Un signal non suivi de récompense déclenche une frustration. La prise de drogue, en activant les systèmes dopaminergiques, conduit le toxicomane à mémoriser des événements qui n'ont pas de réalité physiologique mais qui, parce qu'ils sont associés à la prise de produit, l'en rendent dépendant.
Les neurones dopaminergiques de l'aire tegmentale ventrale (ATV) sont fondamentaux dans l'activation de notre système de récompense, qui gère naturellement nos désirs, nos plaisirs et nos émotions mais qui joue aussi un rôle central dans la mise en place des phénomènes de dépendance aux drogues.
La dopamine est impliquée dans de nombreuses fonctions, malgré qu'il n'existe que peu de récepteurs dédiés. Ainsi, elle joue un rôle dans le contrôle moteur, l'attention, le sommeil, la mémoire, la cognition, le plaisir et la motivation.
Les substances psychoactives libèrent la dopamine qui active différentes zones du cerveau reliées entre elles (circuit de la récompense). Cette libération de dopamine procure un afflux de plaisir et en contrepartie de ce plaisir, la substance va demander au cerveau de continuer de consommer.
Plus le cerveau d'un individu s'habitue à des activités qui engendrent un haut niveau de plaisir, plus il éprouvera de la difficulté à revenir en arrière et à être satisfait des activités de sa vie quotidienne qui lui fournissent un niveau de plaisir moins intense.
L'addiction a des conséquences sociales durables et significatives dans la vie de la personne : isolement, marginalisation, stigmatisation, déscolarisation, perte d'emploi, séparation, problèmes financiers, etc. Elle a aussi des répercussions médicales, spécifiques au type de consommation ou de pratique.
Les paramètres influençant la consommation sont le sexe, l'âge, le niveau d'éducation, la classe socio-économique, l'absence d'activité. Si l'addiction n'épargne aucune catégorie sociale, elle répond initialement à des motifs différents et peut prendre des visages variables selon les groupes sociaux.
Concrètement, les neurones libérant de la dopamine sont d'abord activés par les caractéristiques primaires de la récompense, comme l'odeur, la forme, la texture, la couleur, puis ces divers traits sont progressivement associés aux signaux de l'environnement.
Le système des récompenses / renforcements est actif dès la fin de la gestation.
Ainsi, le cerveau en vient à conférer une valeur à un stimulus auparavant neutre : le son de cloche devient désirable, parce qu'il annonce la récompense alimentaire. Ce qui est vrai des stimuli l'est aussi des actions. Les actions qui sont fréquemment associées à des récompenses primaires prennent de la valeur.
La dopamine, c'est l'hormone du désir.
C'est elle qui donne l'envie d'agir, de créer, d'aimer, de faire l'amour, de découvrir, d'en savoir plus, d'aller plus loin. Cette hormone provoque une forte stimulation et c'est ce que notre cerveau va rechercher.
Le neuromédiateur de ce système est la « dopamine » appelée « molécule du plaisir ». Des zones du cerveau responsables de la mémoire (cortex préfrontal) sont également activées et nous avons alors tendance à reproduire les actions suivies d'une sensation de plaisir.
On peut par exemple observer une augmentation de dopamine dans le noyau accumbens chez les personnes souffrant de troubles de stress post-traumatique lorsqu'elles sont dans un état de haute vigilance ou de paranoïa.
Des études sur le cerveau humain montrent que la sensation de plaisir quel que soit le facteur déclenchant (alimentation, sexe ou drogue) est liée à la libération par des neurones du système de récompense d'un neurotransmetteur appelé la dopamine.
Les drogues ont une caractéristique commune : elles agissent sur le circuit de la récompense et la stimulation de la libération de dopamine. Cette molécule crée l'illusion de bien être et engendre la dépendance. Les produits psychoactifs agissent de plusieurs façons au niveau de la synapse.
La dépendance est due à un déséquilibre du fonctionnement neurobiologique à la suite d'une consommation régulière d'une substance psychoactive. Ce déséquilibre entraîne l'envie de consommer à nouveau la substance psychoactive, pour ne pas subir les effets désagréables consécutifs à l'arrêt de sa prise.
Le circuit de la récompense sert à renforcer certains de nos comportements : il intervient par exemple dans les comportements alimentaires ou sexuels. Le principal neurotransmetteur émis dans le circuit de la récompense est la dopamine mais d'autres sont aussi présents : le Gaba, la noradrénaline, la sérotonine.
La partie préfrontale du cerveau joue un rôle important dans la motivation. Le lobe frontal, en particulier le cortex préfrontal, est la partie du cerveau jouant un rôle prépondérant dans la motivation et la prise de décision. La motivation est liée à l'émotion et aux fonctions.
Tout le monde, à un moment donné de sa vie, peut être concerné par l'usage d'une substance ou d'une activité à répétition, sans forcément tomber dans le schéma addictif.
Le circuit de la récompense est un système fonctionnel fondamental aux mammifères situé dans le cerveau qui sont impliqués dans des sensations agréables suites à des actions ou des interdictions de notre environnement.
L'héroïne est la drogue la plus addictive, selon l'étude de David Nutt. Elle augmente le taux de dopamine (système de récompense du cerveau) de 200 %, ce qui la rend hautement addictive.
L'alcool et les drogues peuvent avoir des effets négatifs sur tous les aspects de la vie de la personne qui en consomme, entre autres : blessures dues aux facultés affaiblies. angoisse, irritabilité ou depression. difficulté à réfléchir.