Voltaire met en évidence la contradiction " nous sommes tous enfants… " alors qu'on pratique l'esclavage. Cette contradiction trahit l'hypocrisie des prêtres.
Ainsi la moitié de l'habit dénonce en fait la réduction du personnage à une moitié de corps humain. Par ce procédé, Voltaire oblige le lecteur à reconstituer lui-même les niveaux de gravité, et donc à s'indigner. On enlève à l'esclave le nécessaire : son habit, sa liberté, son corps même ne lui appartient plus.
À la fin du récit, on peut donc dire que l'élève a pris la place du maître. Candide réfléchit seul, calmement et silencieusement (soit tout l'inverse du loquace Pangloss) : Candide en retournant dans sa métairie fit de profondes réflexions sur le discours du Turc.
L'ambition est source de maux : il faut éviter les "grandeurs dangereuses" dont parle Pangloss. Mieux vaut mener une vie modeste, à l'écart du grand monde. "La petite terre (agriculture) rapporte beaucoup", tandis que l'aventure tue.
Voltaire, dans Candide, dénonce les illusions de l'Optimisme qui lui paraît à la fois ridicule et dangereux. Le philosophe Pangloss, persuadé que tout est mieux, justifie par des raisonnements artificiels les réalités les plus douloureuses.
Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire. Ses idées appartenaient à l'esprit des Lumières, un mouvement philosophique, scientifique et littéraire du 18e siècle qui voulait défendre la Raison et la Liberté de l'Homme contre l'obscurantisme et les persécutions.
Selon lui, le monde même créé par Dieu n'est pas parfait, mais il est la meilleure version qu'il puisse exister. C'est donc la philosophie optimiste que soutient Pangloss.
On l'a quelque peu pervertie par un tour individualiste en parlant de « son jardin », alors que Candide préconise: « Il faut cultiver notre jardin. » Comprendre: chacun doit exercer ses talents, chacun doit faire sa part du travail pour faire progresser la société.
Voltaire dénonce la barbarie des hommes, il dénonce aussi l'absurdité de la mise en scène qui décrit la guerre comme un spectacle avec une accumulation des instruments de musique auxquels sont mêlés les canons : « les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours ».
D'où la célèbre phrase qui sert de conclusion au texte, "cela est bien, mais il faut cultiver notre jardin". Il y a bien sûr l'idée selon laquelle le bonheur doit trouver un sens modeste, le bonheur de la créature plutôt que celui de la divinité.
Le point de départ des aventures du jeune héros naïf est la Wetsphalie: Voltaire s'amuse à se moquer du déclin des aristocrates allemands et Candide est chassé du château de son enfance pour avoir embrassé Cunégonde, la fille du baron .
« Il faut cultiver notre jardin », dit Candide à Pangloss à la fin du célèbre conte philosophique Candide ou l'Optimiste ; Voltaire précise que le jardin d'Eden n'a pas été créé pour que l'homme trouve le repos mais pour qu'il y travaille, qu'il exerce son talent.
Candide ou l'Optimisme (1759)
Comme de nombreux textes de son siècle, Candide a été publié à Genève pour contourner la censure. Les textes de Voltaire sont incontestablement trop subversifs pour le régime et l'Eglise catholique qui inscrit "Candide", "livre pernicieux", sur la liste de l'Index.
Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait : « Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux ; tu as l'honneur d'être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère ». Hélas !
Ainsi Montesquieu, dans De l'Esprit des lois, s'attaque au sujet dans un texte ironique où il ridiculise les arguments des esclavagistes. Voltaire, à son tour, dans un épisode de Candide (1759), "Le Nègre de Surinam", dénonce des procédés barbares.
A travers ce récit, on retrouve Voltaire dénonçant le fanatisme.
La guerre aurait avant tout une légitimité esthétique : Voltaire la montre ironiquement comme un spectacle (champ lexical du spectacle, conception théâtrale de la guerre : « héroïque »), puis il décrit de façon très réaliste ses conséquences avec les massacres de civils.
Le personnage de Candide confronte l'optimisme de Pangloss à l'évidence du mal, dans la nature et dans la société, dans l'Ancien et le Nouveau Monde, dans le christianisme comme dans l'islam : il le rejette comme un système sans prise sur le réel, tout comme il fait avec la philosophie inverse de Martin.
La religion est présente tout au long de Candide:Voltaire nous montre la différence de traitements entre les hommes selon leur religion, par exemple, lorsque Candide tue le juif et le grand inquisiteur qui retenaient Cunégonde le grand inquisiteur est bien enterré alors que le juif est jeté sur la voie publique.
Dans ce cas "Il faut cultiver notre jardin" signifierait cultiver son propre savoir-faire et se mettre à exercer ses talents afin de faire fructifier au maximum ce que la vie nous a donné, de donner un sens à notre vie et d'atteindre la liberté spirituelle.
Le nom Candide évoque l'innocence. Comme son précepteur Pangloss, il est persuadé qu'il vit dans le « meilleur des mondes possibles ».
En critiquant les superstitions de l'époque, Voltaire vise à défendre les idées chères à la philosophie des lumières : lutter contre l'obscurantisme, s'indigner contre la foi aveuglée...
Il y critique le fanatisme religieux et les superstitions et prône la tolérance entre les religions. Calas est réhabilité en 1765.
Persuadé que la fortune des nantis profite aussi aux plus démunis, il propose une des premières théories du ruissellement : réinvesties dans l'économie, les ressources des riches stimulent croissance et emploi.
De retour en France, Voltaire poursuit sa carrière littéraire avec pour objectif la recherche de la vérité et de la faire connaître pour transformer la société. Au château de Cirey, en Champagne, il écrit des tragédies ("Zaïre", "La mort de César"…) et, avec moins de succès, des comédies ("Nanine").