Autrement dit, l'erreur est un obstacle d'autant plus insurmontable qu'elle est engendrée par l'esprit lui-même. (cf. la définition que Bachelard donne des « obstacles épistémologiques » comme entraves ou résistances immanentes à l'esprit scientifique).
1Penser rationnellement, scientifiquement, n'est pas un processus spontané de l'être humain. Cela ne peut se faire qu'après avoir surmonté un certain nombre d'obstacles épistémologiques. Telle est la thèse centrale de l'ouvrage majeur de Gaston Bachelard, La Formation de l'esprit scientifique (1938).
L'erreur est normale pendant l'apprentissage et permet de le construire, avec notamment des impacts sur les aspects suivant : La prise de conscience de ses aptitudes : il est courant d'avoir tendance à surévaluer sa connaissance d'un sujet, c'est l'illusion de maîtrise.
Une erreur désigne une opinion, un jugement ou une parole non conforme à la réalité, à la vérité ; lorsque l'acte est conscient, il ne s'agit plus d'une erreur mais d'un mensonge. Voir philosophie de la connaissance et vérité en philosophie. En linguistique, une erreur est un écart par rapport à une règle d'une langue.
L'erreur peut résulter de la complexité propre du contenu. L'origine des erreurs pourrait, en effet, se rapporter à la complexité interne dans le sens où elle peut avoir des répercussions du point de vue psychologique de l'apprenant (charge mentale, nature des opérations intellectuelles…).
L'erreur est une étape primordiale et nécessaire pour tout apprentissage et à tout âge de la vie. Elle permet de favoriser l'autonomie ainsi que la confiance en soi. « Un enfant qui se trompe deviendra un adulte qui se fait confiance ».
L'erreur peut se définir comme le fait pour une personne de se méprendre sur la réalité. Cette représentation inexacte de la réalité vient de ce que l'errans considère, soit comme vrai ce qui est faux, soit comme faux ce qui est vrai.
L'erreur est un discours faux, mais qui n'est pas nécessairement mu par des désirs. L'illusion est mal fondée mais pas nécessairement fausse. L'idée délirante est mal fondée et fausse.
L'erreur est involontaire, le collaborateur n'a pas su comment faire, agir ou réagir, la faute est volontaire, le collaborateur n'a pas respecté une règle préalablement définie.
Dans les deux cas l'esprit a un rapport imaginaire à la vérité. Il erre loin d'elle mais si dans l'erreur il se trompe, on peut dire que dans l'illusion il est trompé. L'une est le signe d'un manque de connaissance et l'aveu d'une imprudence de l'esprit.
Quelques repères concernant la notion d'erreur
En 1938, Gaston Bachelard avait d'ailleurs défini la notion d'obstacle épistémologique : « On connait contre une connaissance antérieure, en détruisant les connaissances mal faites, en surmontant ce qui, dans l'esprit même, fait obstacle à la spiritualisation ».
L'auteur - André Giordan
André Giordan est physiologiste, spécialiste de l'éducation thérapeutique et professeur à l'université de Genève. Il a déjà publié, entre autres, Mon corps, la première merveille du monde (Lattès, 1999) et Bien vivre avec sa maladie (Lattès, 2013 et Le Livre de Poche).
G. Bachelard pense que la science ne provient pas du raffinement de l'intuition sensible. La vérité scientifique n'est pas à chercher dans l'expérience ; c'est l'expérience qui doit être corrigée par l'abstraction des concepts. Mais ces obstacles épistémologiques ne sont pas de simples erreurs contingentes.
Bachelard cherche à réconcilier empirisme et rationalisme, dans un rationalisme scientifique, un rationalisme « ouvert » qui se nourrit des découvertes de la science, au lieu d'engendrer de vastes systèmes qui se referment sur eux-mêmes.
Selon Bachelard, la pensée scientifique est passé par trois âges : La première période représentant l'état préscientifique comprendrait à la fois l'antiquité classique et les siècles de renaissance et d'efforts nouveaux avec le XVIe, le XVIIe et même le XVIIIe siècles.
Ainsi, l'erreur nous permet aussi d'apprendre beau- coup sur nous-mêmes. Pour beaucoup d'entre nous, l'erreur est synonyme d'échec. Honte, frustration, regrets, colère, tristesse… s'expriment alors avec plus ou moins de force selon les enjeux mais aussi selon notre rapport à l'erreur.
L'homme qui reconnaît son erreur quand il a tort est un lâche. L'homme qui reconnaît son erreur quand il a raison est un homme marié. L'homme ne progresse pas de l'erreur vers la vérité, mais de vérités en vérités, d'une vérité moindre à une vérité plus grande. Connaître les autres, c'est sagesse.
Définition de Faute. La "faute" est l'action volontaire ou non, ou encore l'omission qui porte atteinte au droit d'autrui en lui causant un dommage. En droit civil la doctrine fait une différence entre la faute dite quasi-délictuelle et la faute contractuelle.
Sigmund Freud est connu comme le père de la psychanalyse. Dans sa théorie, Freud croit fermement que chaque personnalité est influencée par l'inconscient. La théorie de la personnalité de Freud est également importante parce qu'elle est à la base de sa théorie des mécanismes de défense de l'ego.
Le principal reproche fait à Freud par Grünbaum, est de n'avoir jamais donné de confirmation clinique indépendante pour ses thèses sur le refoulement dans le rêve, confirmations qui ne soient contaminées par les attentes théoriques de Freud.
La religion offre une consolation à notre détresse et à notre angoisse, en laissant espérer à un au-delà après la mort. Mais cette consolation a un prix : elle crée de l'illusion, dit Freud. Et il propose de surmonter cette angoisse avec le "Dieu Logos", c'est-à-dire avec la parole.
Pour que la convention entachée par l'erreur soit annulée, l'erreur doit présenter le caractère d'excusable. L'errans (celui qui invoque l'erreur) ne sera pas protégé si on découvre qu'il avait des informations en sa possession ou qu'il aurait pu se les procurer facilement, afin de faire cesser cette erreur.
Quand Saint Augustin dit : « L'erreur est humaine, persévérer dans l'erreur est diabolique. », ça veut dire : « L'erreur est humaine, il n'y a pas de problème, on peut tous faire des erreurs, on est tous humains, on a le droit de se tromper.
nom féminin. Acte de l'esprit qui tient pour vrai ce qui est faux et inversement. Erreur des sens. ➙ illusion ; confusion, méprise.