Ici, comme Stirner mais sur un mode différent, Nietzsche hiérarchise l'égoïsme dont on sait qu'il dirige également les aspirations prétendument altruistes : d'un côté un égoïsme noble moteur de l'indépendance aristocratique ; de l'autre un égoïsme utilitaire, vulgaire, qui se pare des oripeaux de la vertu.
Un être vivant veut avant tout déployer sa force. La vie même est volonté de puissance, et l'instinct de conservation n'en est qu'une conséquence indirecte et des plus fréquentes » (Nietzsche, Par delà bien et mal, 13)).
Pour Nietzsche, l'homme invente une telle "vérité" car il est incapable d'assumer les contradictions du monde dans lequel il vit : il se console alors dans l'idée d'un monde éternel et identique, le même que celui du christianisme « platonisme à l'usage du peuple ».
La manipulation : c'est un point qui distingue l'égoïste de l'égocentrique. Tandis que l'égoïste n'a besoin de personne pour se satisfaire, l'égocentrique dépendra toujours des autres, puisque son estime ne se forge qu'à travers leurs regards. Il ne s'intéressera aux autres qu'en échange de quelque chose.
Quant à la pensée nietzschéenne. En morale : le Nihilisme exprime la ruine des valeurs de la civilisation occidentale. Soit le « nihilisme psychologique », dans lequel le devenir de l'homme se révèle vide et sans but à partir, entre autres, du motif de « la mort de Dieu ».
Nietzsche va plus loin, et s'oppose même au dualisme classique que l'on effectue entre âme et corps : l'être n'est que corps puisque l'être n'est que instinct.
L'égocentrisme est caractérisé par une tendance à ramener tout à soi. Les égocentriques se focalisent principalement sur leur propre intérêt, considèrent leur opinion comme la plus importante et se voient comme la personne à suivre et à admirer.
Un égocentrique, appelé également narcissique, a une très haute opinion de lui-même. Il aime parler de lui et de tous les problèmes qu'il rencontre. En revanche, il ne vous écoute pas et trouve toujours une parade afin de parler de lui lorsque vous êtes en train de lui raconter quelque chose.
L'égoïsme, être auto-centré, fait partie des symptômes du trouble de la personnalité narcissique mais ne suffit pas à le définir. Un égoïste se préoccupe juste de lui et de ses besoins. Une personnalité narcissique a surtout un besoin d'être admirée ou de contrôler pour prouver sa grandeur.
La vie est naturellement faite d'ombre et de lumière.
C'est, selon Nietzsche, grâce à cet équilibre des choses, par-delà le bien et le mal - pour reprendre l'un de ses plus célèbres ouvrages - entre nos faiblesses et la faculté de pouvoir aller de l'avant que l'on va pouvoir affirmer notre force vitale.
Nietzsche est ce philosophe qui n'épouse pas cette définition presque unanime du bonheur, à savoir le bonheur comme un état durable de complète satisfaction, de bien suprême -, en d'autres termes « l'ataraxie »30 comme absence de troubles.
Dans le Crépuscule des idoles, il déclare ainsi : « La valeur de la vie ne saurait être évaluée. Pas par un vivant, car il est partie, et même objet de litige ; pas davantage par un mort, pour une tout autre raison ». Pour Nietzsche, la vie n'est digne d'être vécue seulement si nous avons des buts à atteindre.
Selon Nietzsche, la morale, la religion catholique et les valeurs occidentales sont issues d'une inversion des valeurs qu'il est nécessaire de renverser. Pour lui, le christianisme et la morale de bien et de mal qui lui est associée condamne toute forme de vie et d'épanouissement menant au Surhomme.
Type humain supérieur, le surhomme doit redonner sens à l'histoire en faisant valoir son autonomie pleine et entière et sa volonté de puissance, c'est-à-dire de création, dans l'immanence la plus complète.
Tour d'horizon de certaines de ses idées. La pensée de Nietzsche invite constamment le lecteur à dépasser ce qu'il est et ainsi devenir une version améliorée de sa personne. Le concept qui résumé le mieux cela ? Le surhomme, ou la volonté de puissance.
déf.
« En psychanalyse, nous parlons de personnalités "obsessionnelles" : ce sont des sujets qui ne lâchent rien", qui, quand ils ont une idée, vont absolument vouloir la défendre et avoir raison, même si on leur prouve le contraire et qui ne se remettent pas en question », pointe la psychanalyste Natalie Bourgeois.
Pour les psychologues, la personnalité psychorigide est un mécanisme de défense lié à des troubles obsessionnels. On parle ainsi de personnalité obsessionnelle. La personne psychorigide souhaite tout régenter et tout contrôler car c'est une personne angoissée qui n'arrive pas à s'adapter aux bouleversements.
Maniaques du contrôle selon leur entourage, parfois appelées control freaks, elles sont décrites par des termes comme « rigidité, froideur, intransigeance, critique inlassable ». Avec elles, il est souvent difficile de garder patience au fil des ans.
Le pervers narcissique se montre violent. Il ne reconnaît jamais ses torts. Il utilise les mots pour manipuler. Le pervers narcissique ne ressent aucune empathie.
À contrario, le nihilisme s'oppose à l'optimisme ou à l'enthousiasme.
(personne) qui fait preuve de pessimisme et de désenchantement moral. Sceptique, pessimiste, nihiliste, on l'est quand on y pense: le reste du temps (et ce reste est presque toute la vie), eh bien! on vit, on va, on vient (Lemaitre, Contemp., 1885, p. 208).