Hobbes montre ici comment on peut, à partir de deux principes, à savoir le principe de conservation ou de jouissance et l'égalité naturelle des hommes, déduire que l'état de nature est nécessairement conflictuel.
L'état de nature est l'absence de règles : les hommes possèdent des besoins naturels (comme se nourrir, dormir, se défendre contre autrui, etc.) et une liberté naturelle (caractérisée par une absence de contraintes externes).
L'amour de soi et l'amour propre sont deux propriétés fondamentales de l'homme. Rousseau les oppose dans son Discours sur l'origine de l'inégalité pour montrer que la société a fait naître et s'épanouir les vices dans la nature humaine, car ils étaient absents à l'état de nature.
Définition d'état de nature
En philosophie politique, l'expression état de nature désigne la situation de l'Homme ou de la société humaine antérieurement à l'apparition de la civilisation, de la culture, des institutions communes, en particulier de l'autorité politique et de l'Etat.
La philosophie politique de Rousseau est bâtie autour de l'idée que l'Homme est naturellement bon et que la société le corrompt. Par « naturellement bon », Rousseau entend que l'être humain à l'état de nature a peu de désirs, de sorte qu'il est plus farouche que méchant.
Pour Rousseau, l'état de nature n'est pas un état de guerre de tous contre tous, mais état d'abondance, d'indépendance et d'innocence. A l'état de nature, les hommes sont libres, égaux et bons. Rousseau se distingue par sa conception de l'homme naturel de Hobbes qui considère l'homme méchant et plein de vices.
Il soutenait que les inégalités naissent artificiellement des systèmes sociaux et qu'elles sont fondées sur la propriété privée et le travail organisé - des systèmes ayant permis la domination et l'exploitation de certaines personnes par d'autres.
Nous voyons donc apparaître la cité au sens d'un fait de nature. L'homme ainsi que l'affirme le penseur est devenu un « animal politique », l'état existe par nature et l'homme y a d'emblée sa place; l'être humain est doué d'une sociabilité naturelle et l'homme est naturellement sociable et politique.
Au XVIIe siècle, l'idée d'état de nature apparaît en philosophie politique dans l'œuvre du philosophe anglais Thomas Hobbes (1588-1679). Marqué par la Grande Révolution et les conflits sanglants qu'elle a entraînés en Angleterre, Hobbes est soucieux d'établir solidement les principes d'une société paisible et sûre.
En indexant les valeurs morales sur le désir de l'agent humain, Hobbes a conscience de procéder à un renversement des valeurs sans précédent. La thèse à travers laquelle s'affirme ce renversement est celle qui pose qu'il n'existe pas de bien dans l'absolu (agathon aplos).
La capacité de tous les hommes d'être une menace pour chacun les rend égaux. Or leur plus puissant désir est de se conserver. Il faut donc sortir de l'état de nature pour satisfaire la passion fondamentale de cette même nature.
Dans la définition métaphysique traditionnelle, « l'homme est présenté d'emblée comme un certain être qui, à la différence des autres animaux, serait doué d'une faculté qui lui assure un certain rayonnement, la faculté de raisonner ».
L'homme a un rôle central à l'intérieur de la nature parce qu'il est fondamentalement différent du reste des réalités naturelles. Il est non seulement une partie de la nature, mais aussi l'unique être capable de saisir l'intelligibilité de l'univers. C'est le principe même de l'anthropocentrisme.
La nature de l'homme est son état parfait, elle se montre dans l'homme qui suit sa raison ; par ce biais, l'homme parfait s'avère totalement ordonné ou juste. De ce fait, le propre de l'homme est sa justice (et non pas son intelligence).
En matière de morale, Hobbes pense que l'homme doit agir selon les lois d'un "égoïsme utilitaire" qui découle de l'instinct de conservation (conatus) et de domination. Sa philosophie naturaliste construite à partir de la sensation, est inséparable de la science, notamment celle du corps humain.
En effet, Aristote soutient que l'homme est un animal politique, et non pas simplement un animal social. L'homme n'est évidemment pas le seul animal à vivre en communauté. C'est aussi le cas d'innombrables espèces, comme les abeilles par exemple. Être sociable, pour un animal, signifie simplement vivre en communauté.
Socrate, Platon et Aristote sont trois philosophes grecs dont la pensée et les écrits sont encore étudiés de nos jours.
C'est le siècle des philosophes (Montesquieu, Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, Denis Diderot, d'Alembert), qui se concentrent tous sur un même sujet : la remise en question des structures politiques et des systèmes de valeurs traditionnelles (religion, monarchie absolue, éducation, sciences...).
2. La fonction. Comme nous l'avons déjà noté dans la première partie de ce livre, Hobbes ne conçoit pas l'État comme une fin en soi, mais comme un instrument que les individus ont créé pour résoudre un problème bien spécifique, à savoir celui de leur survie et de leur bien vivre.
Tout le monde sait qu'Aristote soutient que l'homme est le seul animal doué de logos et nombreux sont ceux qui pensent qu'il est pour cette raison-même le seul animal politique digne de ce nom.
Aristote soutient que pour véritablement connaître la vérité d'un phénomène, il faut en connaître la cause. Ainsi, « on ne peut pas savoir la vérité si l'on ne connaît pas la cause ».
Aristote définit la cause motrice comme : « le principe premier d'où part le changement ou la mise en repos ». Cette cause se fonde sur le postulat aristotélicien de ce que le mouvement, s'il existe, n'est pas chaotique : il obéit aux lois de l'univers, accessibles aux sens et donc connaissables.
Voltaire le mondain à qui tout réussit, Rousseau le misanthrope isolé : tout les oppose.
Pour Rousseau, il y a en effet trois éducations : celle qui vient de la nature (« le développement interne de nos facultés et de nos organes »), celle qui vient des hommes et celle qui vient des choses (« l'acquis de notre propre expérience sur les objets »).