L'existence d'autrui ne peut dès lors qu'être placée sous le signe du conflit : « autrui, en effet c'est l'autre, c'est-à-dire le moi qui n'est pas moi [...] et que je ne suis pas. Ce ne-pas indique un néant comme élément de séparation donné entre autrui et moi-même » (ibid.).
C'est parce que les autres sont ce qu'il y a de plus important pour nous que ce jugement est lourd à porter. Par le biais d'autrui, nous prenons conscience de notre propre existence. C'est par la médiation de leur regard et du sentiment de honte qui en émerge que nous réalisons les conséquences de nos actes.
La présence d'autrui se révèle indispensable pour se construire soi-même. À cet égard, le regard d'autrui, c'est-à-dire l'image que l'autre me renvoie de moi-même, est nécessaire pour la conscience de soi et pour la connaissance de soi.
« L'enfer c'est les autres », écrivait Jean-Paul Sartre. Une campagne récente de la Fondation Abbé Pierre, elle, corrige la citation : « L'enfer c'est soi-même coupé des autres ». Une réplique qui rappelle adressées par Simone de Beauvoir à la conception d'autrui que se fait Sartre.
Spontanément, mes semblables sont ceux qui appartiennent au même groupe que moi, auquel je peux m'identifier. Autrui correspond alors à celui qui est en dehors du groupe, de la communauté, qui ne possédera donc pas les mêmes traits distinctifs et caractéristique du groupe.
Autrui. L'un des deux nommés dans une alternative, par opposition à l'un.
Autrui désigne un autre que moi, les autres, l'ensemble des hommes. Ainsi, Baudelaire a dit : « l'autre est à la fois proche et lointain » . La question d'autrui pose alors le problème de sa connaissance. À ce sujet, plusieurs conceptions de l'autre existent selon que le regard est philosophique, culturel ou religieux.
Sartre donne ainsi cette définition de l'existentialisme au début de son texte : « une doctrine qui rend la vie humaine possible et qui, par ailleurs, déclare que toute vérité et toute action impliquent un milieu et une subjectivité humaine » (p. 23). En effet, il s'agit de « partir de la subjectivité » (p.
Jean-Paul Sartre : Autrui, c'est l'autre, c'est-à-dire le moi...
C'est l'une des citations les plus célèbres de l'histoire de la philosophie occidentale, et sans doute la phrase la plus connue de Jean-Paul Sartre : « L'enfer, c'est les autres. » Sa notoriété, cependant, n'empêche pas les incompréhensions.
Autrui, c'est l'autre que soi, le différent. Mais autrui désigne avant tout cet autre en tant qu'être humain, et donc en tant qu'alter ego : il est à la fois moi-même et l'autre.
Lorsque autrui enfreint une loi, qu'elle soit politique, sociale, morale, il devient une menace pour les autres et pour lui-même. Il peut ainsi nuire à la société dans son intégralité car il remet en cause la liberté de chacun, elle-même dépendant du respect de la loi par soi et par tous.
La connaissance d'autrui, en dehors de la perception intuitive, tend à la communion par la similitude ou l'identité des intentions. Mais ils confirment aussi qu'il n'existe pas à proprement parler de fusion des consciences. La connaissance contemporaine d'un acte par son acteur est directe et, semble-t-il, totale.
Si on résume et simplifie, l'enfer c'est les autres parce qu'ils sont des miroirs déformants de nous-mêmes. Déformants car nous avons de mauvais rapports entre nous. Dans la pièce, Estelle vit comme un drame l'absence de miroir. Inès lui offre ses yeux pour qu'elle se maquille : c'est là l'enfer.
La phrase célèbre de Sartre qui affirmait que « l'enfer, c'est les autres » a été remplacée par l'expression « le paradis, c'est les autres ». Les réseaux sociaux définissent maintenant notre identité. Difficile d'exister autrement. À moins de décrocher complètement.
« L'enfer c'est les autres » est une citation de Jean-Paul Sartre dans sa pièce de théâtre Huis Clos.
Aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction.
La version la plus connue du dualisme est élaborée par René Descartes dans les Méditations métaphysiques parus en 1641. Il y soutient que l'esprit et le corps sont « réellement distincts », c'est-à-dire que l'un peut exister sans l'autre.
Doctrine philosophique qui met l'accent sur le vécu humain plutôt que sur l'être et qui affirme l'identité de l'existence et de l'essence, ou leur parfaite complémentarité.
Sartre distingue trois « êtres » : « l'être pour soi » : c'est l'homme conscient de son existence et de sa liberté : c'est la prise de conscience de lui-même ; « l'être en soi » : il concerne les animaux, la nature et les objets non conscients d'eux-mêmes.
L'existentialisme sartrien est résumé par la célèbre formule : « l'existence précède l'essence », c'est-à-dire que chaque individu surgit dans le monde initialement sans but ni valeurs prédéfinies, puis, lors de son existence, il se définit par ses actes dont il est pleinement responsable et qui modifient son essence ; ...
Ce n'est pas seulement que tout renforcement des liens sociaux, et toute saine croissance de la société, confère à chaque individu un intérêt personnel plus fort à consulter en pratique le bien-être des autres ; cela le conduit aussi à identifier ses sentiments de plus en plus avec leur bien […]
Pronom indéfini
Les autres personnes, une autre personne, le prochain. Note : Avec ce sens collectif, il ne s'emploie que comme complément. Toujours utilisé avec une préposition. S'amuser aux dépens d'autrui.