Les figures oratoires sont au nombre de quatre : la répétition, la conjonction, la disjonction et l'apposition. Elles conservent aux mots leur signification propre comme les figures grammaticales ; mais elles se distinguent de celles-ci en ce qu'elles suivent les règles de la syntaxe.
Ces définitions mettent en évidence les trois composantes de base qui font qu'il y a rhétorique : un orateur, un auditoire et un langage. La rhétorique est structurée autour de la triple dimension ethos, pathos, logos.
Pathos, ethos, logos. Selon la tradition aristotélicienne (c'est-à-dire qui vient d'Aristote) l'art de la parole peut s'inscrire dans trois registres possibles, qu'il définit dans la Rhétorique, : le pathos, l'ethos et le logos. Ces trois modalités sont chacune directement liées à une fonction précise de la rhétorique.
Dans son ouvrage De Oratore, Cicéron fait une synthèse de tout ce que l'orateur idéal doit maîtriser et souligne pour cela cinq (5) points importants : l'inventio (trouver les idées), le dispositio (organiser ses idées), l'elocutio (les qualités d'élocution), l'actio (l'action oratoire, qui désigne la gestuelle, les ...
La question rhétorique (interrogation oratoire) est une "fausse question" qui n'attend pas de réponse et qui permet d'affirmer un point de vue et d'éveiller la curiosité. Elle sert à provoquer l'auditeur et a donc un effet immédiat... surtout si elle est drôle ou caustique.
En linguistique moderne (pragmatique), on appelle question rhétorique une question qui attend une réponse dichotomique : soit oui soit non, par opposition aux questions indirectes, qui attendent une réponse construite comme dans « Avez-vous l'heure ? ». L'interlocuteur ne répondra pas oui mais donnera l'heure.
Le propos doit se construire de façon logique et les transitions doivent être clairement identifiables. Un bon discours se reconnaît aussi à la présence de métaphores, de citations, de mises en situation et d'exemples. Ces éléments sont extrêmement efficaces pour capter l'attention et la conserver.
Le raisonnement par déduction, qui insiste sur une série d'issues possibles. Le syllogisme, plus implicite et plus complexe, qui propose des idées originales. Le raisonnement de mauvaise foi qui manifeste un manque de logique. La concession qui insiste sur le caractère supérieur de l'argument défendu sur celui concédé.
Si vous voulez faire admettre à votre interlocuteur quelque chose d'inadmissible pour lui, vous avez tout intérêt à vous justifier par un discours d'une logique parfaite et d'une argumentation inattaquable. Pensez à recourir à un ton neutre et de vous en tenir le plus possible aux faits.
Ethos, Pathos, Logos: trois outils pour convaincre.
Persuader, c'est faire appel à la sensibilité du destinataire, à son cœur plus qu'à sa raison pour obtenir son adhésion affective. Le locuteur recourt aux images, aux figures, à l'implicite pour faire partager sa thèse par le charme, l'émotion ou les sentiments.
C'est l'art de savoir bien parler, de convaincre par la parole, de persuader par ses actes et ses paroles.
La question confirmative est une question qui ne nécessite pas de réponse, car la réponse est évidente. Par exemple : « Le ciel est-il bleu ? » La question rhétorique litotique est une question qui est posée pour renforcer une idée. Par exemple : « N'est-il pas un peu tard pour agir maintenant ? »
Poser une question tout en n'attendant pas de réponse… c'est la définition de la question rhétorique. Une figure de style que l'on appelle aussi question oratoire : l'orateur pose une « fausse question » et engage une réponse.
La rhétorique, pour Aristote, est un discours que tient un orateur et qui est propre à persuader un auditoire, ou à l'émouvoir. Les trois dimensions sont bien présentes, mais intégrées à la puissance du verbe. C'est lui qui crée de l'effet sur l'auditoire et c'est cette puissance que vise l'orateur.
Style emphatique. Synonyme : emphase, grandiloquence. – Littéraire : faconde, pathos, pompe.
Les questions rhétoriques ne sont pas posées pour rechercher des informations auprès de l'interlocuteur, ni pour solliciter indirectement son action (“pourriez-vous me passer le sel ?”), ni pour vérifier s'il connaît la réponse correcte à la question mais pour obtenir confirmation de la réponse que le locuteur ...
Les relations argumentatives déploient les différences grâce au logos, notamment par l'inférence, là où les concepts rhétoriques les fusionnent en identités, notamment par les figures.
Éloquence et rhétorique sont de quasi-synonymes, mais la rhétorique comporte une petite nuance supplémentaire. C'est l'art du bien parler, oui, mais il ne vient pas de nulle part !
C'est le philosophe Aristote (384-322 avant J. -C.) qui opéra une sorte de consensus et reconnut à l'art oratoire sa spécificité : il est le premier à en exposer les grands principes dans un traité intitulé La Rhétorique (et dont Cicéron reprendra le vocabulaire par exemple).
7. Il y a une grande différence entre la rhétorique et l'éloquence. L'éloquence est surtout un talent ou un don de la nature, la rhétorique est un fruit de l'étude ou un art ; l'une trace la méthode, l'autre la suit ; l'une enseigne les moyens, l'autre les emploie.
Le délibératif s'adresse au politique et son objectif est de pousser à la décision et à l'action (a pour fin le bien); le judiciaire s'adresse au juge et vise l'accusation ou la défense ; le démonstratif fait l'éloge ou le blâme d'une personne (a pour fin le beau, en terme actuel : la valeur).