Il se caractérise par son refus des règles classiques (sauf l'unité d'action) et le mélange de multiples tonalités (pathétique, épique, lyrique et comique). Le but est de saisir le personnage dans son évolution et dans ses contradictions (beauté-laideur/sublime-grotesque).
Cette forme se caractérise par sa rupture avec les règles aristotéliciennes de la tragédie classique : il n'y a pas d'unité de temps et de lieu, même si une unité d'action est conservée.
Si Stendhal définit le drame romantique comme une « tragédie en prose qui dure plusieurs mois et se passe en divers lieux », ni Hugo, ni Dumas ou Musset, ne lui donnent d'assise structurelle ou de contours nettement délimités.
Origine Le drame romantique remet en question les séparations entre comédie et tragédie ainsi que les règles théâtrales issues de l'Antiquité et du théâtre classique. Il s'inspire du modèle baroque de Shakespeare (XVI e siècle).
Notions propres au romantique
Le romantisme traite sur le lyrisme qui est un registre très utilisé et auquel on associe souvent le registre tragique et pathétique.
des sujets tirés de l'Histoire (à partir du Moyen Âge) ; l'exploitation de thèmes liés à l'Histoire et à la passion ; l'utilisation de la « couleur locale », c'est-à-dire l'introduction de traits caractéristiques d'une époque et d'un lieu donnés ; un intérêt pour le décor historique.
On ne Badine pas avec l'amour, d'Alfred Musset en tant que drame romantique allie le grotesque et le sublime pour amener le lecteur à reconsidérer la place de l'amour dans la vie d'un individu : on ne peut cesser d'aimer, on ne peut jouer avec l'amour sans se brûler les ailes et regretter cet amour qui nous rend vivant ...
"Préface de Cromwell" de Victor Hugo en 1827: C'est le plus important manifeste du Romantisme en France.
À la différence de la tragédie, qui présente le destin funeste d'un héros dans un style élevé, le drame met en scène une action sérieuse, dont l'issue n'est pas forcément fatale, et peut recourir au mélange des genres.
L'opposition aux règles classiques, le héros romantique
Refus de la règle de bienséance : par souci de réalisme, les romantiques veulent montrer sur scène ce qui existe (meurtres, suicides, duels, etc. ; Cf. Chatterton, Ruy Blas, Hernani et Lorenzaccio de Musset).
Alfred de Musset illustre par son proverbe à quel point il est dangereux de jouer et finalement de vouloir tromper l'amour. Ce dernier doit être pris au sérieux, et tel qu'il est, avec le lot de souffrances qui l'accompagnent, contrairement à ce qu'enseignent la morale et les établissements religieux.
L'amour, enjeu de la pièce
C'est l'orgueil qui domine la pièce. Ils refusent de s'avouer leur amour, ils se blessent, se font du mal, et finissent par pousser à la mort Rosette. Les deux jeunes gens pouvaient se marier dès le début, il n'y a pas d'obstacle à leur amour. C'est leur vanité qui les tient séparés.
Comédie en trois actes, On ne badine pas avec l'amour est publié en 1834 avec le sous-titre de Proverbe avant de paraître dans Un spectacle dans un fauteuil. Si la pièce commence comme une comédie où se mêlent le burlesque et la satire, elle prend progressivement l'empreinte du drame romantique.
La poésie romantique met en avant les thèmes de l'amour, de la nature, et des sentiments dans une tonalité souvent lyrique. Très riche, elle foisonne de métaphores, hyperboles, oxymore qui mettent en relief la sensibilité, les tourments et la subjectivité.
Le drame romantique est apparu en réaction à la tragédie classique, jugée dépassée. Les auteurs de drames romantiques comme Alfred de Musset, Victor Hugo ou encore Paul Claudel veulent s'affranchir de la règle des trois unités, mais aussi de la règle de bienséance.
Le mot drame vient du latin drama, issu du grec δράμα qui signifie « pièce de théâtre ». Il n'a donc pas, à l'origine, le sens « tragique » avec lequel on l'associe aujourd'hui. À l'origine, le terme drame désigne toute pièce de théâtre.
Ses œuvres se caractérisent par l'expression des sentiments, la déformation des corps, une forte présence de la matière et une touche s'affranchissant de tout réalisme académique.
Le romantisme a aboli cette servilité de la littérature aux règles, codes, convenances. Il a fait de l'oxymore beauté et violence une dichotomie actionnelle, un instrument du romanesque comme du renouvellement des genres et des codes esthétiques.
Le romantisme est l'un des tournants de pensée les plus marquants de l'histoire de l'art, dont l'influence fut à la fois sociale, intellectuelle, artistique et littéraire. Il représente l'un des premiers désirs de changement et de renouveau, ce qui n'est pas surprenant puisqu'il précède la Révolution Française de 1789.
Comme dit dans le nom, la tragédie classique impose une certaine forme de respect aux règles classiques comme celle des trois unités (action, lieu, temps). Tandis que le drame romantique lui est un art plus libéré qui se veut simple sans respecter des règles données.