Les valeurs essentielles défendues par les hommes des Lumières dans toute l'Europe sont la tolérance, la liberté et l'égalité. Ces valeurs débouchent, en Angleterre, en Amérique et en France, sur la définition de nouveaux droits naturels et sur une séparation des pouvoirs politiques.
Les philosophes des Lumières veulent étudier le monde concret et tout examiner à la lumière de la raison. Le maître mot de ces philosophes est « l'entendement », qui désigne la faculté de connaissance de l'homme. Ce rationalisme les conduit à développer une pensée laïque.
Ils souhaitaient de nouveaux modèles de société dans lesquels les hommes seraient libres et égaux. Ce mouvement est appelé « la philosophie des lumières », car les philosophes se proposaient « d'éclairer » le plus grand nombre de personnes sur la manière de vivre heureux et de fonder une société juste.
De telles valeurs (raison, laïcité, tolérance, liberté, savoir) sont l'opposé de celles sur lesquelles repose la société française jusqu'à la révolution de 1789. Montesquieu, homme des Lumières, représente et exprime ces valeurs.
Ils remettent en question les privilèges aristocratiques et réclament l'abolition de l'esclavage. Les auteurs combattent l'obscurantisme, le fanatisme et les superstitions. Ils dénoncent tous les faux savoirs et toutes les intolérances, en particulier dans le domaine religieux.
C'est un mouvement qui a pour but de sortir le peuple de l'obscurantisme par la connaissance. Les Philosophes des Lumières veulent mettre en avant la raison et l'expérience pour faire face aux préjugés et aux superstitions.
Trois idées se trouvent à la base de cet esprit, tissé par leurs innombrables conséquences : celle d'autonomie, celle de finalité humaine de nos actes, celle enfin d'universalité.
Ose penser par toi-même – telle est sa maxime.
D'après Isaiah Berlin, le penseur mystique Johann Georg Hamann fut au XVIII e siècle « l'ennemi le plus cohérent, le plus extrême et le plus implacable des Lumières et, en particulier, de toutes les formes de rationalisme de son temps ».
L'Encyclopédie est une oeuvre monumentale, rédigée entre 1751 et 1772. Comme l'annonce Diderot dans sa correspondance avec Sophie Volland, l'idée est d'initier une révolution intellectuelle.
Le progrès, l'universalité, le bien commun, l'égalité et la liberté dans la tolérance constituent à la fois les armes avec lesquelles luttent les philosophes du siècle, et les valeurs qu'ils veulent faire triompher contre l'obscurantisme et la tyrannie.
Le grand courant des Lumières se réclame, non de l'athéisme, mais de la religion naturelle et du déisme, parfois de la franc-maçonnerie ; ses représentants s'opposent aussi bien aux dévots qu'aux matérialistes mécaniques.
Les idées principales de la philosophie des Lumières
Tous les philosophes des Lumières mettent en avant-plan le pouvoir de la raison humaine et le pouvoir du progrès. Par progrès, les philosophes entendent le progrès des connaissances, le progrès des techniques et le progrès de la morale.
Il est dominé par le concept de raison et voit dans la critique le moteur qui permet de combattre préjugés et présupposés. Ce mouvement intellectuel va soumettre l'ensemble du réel politique, religieux, sociologique à l'entendement.
Les intellectuels des Lumières critiquent les monarchies absolues. Ils prônent également les libertés individuelles et contestent les privilèges de la société d'ordres. Malgré la censure, les ouvrages des philosophes, dont l'Encyclopédie, connaissent un succès certain auprès des classes cultivées.
Ils ont critiqué la religion puisqu'elle entravait toujours les progrès et qu'elle manquait des arguments destinés à établir une morale légitime et un régime politique et social équitable. Dans son ouvrage intitulé La politique naturelle, d'Holbach y faisait toujours référence.
Les philosophes des Lumières dénoncent l'arbitraire et l'absolutisme, dans le domaine religieux et dans le domaine politique. Durant le XVIIIe siècle, toutes les autorités sont soumises à la critique.
Kant caractérise le mouvement des Lumières comme l'émancipation de la personne humaine par la connaissance, comme l'acquisition par l'homme de son autonomie intellectuelle – soit une rupture avec l'autorité des traditions : oser penser par soi-même (« sapere aude ») et se libérer des vérités imposées de l'extérieur qui ...
Pour combattre l'obscurantisme et les superstitions des siècles passés, les philosophes des Lumières ont voulu, à la mort de Louis XIV, renouveler le savoir par l'utilisation de la raison.
1. Rayonnement électromagnétique dont la longueur d'onde, comprise entre 400 et 780 nm, correspond à la zone de sensibilité de l'œil humain, entre l'ultraviolet et l'infrarouge. 2. Clarté émise par le soleil, qui éclaire les objets et les rend visibles : Laisser pénétrer la lumière dans la pièce.
Voltaire prend de haut la manière dont son cadet dénonce dans le Discours sur les sciences et les arts le raffinement aristocratique que lui-même chérit tant. Ami des nantis, des privilégiés et des souverains, il ne goûte pas non plus la dénonciation radicale des inégalités sociales par Rousseau.
I – Le contexte historique du siècle des Lumières
Le siècle des Lumières est initié par deux événements historiques fondateurs : la révolution d'Angleterre en 1688-1689 et la mort, en 1715, du monarque absolu de droit divin Louis XIV, qui laisse place à un mouvement de contestation de l'ordre établi.
Les critiques des Lumières désigne l'ensemble des courants de pensée en tout ou partie opposés à la philosophie des Lumières.
Les philosophes des Lumières condamnent la monarchie absolue car ils refusent les abus de pouvoir de la part du roi, les emprisonnements arbitraires, les lettres de cachet, la censure. Cela ne signifie pour autant pas une condamnation de la monarchie, pas plutôt de la réformer en limitant les pouvoirs du roi.
Le but d'une encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la terre; d'en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons, et de les transmettre aux hommes qui viendront après nous; afin que les travaux des siècles passés n'aient pas été des travaux inutiles pour les siècles qui ...