Plus le cerveau d'un individu s'habitue à des activités qui engendrent un haut niveau de plaisir, plus il éprouvera de la difficulté à revenir en arrière et à être satisfait des activités de sa vie quotidienne qui lui fournissent un niveau de plaisir moins intense.
Les substances psychoactives libèrent la dopamine qui active différentes zones du cerveau reliées entre elles (circuit de la récompense). Cette libération de dopamine procure un afflux de plaisir et en contrepartie de ce plaisir, la substance va demander au cerveau de continuer de consommer.
L'addiction a des conséquences sociales durables et significatives dans la vie de la personne : isolement, marginalisation, stigmatisation, déscolarisation, perte d'emploi, séparation, problèmes financiers, etc. Elle a aussi des répercussions médicales, spécifiques au type de consommation ou de pratique.
L'héroïne est la drogue la plus addictive, selon l'étude de David Nutt. Elle augmente le taux de dopamine (système de récompense du cerveau) de 200 %, ce qui la rend hautement addictive.
L'héroïne
En plus de ce facteur hautement addictif, le danger de l'héroïne vient aussi du fait que la dose létale est seulement 5 fois supérieure à la dose nécessaire pour obtenir un effet de « high ».
Les symptômes les plus intenses de sevrage cessent habituellement quelques jours à quelques semaines après l'arrêt de la consommation. D'autres peuvent durer pendant des mois.
Beaucoup de temps consacré à la recherche de substances ou au jeu. Augmentation de la tolérance au produit addictif. Présence d'un syndrome de sevrage, c'est-à-dire de l'ensemble des symptômes provoqués par l'arrêt brutal de la consommation ou du jeu. Incapacité de remplir des obligations importantes.
L'addiction est une maladie multifactorielle qui associe troubles biologiques et psychiques entrainant des problèmes sociaux. Sa prise en charge doit donc prendre en compte toutes ces composantes. Ainsi, la thérapie vise à l'abstinence et passe par un accompagnement psychologique.
Ces comportements de dépendance trouvent leur origine dès l'adolescence. En première approche, l'addiction peut être mise en lien avec la notion de plaisir délivrée par l'administration ou l'absorption d'une ou de plusieurs substances pharmacologiques.
L'étude de Nutt démontre que l'héroïne est la drogue la plus addictive de toutes, avec un score maximal de 3/3.
La dépendance aux jeux de hasard et d'argent est une des addictions comportementales les plus courantes en population générale, de même que la cyberaddiction, les achats compulsifs, les addictions sexuelles, les troubles du comportement alimentaire…
Addiction au tabac
En France, l'usage quotidien de tabac concerne 26 % des 18-75 ans selon les derniers chiffres de l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT, chiffres clés 2022). Sur l'ensemble des Français de 11 à 75 ans, 37 millions ont déjà expérimenté le tabac.
La prise en charge d'une addiction est pluridisciplinaire. Elle repose le plus souvent sur l'association d'une prise en charge psychologique individuelle et collective, d'un traitement médicamenteux pour les addictions à certaines substances psychoactives et d'un accompagnement social.
Ce qu'il faut retenir
➣ L'addiction est une incapacité à contrôler sa consommation en ayant conscience des effets néfastes (trouble du comportement). ➣ La dépendance est un phénomène physiologique qui conduit à consommer à nouveau pour ne pas subir les effets désagréables du manque (trouble physiologique).
Lactate et mémoire
En parvenant à bloquer la transmission de lactate entre les astrocytes, des cellules qui entourent et nourrissent les neurones, et les neurones eux-mêmes, les chercheurs sont parvenus à effacer durablement la mémoire de la drogue chez les rats. Car effacer un souvenir, c'est effacer un contexte.
Il existe plusieurs types d'addictions : les addictions aux produits (tabac, alcool, cannabis etc.) et les addictions sans produit (écrans, jeux d'argent et de hasard, etc.).
La dépendance est due à un déséquilibre du fonctionnement neurobiologique à la suite d'une consommation régulière d'une substance psychoactive. Ce déséquilibre entraîne l'envie de consommer à nouveau la substance psychoactive, pour ne pas subir les effets désagréables consécutifs à l'arrêt de sa prise.
Le tabac est la première substance psychoactive consommée en France. Chaque jour, 27 % de la population des 18 à 75 ans en consomment. Un collégien sur cinq (21 %) a expérimenté la cigarette, La cigarette électronique est utilisée quotidiennement par 2,7 % de la population âgée de 18 à 75 ans.
La dépendance psychologique est liée aux effets procurés par la substance ou le comportement et au contexte qui l'entoure. Elle est influencée par plusieurs facteurs comme la personnalité de la personne, ses habitudes de vie ou encore son cercle social.
Les dépendances peuvent entraîner des risques graves pour la santé, des problèmes juridiques et financiers, ainsi que des perturbations familiales. Vous pouvez avoir des problèmes reliés au jeu si: Vous dépensez l'argent de votre famille pour jouer ou acheter des drogues et/ou de l'alcool.
Il existe deux types d'addictions :
Des addictions liées à des produits : tabac, alcool, médicaments ou drogues. Des dépendances non liées à des produits : dépendance au travail , aux jeux, à Internet, au téléphone, au sport…
Énoncez clairement votre désaccord envers la dépendance de votre proche. N'encouragez surtout pas ce comportement. Plusieurs toxicomanes ne se rendent pas compte qu'ils ont un problème. Une discussion franche et en toute transparence peut ainsi être bénéfique pour amener quelqu'un à obtenir de l'aide.
- Les moments de stress
Apprenez à respirer profondément et calmement. Quelques minutes de respiration ample permettent de diminuer le rythme cardiaque et de soulager l'anxiété.
En général la personne addict ne peut résister à l'envie d'assouvir son besoin de consommer et ressent une augmentation de sa tension nerveuse avant de passer à l'acte. Une fois le passage à l'acte réalisé, un sentiment de soulagement plus ou moins durable s'installe.