Dans la bipolarité, le trait le plus caractéristique est le cycle entre les phases de manie et de dépression. Ces épisodes peuvent être entrecoupés de périodes de normalité. Alors que dans la schizophrénie, les symptômes psychotiques, comme les hallucinations et les délires, sont dominants et constants.
Les symptômes positifs signifient que certains comportements, pensées, émotions ou perceptions vont venir se manifester « en plus » chez la personne schizophrène, comme par exemple des hallucinations ou des idées délirantes. On ne retrouve pas ce genre de symptômes chez une personne bipolaire.
Un épisode maniaque du trouble bipolaire survient chez une personne jusque-là sans problèmes psychiques, mais il est souvent précédé de symptômes annonciateurs : une impression agréable d'énergie décuplée, de créativité ; une facilité dans les échanges sociaux ; un sentiment d'euphorie, d'exaltation.
Une personne présentant un trouble bipolaire vit ses émotions avec une intensité démesurée et elle a parfois du mal à les maîtriser. Par exemple, la personne peut vivre les événements de sa vie quotidienne avec une profonde tristesse ou un sentiment de bonheur extrême.
Les épisodes maniaques sont suivis d'une profonde dépression où la personne se sent dévalorisée et désespérée. Cette phase du trouble bipolaire est atrocement douloureuse. Les changements d'humeur associés au trouble bipolaire affectent profondément les relations ainsi que la vie sociale et professionnelle.
Vivre avec un bipolaire
La vie de famille suit les ressacs de l'humeur du patient. Les patients ont souvent conscience qu'ils font souffrir leur entourage : pendant les phases dépressives les proches se sentent démunis, impuissants voire même culpabilisés face à cette grande souffrance qui semble impossible à soulager.
Troubles du sommeil : l'un des signes les plus courants du trouble bipolaire est la difficulté à trouver un sommeil réparateur. Le trouble bipolaire et ses phases font passer les gens par des états mentaux qui influencent leur humeur, une des raisons pour lesquelles les gens peuvent avoir des difficultés à dormir.
Les causes de la maladie bipolaire :
Les causes du trouble bipolaire ne sont pas complètements connues mais on sait que le trouble bipolaire est une pathologie multifactorielle complexe avec des causes multifactorielles. Des facteurs d'ordre génétique, biologique, psychologique et socio-environnemental sont impliqués.
Les relations amoureuses des bipolaires ont souvent certaines particularités dues aux cycles de la bipolarité. Par exemple, lors d'une phase maniaque, tu peux te sentir incroyablement amoureux, passionné et motivé à faire des gestes grandioses d'affection.
Contrairement à ce que les gens et la presse entendent généralement par le mot "maniaque", la probabilité que des comportements agressifs se produisent chez les patients bipolaires pendant la période maniaque est plutôt rare. Le patient affecté par un trouble bipolaire est le plus souvent inoffensif.
Est-il dangereux de vivre avec une personne bipolaire ? Non, les bipolaires ne sont pas dangereux pour leur entourage. Les maladies psychiatriques ne sont pas dangereuses en elles-mêmes.
Vivre avec un trouble bipolaire peut donner l'impression d'être isolé, mais vous n'êtes pas seul. Créez un réseau d'amis, de membres de votre famille et de spécialistes de la santé mentale qui peuvent vous aider et qui sont conscients de vos difficultés.
L'impact de la bipolarité sur le couple
Durant les phases maniaques, la personne voit son conjoint comme un obstacle à ses accès d'excitation. Difficile de suivre la cadence car la personne vit sous le coup de l'impulsivité : achat, familiarité, provocation, adultère…
Il existe également des troubles bipolaires à cycles rapides, avec plus de 4 épisodes par an. C'est l'une des formes de bipolarité les plus difficiles à soigner. Plus un individu connaît d'épisodes, plus il a le risque d'en connaître d'autres.
De façon générale, avec le vieillissement, les personnes âgées bipolaires présentent un risque accru de trouble neurocognitif majeur. Les conséquences sur le fonctionnement psycho-social sont alors plus importantes dans cette population.
Un trouble bipolaire se soigne avant tout à l'aide d'un traitement de fond, mais également avec des traitements symptomatiques. Le traitement de fond est destiné à la fois à traiter l'épisode et à prévenir les rechutes. Il peut être pris pendant des années, voire toute la vie.
Hélas, les troubles bipolaires sont associés à une réduction de l'espérance de vie de 10 ans en raison des risques de conduites suicidaires associés, et de comorbidités somatiques comme les maladies cardiovasculaires.
Le plus répandu est le lithium, mais il existe aussi la carbamazépine, la lamotrigine, l'olanzapine et la valpromide. Le divalproate de sodium peut être prescrit pour les troubles bipolaires mais il doit être évité chez la femme en âge de procréer.
Cette hospitalisation peut être indiquée : afin de protéger le patient bipolaire présentant un trouble dépressif grave avec risque de suicide ; pour lui éviter des conduites dommageables pour sa vie (agitation violente, troubles du comportement majeurs...) ; en cas d'isolement social et familial.
S'isoler est l'un des meilleurs moyens pour s'enfoncer dans la dépression. A contrario, chercher à partager son expérience autour de soi permet de se valoriser et de sortir du cercle vicieux. Pensez également à parler d'autres choses que de la bipolarité car vous n'êtes pas que la maladie.
Le trouble bipolaire peut également être héréditaire, c'est-à-dire se transmettre par les gènes. Cependant, la maladie n'est habituellement pas transmise aux enfants. Un enfant sur dix environ, dont le père ou la mère est atteint du trouble bipolaire, développera également la maladie.
Vous pouvez toujours retravailler, mais l'addition de la pension et du nouveau salaire ne doit pas dépasser le montant du salaire de référence.
Troubles bipolaires : bien réagir dans la phase dépressive
En début de crise : Essayez d'entrer en communication avec votre proche : écoutez sa souffrance et aidez-le à analyser la situation de manière plus objective. Essayez de le divertir. Encouragez-le à prendre rendez-vous avec son psychiatre.