, vous pouvez contacter le service hygiène de la mairie, entraînant de fait l'ouverture de la procédure. Un expert des services communaux de l'hygiène et de santé (SCHS) ou de l'agence régionale de santé (ARS) sera dépêché sur les lieux.
A noter : le logement salubre est ainsi celui qui comporte des équipements en bon état de fonctionnement, non dangereux pour la santé et la sécurité de ses occupants. Il n'est pas en état de sur-occupation, est bien entretenu et bénéficie d'une bonne circulation de l'air et de la lumière.
Le phénomène de remontées capillaires, ou humidité ascensionnelle, fait partie des causes principales d'apport d'humidité dans les parois d'un bâtiment ancien. En effet, de nombreuses maisons anciennes sont bâties avec des murs posés sur le sol, sans barrière pour éviter les remontées d'humidité.
Toux. Même si vous n'avez pas d'allergies ou d'autres problèmes respiratoires, les moisissures peuvent quand même irriter vos poumons et provoquer une toux. La respiration sifflante et la toux peuvent être les premiers signes d'une allergie ou d'une exposition à une quantité importante de moisissures.