Il s'agit de personnes qui dorment en maison d'accueil, dans la rue ou dans des édifices publics qui n'ont pas la fonction de logement (gares, etc.). Il s'agit aussi des personnes qui sont hébergées provisoirement par un particulier, dans le but de leur porter secours, en attendant qu'elles disposent d'un logement.
Elle est ainsi décrite dans l'INSEE-Méthodes concernant l'enquête SD2001 : « Une personne est donc dite sans-domicile si elle dort dans un lieu non prévu pour l'habitation ou si elle est prise en charge par un organisme fournissant un hébergement gratuit ou à faible participation.
Dans le cadre de l'enquête auprès des personnes fréquentant les lieux d'hébergement ou de restauration gratuite, une personne est qualifiée de « sans-domicile » un jour donné si la nuit précédente elle a eu recours à un service d'hébergement ou si elle a dormi dans un lieu non prévu pour l'habitation (rue, abri de ...
Aujourd'hui, d'après l'INSEE, 143 000 personnes sont sans- domicile fixe en France et beaucoup d'entre elles souffrent de très mauvaises conditions de vie, voire de survie : froid, faim, accident, agressions, suicides…
Avant tout, les personnes sans-abri sont des personnes privées de cercle social. La solitude est leur véritable point commun. Malgré tout, 20% des personnes sans-abri vivent en couple - parfois avec leurs enfants. “Chez 90% des sans-abri, rappelle La Cloche, la première demande, c'est le contact et l'écoute.”
Mais ils occupent des emplois très précaires : 22 % déclarent ne pas avoir de contrat de travail et 15 % sont intérimaires, stagiaires ou saisonniers. En outre, deux sans-domicile sur trois travaillent depuis moins d'un an chez le même employeur, et trois sur cinq perçoivent un salaire inférieur à 900 euros par mois.
→ Des distributions de repas chauds sont organisés par des associations, à différents moments et endroits. Ces associations proposent soient des plats à emporter, soit des plats servis en restauration assise. Pour avoir accès à ces repas, il faut parfois s'inscrire ou justifier de sa situation.
Les chiffres sont terribles : 30 à 50 % des personnes sans domicile fixe (SDF) sont atteintes de très graves maladies psychiques : schizophrénie ou troubles bipolaires sévères. Des personnes livrées à elles-mêmes, sans soins, désocialisées et souvent atteintes d'alcoolisme et de toxicomanie.
Une partie des SDF sont des étrangers récemment immigrés : ils ont besoin d'hébergement, pas de logement. Une autre partie sont des personnes plus ou moins désocialisées, qui ont besoin d'hébergement d'urgence, avec des soins et de l'accompagnement.
Le fait d'être sans abri pour une personne étrangère s'inscrit dans un processus différent : précarité prolongée faute de réseau, d'insertion ou de titres légaux de séjour qui conduit à se cacher pour vivre et travailler. La population des sans abri est hétérogène.
Certains sans-abri préfèrent dormir durant la journée afin de se protéger des potentielles agressions qu'ils ont peur de subir pendant la nuit. Ils passent alors la nuit à arpenter la ville en marchant et somnolent en journée, dans l'espace public, relativement protégés par la présence des passants.
Pour l'Insee, les personnes sans domicile fixe en France peuvent être des sans-abri, mais également des résidents en habitations de fortune, en hébergements collectifs, en hôtel, en Centre d'accueil de demandeurs d'asile en France (CADA) ou hébergés dans un logement associatif à titre temporaire.
Les particuliers peuvent aussi contacter le 115 par téléphone ou en utilisant l'application signalement du Samusocial de Paris, notamment lorsqu'ils estiment que la personne se trouve dans une détresse particulière.
Les SDF sont des personnes privées de logement personnel, dormant dans un endroit non prévu pour l'habitation (rue, jardin public, gare, etc.), ou bien hébergées en urgence, ou pour une durée plus longue, par une association ou un organisme d'aide.
À la différence du clochard, le S.D.F. se rattache plus ou moins directement à une problématique de logement. Le clochard était considéré comme un marginal, un original, ou un inadapté.
Les trois quarts des sans-abri sont aujourd'hui des sans-papiers, le plus souvent d'origine africaine, surgis des grands mouvements migratoires que l'on a observés ces dernières années. Cette « migrantisation » des SDF fait qu'aujourd'hui, à peine 15 % des Français sont touchés par le phénomène.
Le SDF grand précaire et le SDF grand exclu
Les facteurs les plus couramment cités sont les mutations intervenues sur le marché du travail, le chômage et la pénurie de logements abordables. Les «facteurs personnels» (histoires de vie doulou reuses) sont cités mais comme des causes subsidiaires.
Les difficultés familiales (conflits, ruptures, abus, violence conjugale, etc.) sont aussi au nombre des facteurs conduisant à l'itinérance. De fait, lorsqu'elles rencontrent des difficultés personnelles, certaines personnes se retrouvent sans soutien, isolées, quelques fois rejetées ou abandonnées à elles-mêmes.
La hausse se traduit par une explosion du nombre de places d'hébergement d'urgence au cours des dernières années, qui pour le coup est facile à mesurer puisque ces places sont financées par l'État. Les personnes hébergées, bien que ne dormant pas à la rue, vivent dans des conditions de grande précarité résidentielle. »
Parler seul dans la rue est le reflet d'une souffrance psychique réelle. Ce n'est pas bon signe. Cela signifie que cette personne n'est pas soignée correctement ou qu'elle ne l'est pas du tout. Avec des traitements, on n'est pas censé avoir ce genre d'hallucinations.
Les femmes SDF se cachent
Elles se réfugient dans des endroits où elles se pensent cachées, comme les parkings », explique Françoise Khenfer, responsable du centre d'accueil et d'hébergement pour femmes sans-abri de l'Hôtel de Ville de Paris, géré par le Samu Social de Paris.
Contactez le Centre Communal d'Action Sociale (CCAS) ou les Services intégrés de l'accueil et de l'orientation (SIAO) (trouvez les adresses sur Soliguide.fr) : Ils vous permettront d'établir un bilan de votre situation, et de commencer les démarches en vous orientant vers un travailleur social.
Appeler le 115 ou le secours en cas de besoin
Premier réflexe à adopter si vous croiser une personne sans-abri en difficulté, appeler le 115, le numéro gratuit du Samu Social.
Si vous n'avez pas de domicile stable, la domiciliation vous permet d'avoir un justificatif de domicile et une adresse pour recevoir du courrier.
Passer un moment convivial avec la personne sans domicile fixe à côté de chez vous. Cela peut être simplement de proposer un café et de discuter avec elle. Offrir un livre ou un magazine afin de leur permettre de se divertir. Offrir un jouet pour les enfants de la personne sans-abri.