Le chômage aura également un impact sur l'entourage. Alors que le soutien familial est très important pendant la période d'inactivité, le chômage entraîne un isolement social, qui peut affecter la cellule familiale, le couple et les enfants. Un divorce ou une séparation sont fréquents.
L'expérience du chômage peut modifier le rythme de vie, réduire les contacts sociaux et conduire la personne à une plus grande solitude. La perte d'un emploi a aussi souvent un effet négatif sur les moyens financiers dont on dispose à la fin du mois, et cela peut être source d'inquiétude et de stress.
Le chômage entraîne souvent à la fois une dégradation du niveau de vie et un affaiblissement de la vie sociale. Le fort taux de chômage en France peut ainsi être perçu comme l'une des causes de la fragilisation du lien social.
Les conséquences du chômage sont nombreuses. Elles peuvent être d'ordre économique : limitation du pouvoir d'achat et endettement des ménages. À plus grande échelle, le chômage peut aussi réduire la croissance économique d'un pays. Le chômage a aussi des conséquences sociales en accentuant les inégalités.
Le chômage de longue durée participe en effet au phénomène plus vaste de pauvreté. Il favorise l'émergence d'inégalités socialement déterminées face à la consommation et à la culture, et développe des comportements inhibants sur le marché du travail, synonymes de pertes de compétences et de capital humain.
Les chiffres et les témoignages collectés via l'enquête réaffirment que le chômage abime la confiance en soi, renforce l'isolement et suscite dépression, anxiété, angoisse : ces situations peuvent par ailleurs favoriser l'émergence d'habitudes addictives, nocives pour la santé.
La perte du lien social
Malgré le temps libre dont il dispose, le chômeur ne se sent pas digne d'en profiter pour expérimenter de nouvelles activités qui lui permettraient de créer de nouveaux liens sociaux. La honte qu'il ressent l'incite à s'isoler de sa famille et de ses amis.
Les problèmes de santé majeurs occasionnés par le chômage sont des problèmes cardiovasculaires : l'augmentation des problèmes cardiaques et des risques d'accidents vasculaires cérébraux. La fréquence de ces maladies augmente chez les chômeurs comparé aux non-chômeurs.
Elles s'expliquent notamment par un décalage entre les formations et les attentes des entreprises en matière de compétences professionnelles. Plus globalement, c'est le manque d'expérience des jeunes qui leur porte souvent préjudice lors des entretiens d'embauche.
Toute augmentation du taux de chômage entraîne une baisse de la taille du marché (le chômage réduit le pouvoir d'achat moyen). Il en résulte une baisse de la production de biens intermédiaires et de la rentabilité des brevets qui se traduit par un ralentissement de l'innovation et une baisse du taux de croissance.
Diminution des mariages, montée des divorces, augmentation des séparations, baisse du nombre d'enfants par famille, augmentation du nombre de personnes seules, éloignement des membres de la famille sont des indicateurs possibles de ruptures familiales qui conduisent, pour le moins, à la déstabiliser.
Ainsi, en France, les femmes les plus frappées par le chômage sont souvent jeunes, ouvrières et de nationalité étrangère (hors UE). Le chômage concerne les femmes les plus jeunes. Depuis les années 1975, le chômage frappe particulièrement les personnes de moins de 25 ans.
Les liens sociaux peuvent s'affaiblir ou se déconstruire. Plusieurs facteurs peuvent mener à l'affaiblissement de la cohésion sociale : les mutations économiques, les transformations sociales, ainsi que les inégalités et la ségrégation.
L'analyse sociologique du chômage a pour objet le double caractère social de ce phénomène qui concerne toute une société et affecte directement cer- tains individus. Le chômage caractérise une société globale et dans celle-ci une population particulière. Ce fait social est également économique et démogra- phique.
Une des solutions pour lutter contre le chômage en situation de chômage classique est donc la mise en place d'une politique d'allégement du coût du travail. On peut soit diminuer directement le salaire minimum, soit diminuer les cotisations sociales afin de diminuer le coût du travail sans diminuer le salaire net.
Les ouvriers et employés sont les catégories sociales les plus touchées par le chômage. Le taux de chômage des ouvriers est quatre fois plus élevé que celui des cadres et celui des employés l'est presque trois fois plus.
Les principales causes du chômage structurel sont : le cout du travail, le salaire d'efficience et le problème d'appariement sur le marché du travail entre offre et demande. Le chômage conjoncturel peut s'expliquer par la délocalisation des entreprises dans d'autres pays et par le progrès technique.
Cette baisse de la mortalité a été grandement tributaire de l'amélioration des conditions socio-sanitaires des populations, de l'hygiène publique, de l'alimentation ainsi que de l'organisation des services de santé amenant une transformation dans les causes de décès.
Le taux de chômage augmente ainsi de 0,2 point, à 7,4 % de la population active en France (hors Mayotte). Il augmente de 0,2 point sur un an et retrouve son niveau du deuxième trimestre 2022, mais reste nettement au-dessous de son pic de mi‑2015 (-3,1 points).
En se prolongeant, cet état stressant et anxiogène peut provoquer des maladies plus ou moins graves, telles que l'insomnie, la dépression, le cancer, etc…, et parfois, conduire au suicide. Une étude de 1997 a montré qu'une augmentation de 3 % du taux de chômage pouvait provoquer une hausse du taux de suicide de 4,4 %.
Ces ruptures entraînent alors parfois des changements de résidence, une perte des réseaux amicaux ou de voisinage, un isolement de certains membres de la famille qui fragilisent l'individu et lui font perdre des éléments essentiels de ses supports relationnels.
L'exclusion sociale associée à la pauvreté peut se traduire notamment par des possibilités limitées pour les individus (et conséquemment pour leur famille et leur communauté) de maintenir leur autonomie économique, tout en affectant l'intégrité de leur identité sociale, leur santé, leur éducation, leur participation au ...