"L'Étranger" raconte la méchanceté du quotidien, l'ambivalence du soleil, la tendre indifférence du monde et la folie des hommes, sacrifiant sur l'étal de leurs certitudes celui qui, parce qu'il ne sait pas mentir ni pleurer, ne leur ressemble pas.
Comme toute autre œuvre littéraire de ce cycle camusien, l'Etranger a pour but d'inciter une réflexion profonde sur l'absurde fondamental de la condition humaine qu'il faut analyser ; afin de pouvoir le dépasser et évoluer vers une révolte positive qui débouche sur un potentiel d'humanisme.
Camus ne tranche pas la question mais la soumet au lecteur. Peut-être pouvons-nous répondre qu'il faut développer l'empathie des hommes et rendre les lois les plus justes possibles, dans un combat quotidien vers l'altruisme et la vie en société.
Incapable de donner un sens à sa vie – ni signification ni direction –, il éprouve l'absurde de son existence, sans pour autant le penser consciemment, lucidement. C'est en ce sens qu'il est un étranger radical, parce que son étrangeté trouve en lui-même sa source, sans jamais être nommée ni, par suite, dépassée.
Ici, il se montre l`homme absurde que Meursault est. Il est un représentant de l`homme moderne qui n`a ni de religion ni de croyance à n`importe quoi qui peuve lui donner un sens dans sa vie. Pour un homme qui ne croit pas en dieu, la vie est privée de tout sens puisque la mort, pour lui, est la fin de tout.
Ainsi la deuxième partie révèle-t-elle le sens du livre : Meursault est donc bien cet « étranger » aux autres qui remet en question notre façon d'être, de sentir ou de penser et dont l'existence même est intolérable parce qu'elle nous rappelle que tout est vanité.
Pour conclure, Albert Camus choisi l'adjectif « Étranger » pour définir tout le roman. Le personnage est un étranger dans l'histoire qui ne ressent rien tout au long du récit. Son comportement surprend le lecteur et il est souvent exagéré.
j'ai tiré encore quatre fois. Meursault, plutôt que de subir le destin, décide ici de le prendre en charge. Plutôt que d'être victime de l'absurde, il décide d'assumer son geste en le réitérant, ostensiblement, quatre fois. Ces quatre coups supplémentaires sont un acte d'affirmation de soi.
l'absurde (L'Etranger, Le Mythe de Sisyphe, Le Malentendu, Caligula), la révolte, la solidarité et le meurtre (L'Homme révolté, La Peste, Les Justes). Suppose la lecture préalable de L'Etranger par les élèves.
Camus en tire une conséquence : en regard de la morale, tout homme peut être jugé pour ce qu'il est, ce qu'il fait ou ce qu'il pense. Plus radicalement, la morale fait de l'homme un coupable en puissance si bien que l'on trouve en chaque homme une puissance de la culpabilité.
En effet dans un discours plein de véhémence, Meursault rejette la vérité de l'aumônier pour affirmer sa propre vérité : la vie est absurde et n'a pas de sens, les vies se valent toutes.
L'Étranger, par Albert Camus, est un chef-d'œuvre de la littérature française. La raison pourquoi il est si populaire est parce que Camus démontre son philosophie de l'absurde à travers les thèmes, et les personnages principaux et secondaires.
Selon l'accusation, en effet, Meursault a bien tué l'Arabe de façon préméditée, justement parce qu'il a pu tuer symboliquement sa mère.
Le roman d'une épidémie à Oran devient clairement une allégorie de la résistance au nazisme, “la peste brune”. Camus y énumère les réactions d'une collectivité face à un fléau : l'héroïsme du quotidien, la réinvention de l'amour, les profiteurs du marché noir , le désespoir, la lutte.
Qu'est-ce que l'absurde chez Camus ? Lorsque Camus parle de l'absurde, il fait référence à l'absurdité de la condition humaine. Selon Camus, l'homme cherche toujours un sens au monde, un sens à son existence sur terre, un sens à ses actions. Or le monde dans lequel nous vivons, selon Camus, n'a pas de sens.
Meursault est étranger à lui-même, il a une indifférence à tout. Il est quelqu'un de très détaché. Il n'arrive pas à mettre en mots ce qu'il ressent car il les refoule car c'est montrer qu'on est et il ne veut pas. Meursault est peut-être plus sensible qu'il ne le laisse paraître et peut-être même qu'il souffre.
Le récit prend place dans une Algérie divisée, colonie française depuis le xixe siècle. Les Français détiennent le pouvoir économique et culturel. Dans le récit, seuls les Européens sont nommés. La volonté de sensibiliser de manière subtile le lecteur au climat qui règne alors est donc bien présente.
Meursault donne une image de passivité : la narrateur exprime son étonnement devant ce qui lui arrive.
Meursault sera désigné comme coupable du meurtre de l'Arabe, à travers la parodie de son procès, mais, dès le début du roman, il dénie toute culpabilité de la mort de sa mère. Demandant deux jours de congé à son patron, il se justifie : « Ce n'est pas de ma faute » (p.
Le jour du crime, Meursault veut fuir le soleil, veut fuir les femmes, et retrouver l'ombre de la source qu'il avait entrevue sur la plage. Mais l'Arabe est là, devant la source. Il le tue. On peut lire son acte avec l'hypothèse du refoulement, faire de son acte un retour du refoulé et lui donner un sens œdipien.
Ce qui surprend le lecteur, outre le fait que Meursault vient de commettre un meurtre, c'est l'absence de sentiments et d'émotions apparentes. Comme lors de la mort de sa mère. Il ne connaît pas cet homme. Il l'a rencontré quelques instants plus tôt mais il n'éprouve aucune haine, aucun sentiment pour lui.
Meursault : personnage principal, de prénom et d'âge inconnus, mais jeune. L'Arabe principal : tué par Meursault d'un coup de feu et ensuite criblé de quatre autres coups.
Sa mort représente donc la fin de son supplice et de son traumatisme intérieur que lui infligeait la vie. Meursault espère trouver la paix – ou du moins il l'anticipe – après sa mort.
C'est dans la mort que Meursault trouve la libération si attendue «je me sentais prêt à tout revivre ». On peut «jouer à recommencer». Si Meursault refusait de pleurer sur sa mère, c'est pour ne pas nier le bonheur de ses derniers instants. ---+ Le bonheur passe par l'acceptation et par le renoncement.
Le soleil joue un rôle important voire crucial dans le roman L'Etranger de Camus. Dans deux des trois événements majeurs autour desquels s'articule le roman, le soleil a une symbolique marquée qui est étroitement liée à la souffrance et surtout à la mort.