Cumulant difficultés de mobilité et précarité financière, les personnes en situation de handicap sont les grandes perdantes de l'accès aux soins : davantage de renoncement aux soins (77 %), davantage de conséquences sur leur santé (79 %), d'avantage de report vers les urgences (31 %).
Revenus, diplôme, milieu social, lieu d'habitation, sexe, âge… le recours aux soins dépend d'un ensemble de facteurs dont il est difficile de distinguer l'influence respective. Les progrès ont été considérables dans ce domaine au cours des dernières décennies.
Les inégalités concernent l'exposition aux risques, mais aussi l'accès à l'offre de soins, que celui-ci soit limité par des obstacles financiers ou par l'insuffisance d'offre. Des dispositifs spécifiques doivent permettre de répondre aux besoins des personnes particulièrement éloignées de l'offre de santé.
C- Principe : Le refus de soins par le patient :
1111-4 du Code de la Santé Publique : «Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment».
Un refus de soins peut aussi s'expliquer par une absence d'information du patient ou provenir d'une insuffisance d'écoute de la part du médecin ou du soignant. Il peut être réactionnel à un sentiment de perte de la maîtrise des événements qui concernent sa vie.
De multiples raisons peuvent motiver un patient à refuser un acte médical comme la peur de suivre un traitement lourd ou douloureux, l'échec d'éventuelles autres solutions essayées auparavant, ou encore des « a priori » par rapport à un traitement…
Le sentiment de gêne ou de honte, ainsi que la peur de la stigmatisation sont autant de facteurs qui vont freiner le recours aux droits ou aux soins chez les personnes en grande précarité.
Face à un refus de soins, la contrainte doit donc être absolument écartée. Il ne faut pas forcer la personne âgée en lui parlant de façon autoritaire ou en utilisant des moyens de contention pour lui administrer les soins. Au contraire, un dialogue et une relation de confiance doivent se mettre en place.
La signature d'une attestation de refus de soins est "l'arme" ultime pour convaincre le patient. Il faut toujours laisser une porte ouverte, par exemple en donnant une ordonnance pour un traitement intermédiaire, inviter le patient à reconsulter et lui donner les moyens d'accéder aux soins d'urgence.
Elles résultent d'une inégalité de distribution d'une multitude de déterminants sociaux tels que le genre, le pays de naissance, la composition familiale, le revenu, la scolarité, le métier, le soutien social mais aussi d'autres déterminants plus globaux, telles que les politiques sociales.
Parmi les modes d'organisation visant à améliorer l'accès aux soins : le développement du recours à la télémédecine qui a connu un fort essor pendant la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19 ou encore, le partage de compétences entre professionnels de santé (vaccin antigrippal réalisé par les pharmaciens, etc.) ...
Ces quatre champs sont : les caractéristiques individuelles; • les milieux de vie; • les systèmes; • le contexte global.
Les facteurs d'influence ne sont pas nécessairement négatifs ou positifs intrinsèquement : ils doivent être considérés au regard de chaque habitat / espèce / fonctionnalité afin de voir dans quel sens ils l'influencent le cas échéant (une pression potentielle identifiée n'exerce pas obligatoirement d'influence).
Les indices composés peuvent servir de facteurs de stratification pour mesurer les inégalités en santé. Le revenu, la scolarité et le chômage figurent parmi les variables communément utilisées dans leur composition (voir le tableau).
Une personne taciturne est une personne silencieuse et introvertie. Être taciturne peut entraîner des difficultés sociales, au travail ou dans le couple.
Vous pouvez ainsi participer aux choix thérapeutiques qui vous concernent et vous faire assister par une personne de votre choix. Un acte médical ne peut être pratiqué qu'avec votre consentement libre et éclairé. Vous avez le droit de refuser tout traitement et d'exprimer vos souhaits concernant la fin de vie.
L'article R. 4127-47 du Code de la Santé publique, en vigueur depuis le 8 août 2004, stipule qu'« hors cas d'urgence et celui où il manquerait à ses devoirs d'humanité, un médecin a le droit de refuser ses soins pour des raisons professionnelles ou personnelles ».
Le Service d'Accès aux Soins (SAS) est un dispositif prévu par le Pacte de refondation des urgences en 2019, dont l'importance a été réaffirmée lors du Ségur de la Santé en 2020. Déployé dans le Nord et dans la Somme depuis 2021 en phase pilote, il est en cours d'extension au reste de la région.
Un service hospitalier obligatoirement solidaire :
La place de l'hôpital dans la politique de santé et l'accès aux soins doit être un objectif collectif s'appuyant sur les valeurs qui sont les nôtres : respect de l'autre, égalité, fraternité et liberté.
Les soins qui faisaient l'objet de plus de renoncement étaient les soins dentaires (61%), le changement de montures (55%), les bilans de santé complets (34%) ou les consultations en cardiologie (22%). Au-delà de cette étude, on peut trouver deux séries de facteurs qui expliquent le renoncement aux soins.
2.4 Les conséquences de ces renoncements aux soins
Le renoncement aux soins est loin d'être sans conséquences. En premier lieu pour les personnes et familles qui renoncent, il peut fragiliser l'état de santé physique et mental, impacter leur vie sociale mais aussi professionnelle.