-Quatrième centenaire de la naissance de Molière. Tartuffe est la pièce la plus représentée par la Comédie-Française. Mais elle la propose aujourd'hui dans une version inédite, celle de 1664 qui fut interdite de suite et que voici restituée.
La version censurée de Dom Juan est mieux connue sur le nom Le Festin de Pierre. Molière n'a jamais approuvé les versions de Dom Juan que le grand public a vue, et à la fin cette pièce est moins son œuvre que c'est à nouveau une collaboration entre lui et les censeurs français.
Le 18 novembre 1659 , Molière fait représenter une nouvelle pièce, la « petite comédie » des Précieuses ridicules, dans laquelle il joue le rôle du valet Mascarille.
La querelle consiste d'abord en cette accusation réciproque d'hypocrisie, chacun voyant Tartuffe en l'autre. 6Mais si chacun peut accuser l'autre de cacher son jeu, c'est que tous semblent d'accord pour admettre que les comportements dont ils s'accusent mutuellement sont vicieux et condamnables.
En effet, Tartuffe est surtout un hypocrite. Il prétend être "pur" et "chaste" et ne sait pourtant pas refréner ses désirs charnels. Il fait croire qu'il est l'ami d'Orgon mais tente de séduire sa femme. Il se montre détaché de la richesse mais manipule Orgon pour qu'il lui lègue toutes ses richesses.
La pièce a fait scandale parce que, tout en prétendant viser les faux dévots, elle attaquait aussi les vrais dévots, ainsi que l'affirment ses adversaires.
Il y eut trois versions du Tartuffe de Molière. La première, celle qui réapparait aujourd'hui, est donnée en mai 1664 dans le cadre d'une fête royale. Louis XIV va interdire la pièce : il est le garant de la religion de l'état qui se sent attaquée par la satire de l'hypocrisie.
À travers le personnage de Tartuffe, Molière dénonce l'hypocrisie de ceux qui se présentent comme des modèles de piété et notamment les directeurs de conscience qui s'introduisent dans les familles et en abusent.
"Tartuffe" est une comédie majeure qui dénonce l'hypocrisie religieuse et la crédulité aveugle envers les faux dévots. Elle a été créée en 1664 et a suscité une grande controverse à l'époque en raison de ses critiques contre l'Église et la société.
À cause d'une pièce : Le Tartuffe ou l'Hypocrite. Vue avec plaisir puis censurée par Louis XIV le protecteur des arts, la version originelle s'est perdue dans les mystères de la vie du dramaturge.
Retour à Paris. Molière, par Pierre Mignard, 1658. Après un long séjour à Rouen, la troupe de Molière revient à Paris en octobre 1658. Au palais du Louvre, devant Louis XIV, il joue sans grand succès Nicomède, tragédie de Corneille, et sauve la représentation par une farce, Le Docteur amoureux.
En 1644, Jean-Baptiste Poquelin, selon une habitude commune aux comédiens, se donne un nom de guerre. Jamais il ne s'expliquera, ni ne justifiera ce choix, « même à ses meilleurs amis », constate son biographe Grimarest. Molière a emporté son secret. Un de plus.
Il fallut donc cinq ans à Molière pour se sortir de ce guêpier, notamment par un coup de génie qui lui fit transformer le personnage de Tartuffe. D'un hypocrite, il en fit un imposteur. Ainsi, ce qu'il ridiculisait n'était pas un homme d'Église, mais un charlatan se faisant passer pour un homme d'Église.
Aux yeux des religieux de l'époque, "Dom Juan" fait l'apologie du libertinage. Ils l'attaquent alors en règle : Molière est sommé de supprimer certaines scènes et plusieurs répliques qui tournent la religion en dérision. Censurée, la pièce ne sera jouée qu'une seule fois du vivant de Molière.
Après avoir pris la direction de la troupe en 1659, Molière écrit sa première pièce à succès, Les Précieuses ridicules. L'engouement est tel qu'il se voit obligé de publier son œuvre pour éviter qu'un autre auteur ne lui vole l'idée.
Dans l'œuvre de Molière, Tartuffe est sans doute la pièce qui a connu les plus grandes vicissitudes : interdite par le Roi dès sa première représentation à Versailles en 1664 (la pièce ne compte alors que trois actes), elle ne sera finalement autorisée à être représentée que cinq ans plus tard, en 1669, après avoir été ...
A la fin de la pièce, tous ces échos seront à leur apogée, ils dénoncent l'artificialité du théâtre, de la comédie : Orgon est expulsé par Tartuffe comme il a expulsé Damis ou encore « le pauvre homme » d'Orgon à Dorine repris par cette dernière à propos de Tartuffe à l'acte V.
Tartuffe (ou Tartufe), est l'emploi comme nom commun (1669) de Tartuffe, nom du personnage éponyme de la célèbre comédie de Molière (1664). L'auteur emprunte ce nom à la Comédie italienne, où un personnage a le surnom de Tartuffo, proprement « truffe » (XVIe siècle).
Le sujet du premier Tartuffe avait un dénouement qui ne pouvait pas être celui du Tartuffe de 1669. Au départ, un gros homme dévot profite de l'ascendant qu'il exerce sur un homme pour s'opposer au mariage de son fils et pour séduire sa femme. Mais grâce à l'habileté de cette femme, il est démasqué.
ORIGINE ET HISTOIRE DE LA PIÈCE
On soupçonne Le Tartuffe d'être une commande royale puisqu'il fut présenté pour la première fois à la fin des « Plaisirs de l'Ile Enchantée », petite semaine de festivité organisée en mai 1664 par le roi Louis XIV.
S'exprimant ainsi, elle crée d'emblée deux camps : elle et eux. Tout l'enjeu de la pre- mière scène, et même de la pièce, est contenu dans ce premier vers. Ici, dire c'est faire ! Le langage n'est pas antérieur à l'action ; il est l'action même.
L'histoire se passe au XVII è siècle dans le salon d'Argon. Mme Pernelle, la mère d'Orgon, un catholique sincère mais crédule, est en visite chez son fils. A l'instar de celui-ci, elle admire Tartuffe pour sa dévotion et elle est scandalisée que les autres membres de la famille voient en lui un hypocrite.
Présentation du Tartuffe. Outre son titre Le Tartuffe, la pièce porte un sous titre « l'Imposteur ». Le titre, par l'article défini « le », particularise le personnage, mais celui-ci n'est pas immédiatement identifiable comme peut l'être « L'Avare », par son défaut, ou « Dom Juan », personnage connu.