Un premier contact est souvent bénéfique pour mettre la personne en confiance et qu'elle accepte par la suite le repas ou la boisson chaude que vous lui apportez. Vous pouvez aussi prévoir un petit stock de denrées non périssables, à l'instar des barres de céréales, de sodas, des conserves, etc.
En plus, vu que les personnes sans-abri ont le plus souvent leur abri de prédilection, on voit souvent les mêmes aux mêmes endroits : si tu les reconnais, elles-aussi te reconnaîtront ! Saluer ceux et celles qu'on voit régulièrement dans sa rue, c'est comme saluer son boulanger ou la bouchère, finalement.
Peut-être qu'elle cherche plutôt du divertissement (oui, car c'est toujours un humain). Ou alors elle veut économiser. En lui donnant de la nourriture, tu lui donnes un truc périssable. Si ça se trouve elle veut économiser pour payer une chambre quelque part, qu'elle peut s'offrir seulement une fois par semaine.
Une personne en détresse me demande de l'aide ? Si elle le souhaite, vous pouvez appeler le 115 (hébergement d'urgence), numéro gratuit 7j/7 et 24h/24. La personne sollicite une aide médicale : vous pouvez appeler le 15 (SAMU) ou le 18 (pompiers).
Pour le sans-abri, une des principales fonctions de l'alcool est « de calmer le corps et l'esprit ». Ce que le SDF rapporte, selon Emmanuel Roquet, est que l'état dans lequel il souhaite se maintenir est souvent un état intermédiaire, entre les deux situations qu'il cherche à éviter.
Il est possible, en ajoutant 50 centimes d'obtenir une serviette, du shampooing et du savon. Vous pouvez également vous rendre au Point d'eau, une structure d'accueil de jour des personnes SDF qui propose des douches et un service de buanderie (sur rendez-vous) gratuits.
"Vous allez demander à la personne comment elle va et si elle a besoin d'aide ! Elle dort peut-être, et n'a pas du tout envie d'être réveillée". "Aller parler, ça suffit souvent", conseille J.S. "Echanger, discuter, c'est la base.
La forte promiscuité, les risques de violences ou de vols, le refus d'être considéré comme en situation de détresse, la crainte d'être séparé d'un animal de compagnie sont autant de raisons qui poussent certains sans-abri à refuser les aides des associations.
Les SDF ont des conditions de vie effroyables : forte chaleur l'été, températures beaucoup plus basses l'hiver, manque de nourriture, manque d'accès à l'hygiène…
Plus d'un sans-domicile sur dix ne remplit pas les conditions d'éligibilité aux prestations sociales, comme la nécessité d'une stabilité de résidence sur le territoire français depuis au moins trois mois, mais aussi certains critères d'âge, pour le RSA par exemple.
Enfance difficile
Selon l'Insee, 86 % des sans-domicile ont vécu dans leur enfance au moins un événement douloureux lié à leur environnement familial. La moitié une maladie, le décès de leurs parents ou d'un proche ou un accident grave, contre 16 % dans l'ensemble de la population.
Marauder la journée : un après-midi, prévoir minimum 3h, bien chaussés, ne pas avoir peur d'arpenter les rues, munis d'un sac à dos ou d'un caddie avec le nécessaire. Le soir, les sans-abris étant plus "dispersés", il vaut mieux marauder en voiture pour circuler plus rapidement.
Une maraude, c'est une équipe de 3 personnes qui se déplace en ville, jour et nuit, dans une camionnette. A l'intérieur : des boissons chaudes, des couvertures et du matériel médical. L'objectif des maraudes : repérer et aider les personnes sans-abri : les SDF, les sans domicile fixe.
En France, des associations aident les SDF depuis plusieurs années. Parmi les plus connues, on peut citer Emmaus et la Fondation Abbé Pierre qui axent en particulier leur action sur le logement. Autres acteurs historiques, les Restos du Coeur et la Mie de Pain fournissent des repas aux sans-abris.
D'après l'étude menée par l'INSEE, en France 24% des adultes sans-abris sont des actifs occupés. Ils occupent majoritairement des emplois précaires qui offrent de faibles rémunérations et peu de protections. 22 % déclarent ne pas avoir de contrat de travail et 15 % sont intérimaires, stagiaires ou saisonniers.
De nombreuses maladies et troubles chroniques, tels l'hypertension et le diabète, sont communs parmi les sans-abri. L'itinérance a également été associée aux convulsions. Dans une étude de 2006 49,3 % de l'échantillon avait reçu le diagnostic d'épilepsie et 40,7 % le diagnostic de convulsions associées à l'alcool.
Les SDF sont des personnes privées de logement personnel, dormant dans un endroit non prévu pour l'habitation (rue, jardin public, gare, etc.), ou bien hébergées en urgence, ou pour une durée plus longue, par une association ou un organisme d'aide.
Maintenir un lien social
Au-delà des difficultés inhérentes à la vie à la rue, le sentiment d'isolement social est souvent cité par les personnes à la rue, sans-abri ou SDF, comme l'une des principales souffrances.
Face à ces sans domicile, chaque être humain réagit en fonction de sa sensibilité. Devant un SDF quêtant dans la rue, dans le métro ou devant un supermarché, on peut ainsi éprouver des sentiments antagonistes.
Connaître les bons numéros
Le 115 est le numéro du Samu Social. C'est le numéro à contacter si vous souhaitez signaler une personne sans-abri en situation de détresse. Une équipe du Samu social viendra à sa rencontre et, sous réserve de places disponibles, lui proposer une solution d'hébergement pour la nuit à venir.
Les bains et les douches publics sont des établissements municipaux où il est possible de se laver gratuitement. Bains et douches publics constituent un service public d'hygiène en destination des personnes qui ne sont pas équipées d'eau courante.
Quand on est sans domicile, les gestes les plus simples, comme se laver et nettoyer ses vêtements, peuvent devenir très complexes. Les bains-douches municipaux mettent gratuitement à votre disposition des cabines individuelles, mais vous devez apporter votre nécessaire de toilette.
A 70 ans, cet habitant du quartier populaire de Wazemmes prend le métro chaque mercredi et vendredi pour venir se laver en toute discrétion aux bains municipaux de Fives. C'est le dernier lieu de la métropole lilloise à proposer gratuitement ou pour quelques pièces jaunes un accès aux douches et baignoires.
- Pour en parler : faire preuve d'écoute, tenter de comprendre les raisons qui poussent l'autre à boire. Les reproches et le chantage peuvent se montrer néfastes. Restez ouvert au dialogue. - Pour l'aider à résoudre ses problèmes : orienter vers des professionnels, des numéros d'aide ou des associations locales.