DE LA RENTE TROP BASSE
Dans le cadre d'un viager libre, l'acquéreur va pouvoir vivre directement dans le bien acheté ou choisir de le louer. Il faut savoir que le montant de la rente doit obligatoirement être supérieur au montant du loyer. Dans le cas contraire, la vente pourrait se trouver annulée pour défaut d'aléa.
Dans le cadre d'un viager occupé avec usufruit, les réparations et entretiens courants du logement sont à la charge du vendeur, sauf s'il libère totalement le bien vendu. En revanche, les grosses réparations sont payées par l'acquéreur.
La fin du viager est définie par un seul évènement : le décès du crédirentier. Tant que le vendeur est vivant, l'acheteur doit continuer de payer la rente viagère et le bien ne lui appartient pas totalement, sauf dans le cas d'un viager libre.
Le viager est aussi une solution intéressante pour les acheteurs n'ayant pas accès au crédit immobilier (ou qui ne veulent pas y recourir). L'achat en viager est en général assez rentable (entre 5 et 8% de rentabilité), mais il dépend d'un aléa important : l'espérance de vie du vendeur.
Lors d'un achat en viager, l'acquéreur doit payer les frais de notaire et les honoraires de l'expert viagériste. L'acheteur prend immédiatement possession du bien vendu en viager libre. Les frais de notaire, comme pour une vente classique, sont calculés sur le prix de vente (la valeur vénale) du bien immobilier.
Le prix d'un viager sans rente est donc calculé sur la valeur marchande du bien, minoré de la valeur du droit d'usage et d'habitation (DUH), calculée en fonction de l'âge et de l'espérance de vie du vendeur, et représentant généralement 50 % de la valeur du bien immobilier.
Les émoluments du notaire
De 0 à 6 500€ : 3,945% De 6 500€ à 17 000€ : 1,627% De 17 000€ à 60 000€ : 1,085% Plus de 60 000€ : 0,814%
Seul le crédirentier peut annuler la vente d'un viager en cas de défaut de paiement ou lorsqu'il prouve que la rente versée est trop faible.
Lors de la vente d'un viager libre, la vente se fait en pleine propriété. Le débirentier dispose alors immédiatement du bien pour l'occuper ou le louer. À l'inverse, dans le cas d'un viager occupé, la vente est assortie d'une réserve d'usufruit au profit du vendeur.
Le vendeur (crédirentier) bénéficiant d'un droit d'usage et d'habitation (DUH) doit souscrire une assurance habitation en tant qu'occupant et non plus en tant que propriétaire.
Le viager occupé : le vendeur cède son bien à l'acquéreur mais conserve son droit d'usage et d'habitation. Il peut donc continuer de l'occuper jusqu'à son décès. Le viager libre : le vendeur cède son bien à l'acquéreur qui peut l'occuper dès la signature de l'acte de vente sans avoir à attendre le décès du vendeur.
"Le privilège de vendeur" est une garantie qui, le cas échéant, garantit à ce dernier le paiement de son prix (des arrérages de la rente). Une "clause résolutoire" doit aussi être systématiquement prévue dans le contrat de viager.
Il est donc parfaitement légal de vendre son bien en viager sans demander l'accord aux futurs héritiers ou à leurs enfants.
Au risque de perdre votre bien acheté en viager, vous n'aurez pas droit à l'erreur de manquer une échéance de la rente viagère. vous espérez habiter rapidement le logement : Il faut absolument voir le viager comme un placement et ne pas considérer votre achat comme une acquisition en vue de l'habiter.
Vous pouvez vendre un bien immobilier à vos enfants
La vente se déroulera de la même façon que lors d'une vente avec une personne inconnue. Votre enfant devra vous verser une somme de départ que l'on appelle le bouquet, ainsi qu'une rente viagère définie dès le départ et qui vous sera versée de façon régulière.
Il est possible d'acheter un bien immobilier en viager à ses parents et que ceux-ci deviennent crédirentiers. Le droit ne s'y oppose pas.
Acheter en viager implique des obligations pour les deux partis, notamment pour l'acheteur du bien. Il doit donc s'acquitter du bouquet et des arrérages (les rentes). Le calcul du montant du bouquet détermine la somme à verser le jour de l'acquisition. Elle est librement fixée par les parties lors de la vente.
Vous devez déclarer les rentes viagères à titre gratuit reçues suite à une donation ou un testament. Elles sont imposées comme des pensions. L'administration fiscale applique automatiquement un abattement de 10 % sur le montant total déclaré des pensions.
Usufruit viager : les conditions
D'une manière générale, un usufruitier est celui qui a tous les droits sur le bien, que ce soit sur son utilisation ou sur la perception des revenus qui en sont liés. Cependant, il ne peut pas vendre le bien. Une autre personne en est propriétaire: le nu-propriétaire.
L'avantage essentiel du viager occupé est qu'il permet d'obtenir une décote d'environ 30 % sur le prix réel du logement, qui correspond aux loyers non encaissés. C'est donc un bon moyen de devenir propriétaire d'un bien convoité alors qu'on ne dispose pas initialement des fonds nécessaires.
Le viager occupé : c'est la forme la plus courante de viager soit environ 95 % du marché du viager. Le vendeur occupe le bien jusqu'à son décès sans pouvoir louer ledit bien, s'occupant de son entretien et payant la taxe d'habitation. L'acheteur est redevable de la taxe foncière et des gros travaux.
Le calcul du bouquet pour le viager est libre, il représente en général 20 à 30% de la valeur vénale du logement. En reprenant notre exemple, considérons que Mr Durand peut demander un bouquet de 200 000 euros afin de répondre à ses besoins de trésoreries.
Pour un viager libre : Rente annuelle = (valeur du bien – bouquet) / coefficient de l'Insee. On arrive à (400 000 € – 100 000 €) / 12,3 = 24 390 € par an, ce qui correspond à 6 097 € par trimestre ou 2 032 € par mois.
POURQUOI ACHETER UN BIEN EN VIAGER ? Acheter en viager peut être un bon moyen pour accéder à la propriété sans avancer des fonds importants. En contrepartie, l'acheteur (débirentier) doit verser une rente au vendeur (crédirentier). Cette rente viagère se termine le jour du décès du vendeur.