Gainsbourg reprend donc les paroles de l'hymne national en "talk over" (style parlé et non chanté) sur une instrumentale reggae, accompagné par ses choristes. La chanson titre de l'album sort en avril 1979 et se classe très vite en tête du hit-parade.
Pour le deuxième titre, Serge Gainsbourg propose en effet une relecture reggae de La Marseillaise, qui, très vite, va faire polémique, certains observateurs y voyant une insulte à l'hymne national écrit par Rouget de Lisle. L'artiste est alors visé par de nombreuse menaces et attaques aux relents antisémites.
Madonna, Jessye Norman, Placido Domingo, Serge Gainsbourg... ont tous repris, à leur manière, La Marseillaise.
Autre épilogue : Serge Gainsbourg achète, en décembre 1981, un des deux manuscrits de l'hymne signé par Rouget de Lisle, pour cent trente mille francs.
Entonné par les fédérés de Marseille participant à l'insurrection des Tuileries le 10 août 1792, il se répandit de bouche à oreille, et son succès fut tel qu'il fut déclaré chant national le 14 juillet 1795.
En 1897, l'Académie de musique de Milan déclare que Guatemala Feliz est l'hymne national le plus beau du monde, et en 1965, les Nations unies considèrent cet hymne, la Marseillaise et celui de la Tchécoslovaquie comme les hymnes les plus beaux du monde, avant d'abandonner cette catégorisation en 1999.
Le chant est enseigné sur les places publiques et se répand à toute vitesse. Il est alors appelé Hymne des Marseillais puis deviendra La Marseillaise jouée dans tout le pays comme chant de la République combattante. Ce chant devient un véritable « Te deum révolutionnaire » selon l'expression de Goethe.
En 1974, à la demande du nouveau Président de la République, le chef de musique de la Garde Républicaine – Roger Boutry – propose une nouvelle harmonisation et orchestration de la Marseillaise.
La Marseillaise est écrite dans la nuit du 25 au 26 avril 1792 par Rouget de Lisle, capitaine du génie en poste à Strasbourg, cinq jours après l'entrée en guerre de la France contre l'Autriche ( 20 avril 1792).
Composée en avril 1792 par Claude Rouget de Lisle, officier en poste à Strasbourg, à la suite de la déclaration de guerre de la France à l'Autriche, La Marseillaise fut ensuite diffusée massivement par l'intermédiaire des volontaires marseillais qui entonnèrent ce chant lors de leur marche vers Paris.
Parce que ce chant lui rappelait trop le 10 août 1792 et le massacre des Suisses, auxquels il avait assisté, il n'aimait certes pas la composition, mais sans pour autant l'interdire.
Toutes les armées révolutionnaires se mettent donc à chanter ce chant de guerre. Et en particulier des troupes venues de Marseille pour renforcer les unités locales, qui chantent avec encore plus d'enthousiasme en arrivant à Paris. C'est donc grâce à ces soldats Marseillais qu'on a donné ce nom à ce chant.
Malgré ce qui a été souvent dit, il semble avéré que Rouget de Lisle est bien l'auteur de la mélodie, ce qui nous importera par la suite. Rouget de Lisle, officier du génie, passé par l'École militaire, est auteur et compositeur à ses heures.
Issu d'une famille d'émigrés juifs Russes installés à Paris en 1921, Lucien Ginsburg est élevé dans la religion des arts, en particulier la musique classique que son père, pianiste de music-hall, joue pendant des heures à la maison.
Il s'essaie également au cinéma et à la littérature, réalise plusieurs films et vidéo-clips et compose plus de quarante musiques de films. Au milieu des années 1950, il utilise les pseudonymes Julien Gris puis Julien Grix avant de choisir Serge Gainsbourg comme nom de scène.
Entre Paris et New York, les deux familles se sont souvent croisées. Mais aujourd'hui, l'oncle et le neveu sont tous les deux en Angleterre. Lulu Gainsbourg y poursuit sa carrière de musicien (il sort l'album « T'es qui là ») tandis que Ben Attal, qui a suivi sa petite amie outre-Manche, apprend le métier de chef.
Allons enfants de la Patrie, Le jour de gloire est arrivé !
Et les sillons sont des tranchées creusées un peu partout dans la campagne et les champs, lors des sanglantes batailles. Ainsi, « Qu'un sang impur abreuve nos sillons » signifie donc que c'est notre « Sang impur » à nous, le peuple, qui nourrira nos terres ! En aucun cas il ne s'agit du sang de l'ennemi.
HISTOIRE - Le 25 avril 1792 Claude Joseph Rouget de Lisle compose à Strasbourg, sous la Révolution française, une chanson militaire pour les soldats français. Retour sur la genèse et l'histoire de notre hymne national, La Marseillaise. Un hymne à la liberté, pour la patrie en danger.
Lorsque l'ancienne candidate du télécrochet était accompagnée au chant des 25 chanteurs des choeurs de l'Armée c'était « marchons », tandis que lorsqu'elle chantait seule ou accompagnée des athlètes ou des 130 jeunes, des personnes civiles, c'était « marchez » qui était entonné.
Le soir du 24 avril 1792, le maire de Strasbourg, le baron Philippe-Frédéric de Dietrich, reçoit dans son salon quelques notables et amis. Cinq jours plus tôt, la France a déclaré la guerre à l'Autriche.
Mais sachez qu'entre 1914 et 1918, personne n'appelait ces soldats 'les Poilus'. Eux-mêmes se surnommaient 'les hommes'. Un 'poilu', à l'époque, et même bien avant, désignait un homme courageux. Molière, dans Les précieuses ridicules, utilise l'expression 'être un brave à trois poils'.
La Marseillaise redevient officiellement l'hymne de la France en 1879, avec la fondation de la IIIe République. Puis, le même mécanisme s'est répété sous l'occupation allemande, en France. Il était alors interdit de chanter l'hymne national.
La Marseillaise est l'hymne national français seulement depuis une loi du 14 février 1879 (et désormais sans discontinuer), quand les institutions passent définitivement aux mains de républicains (sauf parenthèse accidentelle et antirépublicaine de l'Etat français, de 1940 à 1944).
Composée en avril 1792, à la suite de la déclaration de guerre à l'Autriche, La Marseillaise fut d'abord un chant de mobilisation.