Le salarié a droit à l'ensemble des éléments de rémunération dus par l'employeur à la date de rupture du contrat de travail (salaire, primes,...). Il reçoit une indemnité compensatrice de congés payés, s'il n'a pas pris tous les congés acquis à la date de rupture du contrat.
Pour l'employeur, le principal inconvénient réside dans la possibilité dont dispose le salarié de contester la rupture après l'homologation, le plongeant ainsi dans une situation d'insécurité juridique (article L1237-14 du Code du travail).
L'indemnité spécifique de rupture conventionnelle est exonérée à hauteur du montant prévu par la convention collective, soit 70 000 €. Ce montant est supérieur à 50 % de l'indemnité perçue (120 000 €/2 = 60 000 €) mais inférieur au double de la rémunération brute annuelle, égal à 80 000 € (40 000 € x 2).
La procédure de rupture conventionnelle se divise en 4 étapes : l'entretien préalable à la rupture, la rédaction de la convention de rupture, l'écoulement du délai de rétractation et la validation de la convention. La durée de la procédure de rupture conventionnelle est d'1 à 2 mois.
Le danger principal de la rupture conventionnelle pour l'employeur est le risque de requalification de cette rupture conventionnelle en licenciement dépourvu de cause réelle et sérieuse et l'octroi au salarié de dommages et intérêts pour le préjudice subi.
Une rupture conventionnelle permet à l'employeur et au salarié de trouver un accord sur les modalités de départ du salarié. Elle entraîne des coûts à la charge de l'entreprise, encadrés par la loi.
Le délai d'attente pour le versement des allocations chômage est de 7 jours à partir de la rupture du contrat de travail. Ainsi, toute personne qui remplit les conditions pour obtenir le versement des allocations chômage ne peut commencer à percevoir ces allocations qu'après ce délai de carence de 7 jours.
Situations où la rupture conventionnelle n'est pas possible
Proposition dans le cadre d'un accord collectif de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) ou d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) Proposition dans le cadre d'un accord collectif portant sur la rupture conventionnelle collective.
Dans le cadre d'un licenciement économique le salarié peut bénéficier par exemple du maintien de son salaire pendant 12 mois à 75% alors qu'avec la rupture conventionnelle, l'aide au retour à l'emploi est calculée sur la base de 57% du salaire de référence.
L'intérêt d'une rupture conventionnelle pour un employeur est d'éviter un licenciement, dont la procédure est beaucoup plus lourde. Cela lui évite aussi d'avoir à financer un congé de reclassement ou un contrat de sécurisation économique, applicables dans les plans de sauvegarde de l'emploi.
Délai légal de remise du solde de tout compte en l'absence de préavis. En cas de dispense du préavis, l'employeur peut donner le reçu le jour du départ du salarié. À noter qu'il n'existe pas de délai légal imposé. L'employeur doit donc respecter un délai raisonnable, qui avoisine généralement les 15 jours.
L'avantage principal de la rupture conventionnelle est qu'à l'inverse d'une démission, le salarié bénéficie à la fois d'une indemnité de départ qui peut être négociée et des allocations chômage (s'il remplit les conditions pour en bénéficier).
Rupture conventionnelle pour raison personnelle
Parmi les motifs personnels, on peut citer le désir de changement, comme une réorientation de carrière, la création d'une entreprise, le souhait de prendre un congé sabbatique ou un besoin d'aménagement du temps de travail pour raisons familiales.
Le salarié peut aller travailler ailleurs dès la date de rupture du contrat de travail. Cette possibilité de prendre un nouvel emploi suppose que le salarié n'est pas lié par une clause de non-concurrence.
Le licenciement à l'amiable concerne un salarié en CDI
La rupture conventionnelle ne s'applique qu'aux salariés sous contrat à durée indéterminée, sans condition d'ancienneté ni de taille d'entreprise.
Côté employeur, les motifs de refus sont divers. Il peut se montrer réticent à voir partir un bon élément de l'entreprise. Il peut aussi être peu enclin à verser l'indemnité de rupture. Il préférera dans ce cas que le salarié démissionne.
Du côté du salarié, la rupture conventionnelle à l'avantage de donner doit à une indemnité spécifique de rupture ainsi qu'au chômage. De son côté, la démission à l'avantage d'être plus rapide, car la procédure est moins longue et aussi plus simple.
L'indemnité spécifique de rupture conventionnelle est exonérée à hauteur du montant prévu par la convention collective, soit 70 000 €. Ce montant est supérieur à 50 % de l'indemnité perçue (120 000 €/2 = 60 000 €) mais inférieur au double de la rémunération brute annuelle, égal à 80 000 € (40 000 € x 2).
Non, un salarié ne peut pas refuser ou renoncer à l'indemnité de rupture conventionnelle. En effet, il n'est pas possible de convenir de faire une rupture conventionnelle sans indemnité. Le versement de l'indemnité est une obligation légale à laquelle ni l'employeur, ni le salarié ne peut déroger.
À noter : dans le cadre d'une rupture conventionnelle, l'indemnité est versée quelle que soit votre ancienneté - alors qu'il faut justifier de 8 mois d'ancienneté pour prétendre à l'indemnité de rupture dans le cadre d'un licenciement.
Ainsi, si votre salaire net s'élève à 1500 €, votre salaire brut s'élève à 1947 € par mois. En conséquence, votre allocation mensuelle de retour à l'emploi se calculera ainsi : 11,72 € x 30 jours = 351,60 €, somme à laquelle il y a lieu d'ajouter 40,4 % de votre salaire brut, soit 786,59 €.
Le montant est fixé autour des 84% du salaire net mensuel. Exemple : Marie gagne 1300 euros net par mois. En chômage partiel elle toucherait : (1300 x 84) / 100 = 1092 euros par mois. Pour en bénéficier, vous devez effectuer les démarches administratives nécessaires de Pôle Emploi.
La réponse est oui. La rupture conventionnelle est en effet assimilée à une privation involontaire d'emploi et à ce titre, le salarié concerné est en droit de toucher une allocation chômage s'il y est éligible. Pour rappel, la rupture conventionnelle ne concerne que les salariés en CDI.
Pour l'employeur, le principal inconvénient réside dans la possibilité dont dispose le salarié de contester la rupture après l'homologation, le plongeant ainsi dans une situation d'insécurité juridique (article L1237-14 du Code du travail).