Les punitions étaient l'instrument naturel pour faire disparaître les comportements indésirables et amener le « petit d'homme » à rejoindre l'humanité. Les punitions avaient également une fonction expiatoire destinée à laver la faute souvent considérée comme un péché qui souillait l'âme du fautif.
Le but de la punition n'est pas de rétablir un équilibre, une égalité ou un ordre juste, mais de réactiver une autorité, que ce soit celle du roi, celle des lois ou même celle des parents. La punition est alors nécessaire, non pas pour rendre justice mais dans la constitution d'une relation d'autorité.
Les punitions stimulent le circuit du stress et empêchent l'enfant de réfléchir à ce qu'il a fait. La mémoire gardera trace seulement de la peur, de l'envie de rébellion, du sentiment d'injustice mais pas du comportement à éviter qui a déclenché la punition.
La punition n'est pas responsabilisante pour l'enfant
Le système punitions/récompenses n'est finalement pas efficace car il fait perdre le sens de responsabilité des enfants. Ils finissent par se conformer à un référentiel externe des adultes plutôt que de s'auto-discipliner.
Elles ont des répercussions néfastes sur le cerveau des enfants, et altèrent le fonctionnement des circuits qui participent à la compréhension du langage. Ces atteintes peuvent être à l'origine de somatisations, de dépressions, ou encore de troubles anxieux à l'âge adulte.
D'abord, un grand principe : la punition est inefficace pour enseigner un nouveau comportement. Punir un enfant parce qu'il fait des fautes d'orthographe, des erreurs de calcul ou qu'il ne s'habille pas assez vite est la manière la moins efficace de le faire progresser.
– la punition bloque les capacités de réflexion de l'enfant car elle active le circuit du stress. – l'enfant se rappellera de la punition (ancrage négatif via les émotions désagréables) mais pas de la cause. – les punitions enseignent la peur du gendarme et non la responsabilité et l'auto-discipline.
Il s'agit de répondre à une conduite inappropriée pour en éviter sa reproduction, ou de limiter les débordements de l'enfant, quelle qu'en soit l'origine. Surcharge pulsionnelle, envie ou jalousie excessive, maladresses ou mauvaises intentions…
Cette tâche est indispensable pour l'aider à grandir et lui assurer un équilibre psychique. Éduquer, c'est instruire et apprendre les codes de la société dans laquelle on évolue. La punition de l'enfant est parfois utile dans le cadre de l'éducation. Il faut néanmoins qu'elle soit mesurée, adaptée et expliquée.
Exemples : Réparer ce qu'on a cassé, remettre en place ce qu'on a dérangé, nettoyer ce qu'on a sali. Ou bien supprimer une heure de la prochaine sortie si l'ado est rentré une heure en retard sur l'horaire prévu. Chacun juge de ce qui est important dans le cadre familial.
cependant lorsqu'on le punit tout le temps cela peut provoquer chez lui des troubles psychiques ainsi qu'un déséquilibre au niveau de son esprit sans oublier que le jeune aura une faible personnalité et ne saura pas autonome.
Punir, une tradition millénaire
Délaissant la punition au profit de la guérison, la justice réparatrice offre de nouvelles voies pour gérer les déviances. Réparer les liens brisés et assurer à chacun la reconnaissance de sa douleur deviennent des prérequis.
La bonne punition est celle que le parent peut soutenir car il la sent juste, adaptée à l'âge de l'enfant et à l'importance de sa transgression. L'enfant, même s'il proteste, la ressent toujours justifiée. Les parents se reprochent souvent leur énervement. Ce n'est pas grave.
Il est capital de bien comprendre que punition et sanction participent au bien-être et au sentiment de sécurité d'un enfant. Celui-ci se sent en effet sous la protection des adultes, qui le surveillent et lui rappellent si nécessaire le cadre et la structure dans laquelle il se situe.
La punition a donc pour but de montrer aux élèves que les paroles de l'enseignant n'ont pas été dites en l'air et rend ainsi l'autorité cohérente.
La punition altère la confiance en soi de l'enfant
Si nous punissons ceux qui ne sont pas admis, qui ne se conforment pas, alors l'enfant se sentira rejeté et non accepté tel qu'il est.
Au lieu de dire « tu es agressif », vous pouvez essayer de dire quelque chose comme « je me sens blessée quand tu me parles comme ça ». Il n'y a pas de mal à dire de temps en temps clairement ce que vous ressentez.
Les punitions sont des réponses immédiates aux faits d'indiscipline et sont prononcées directement par le professeur, le personnel de direction, d'éducation ou de surveillance. Elles s'inscrivent dans une démarche éducative partagée par l'ensemble des équipes et de la communauté éducative.
Rappelez-vous : un ado qui râle est un ado en bonne santé qui cherche une limite. Concentrez-vous sur ce qui vous semble juste. Laissez-le se plaindre et maintenez votre décision fermement. Dites : “Eh oui, c'est ainsi…” sans commentaire.
Exemple de punitions éducatives
Le fait de raconter, j'espère, la fait réfléchir ". L'isolement dans la chambre ou dans le couloir reste le moyen le plus simple de faire comprendre à un tout-petit qu'il agit mal.
Il ne suffit pas de punir les crimes, que ça soit sévèrement (la peine de mort)ou non (c'est-à-dire la prison ou amendes),pour diminuer la criminalité. Il faut aller au delà de la punition et essayer de savoir pourquoi et dans quels but sont faits les crimes.
La bonne attitude : stopper l'action dangereuse avec un non ferme et définitif, ponctué d'un bon froncement de sourcils. Cela suffit dans de nombreux cas ! Au besoin, vous pouvez aussi lui expliquer calmement, avec des mots simples, qu'il est dangereux de faire telle ou telle chose.
La fessée a des effets négatifs sur le développement de l'enfant.