Elle rassemble des Noirs de tous les horizons du monde, ainsi que des intellectuels français, notamment Sartre. Celui-ci définit alors la négritude comme : « la négation de la négation de l'homme noir ».
Le rejet de l'assimilation culturelle ; le rejet d'une certaine image du Noir paisible, incapable de construire une civilisation. Le culturel prime sur le politique." Le concept de négritude, à vocation universelle, dénonce le colonialisme et la domination occidentale.
« La négritude se présente sous deux aspects : objectif et subjectif […]. C'est objectivement l'ensemble des valeurs de civilisation du monde noir, dont le sens de la communion, le don de l'image analogique, le don du rythme fait de parallélismes asymétriques.
Si elle naît, bien évidemment, des souffrances endurées par les « Nègres », de la violence du colonialisme et plus largement de la domination blanche, la négritude se veut l'antithèse de tout discours misérabiliste.
La négritude est d'abord un mouvement culturel, inspiré en partie de leurs rencontres avec les membres de la Harlem Renaissance qui vivent en France, fuyant le racisme et la ségrégation aux Etats-Unis : les écrivains Langston Hughes et Richard Wright, les musiciens de jazz Duke Ellington et Sidney Bechet.
Pour Senghor « la négritude est le patrimoine culturel, les valeurs et surtout l'esprit de la civilisation négro-africaine ». Pour Sartre, c'est la « négation de la négation du Nègre » : « Puisqu'on l'opprime dans sa race et à cause d'elle, c'est d'abord de sa race qu'il lui faut prendre conscience.
fém. Ensemble des valeurs propres aux cultures et civilisations des peuples de race noire; appartenance à cette race.
Le Martiniquais Aimé Césaire, né en 1913, le Guyanais Léon Gontran Damas (1912-1978) et le Sénégalais Léopold Sédar Senghor (1906-2001) se sont faits les chantres de la négritude, concept qu'ils ont inventé, à travers leurs oeuvres essentiellement poétiques.
Il a été créé vers 1936 par les poètes et hommes politiques français Aimé Césaire (1913-2008), Léon-Gontran Damas (1912-1978) et Léopold Sédar Senghor (1906-2001) pour se placer du côté du sentiment des personnes de couleur noire et pour s'approprier la meurtrissure infligée par l'histoire.
Parce que, depuis le début de ce siècle, s'éla- bore une civilisation planétaire, qui doit beaucoup, si para- doxal que cela puisse être, à la négritude. Commençons par rendre, à Césaire, ce qui est à Césaire. Car c'est le poète et dramaturge martiniquais qui a forgé le mot dans les années 1932-1934.
Une des définitions que Senghor a donnée de la Négritude est devenue classique : « La Négritude est l'ensemble des valeurs culturelles du monde noir, telles qu'elles s'expriment dans la vie et les œuvres des Noirs » (1977 : 90).
nécessaire], rassemblant des écrivains noirs francophones, dont Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Léon Gontran Damas et Guy Tirolien. Lié à l'anticolonialisme, le mouvement influença par la suite nombre de personnes proches du Black nationalism, s'étendant bien au-delà de l'espace francophone.
La naissance du mouvement de la Négritude
La Négritude est ce nouvel humanisme à la fois identitaire et écologique qu'il propose aux personnes dont « la race est celle des opprimés ». La Négritude est le fil conducteur de la pensée de Césaire dans sa déconstruction du colonialisme, celui de la France en particulier.
Les critiques envers la négritude sont engagées dès la première partie de l'ouvrage, qui analyse le concept d'émancipation du poète marxiste haïtien René Depestre, l'une des figures de proue de ce mouvement intellectuel.
Dans le processus historique du rapport conflictuel entre l'Afrique et l'Occident, l'affirmation de l'identité africaine, en littérature négro-africaine, a engendré une conception mythique de l'africanité. Celle-ci se définit, en effet, par opposition à la culture occidentale identifiée à la modernité.
La tigritude est un concept inventé par l'écrivain nigérian Wole Soyinka, en réponse à la pensée développée autour de la négritude, notamment par Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire.
Le mouvement de la négritude se forme à Paris, dans l'entre-deux guerres, quand trois jeunes intellectuels déracinés s'associent pour fonder la revue l'Étudiant noir : le Sénégalais Léopold Sédar Senghor, le Guyanais Léon Gontran Damas et le Martiniquais Aimé Césaire.
C'est parmi cette élite qu'ont émergé les premiers écrivains africains comme L. S. Senghor, Camara Laye, David Diop, Ferdinand Oyono, Ahmadou Kourouma, etc.
1. Chinua Achebe. Impossible de parler de littérature africaine et des meilleurs écrivains africains sans parler de Chinua Achebe. Ses deux livres les plus connus, Tout s'effondre (Things Fall Apart) et Le Malaise (No Longer at Ease), ont à jamais marqué la littérature du continent.
Né le 16 novembre 1930 à Ogidi au Nigéria, Albert Chinualumogu Achebe change son prénom au cours de ses études pour un prénom plus court, et devient Chinua Achebe.
Léopold Sédar Senghor
Il est considéré aujourd'hui comme l'un des plus grands poètes africains.
La négritude n'est pas un « mouvement » littéraire au sens propre du terme. Elle marque plutôt la prise de conscience, par de jeunes étudiants noirs, de la domination culturelle occidentale et de tout ce qu'elle entraîne dans la perception qu'ils ont d'eux-mêmes.
Décerné annuellement par l'Association des écrivains de langue française, le Grand Prix Littéraire d'Afrique noire a été remis cette année à Armand Gauz, a appris ActuaLitté.