La personne est égocentrique. La personne peut être jaloux. La personne ne supporte pas la critique et nie les évidences. La personne ne tient pas compte des droits, des besoins et des désirs des autres.
La sexualité du pervers narcissique implique la dépersonnalisation de l'autre. Pour ce faire, il a recours à la manipulation psychologique en donnant dans un premier temps satisfaction sur le plan sexuel à sa proie, pour mieux la contrôler par la suite et obtenir ce qu'il souhaite d'elle.
Le manipulateur (ou la manipulatrice) va utiliser des outils de manipulation pour obtenir ce qu'il veut (de l'attention, du pouvoir, de l'argent…). Le pervers narcissique va utiliser les mêmes outils pour obtenir ce qu'il veut mais, en plus, il cherche à détruire l'autre.
La confrontation avec le réel. Être confronté à la réalité fait aussi partie de ce qu'un manipulateur pervers déteste le plus. Pour comprendre pourquoi, il faut se pencher encore sur le monde intérieur du narcissique. Ici, la seule vérité qui soit est celle qui sert son intérêt.
Être en état de frustration
Comme le ferait un enfant en colère, le manipulateur déteste la frustration. Le « non » est inaudible pour lui, et il se débrouillera pour vous faire changer d'avis, de gré ou de force…
Au lieu de lui prouver qu'il a tort en listant les 292 gentillesses qui lui ont été accordées, il suffit de lui clouer le bec avec une réplique sans appel : « C'est ton opinion », ou « Je ne suis pas d'accord, mais tu penses bien ce que tu veux » ou encore plus déconcertant un « Peut-être » bien indifférent.
Le manipulateur
Il manipule de façon instinctive pour son propre bien. Avoir ce qu'il veut est son objectif principal, peu importent les moyens qui justifieront ses actions. Son intention n'est pas de faire du mal, mais de se faire du bien. Mais par définition, la manipulation fait souffrir.
Lorsqu'on fait face à un PN, on perd l'estime de soi à cause de la manipulation mentale. La victime est déstructurée psychologiquement. Elle ne sait plus ce qu'il faut croire. En effet, l'identification projective fait semer le doute et la victime est rongée par la culpabilité.
Ignorer un manipulateur, ne pas réagir, être indifférent à son silence radio, lui signifier sans lui déclarer clairement qu'il n'est « rien », qu'il' n'a pas le pouvoir, est la meilleure façon de le déstabiliser et de réagir à ses tentatives de destruction.
Il « ne fait pas exprès » de faire mal, il fait mal parce qu'il ne sait pas faire autrement pour exister. Ce transfert de douleur lui permet de se valoriser aux dépens d'autrui.
Il ne souffre pas et ne se rend pas compte qu'il n'aime pas. Même avec beaucoup d'amour de votre part, le manipulateur n'aime pas, "au mieux il admire", souligne Anne-Clotilde Ziegler. Vous pourriez souffrir encore plus en essayant de le changer ou pire, en ayant espoir qu'il change.
C'est cette perspective qui rend le manipulateur narcissique heureux, encore qu'elle soit de courte durée. Tout aimanté qu'il est par le désir d'en obtenir toujours plus, il lui faudra ensuite accentuer cette emprise. Il ne connaît pas la joie, mais plutôt la jouissance.
Peur qui se concrétise lorsque la victime sort de l'emprise. Elle renoue alors avec son entourage, des personnes (souvent sa famille) qu'il avait réussi à écarter ou à subjuguer. Il commence ainsi à craindre que son masque ne soit publiquement jeté à terre : certainement pour lui, la pire humiliation.
Les personnes narcissiques ont tendance à être moins disposées à faire preuve d'empathie, ce qui signifie qu'elles sont moins susceptibles de pleurer, d'exprimer des remords ou de s'excuser, ou de nouer des liens intimes. Le narcissisme ne rend pas une personne inhumaine pour autant.
Un pn peut-il regretter sa proie ? Moins que la personne en elle-même, c'est surtout cette emprise forte et continue que regrette le pervers narcissique. Pour la retrouver, il va tout faire pour vous donner le sentiment que vous lui manquez et qu'il n'arrive pas à avancer sans vous.
Quels sont les points faibles d'un manipulateur à connaître pour le déstabiliser ? Il vous force à faire des choses que vous n'approuvez pas. Elle vous oblige à lui rendre service, "l'air de rien". Il influence votre point de vue sur vos collègues, vos amis ou votre famille.
Essayez, quand c'est possible, de dénoncer la violence en relatant les faits (d'autant plus si vous y assistez). Et placer toujours la victime au cœur de votre discours. Parlez d'elle, pas de « l'autre ». Par exemple : « Penses-tu qu'il a le droit de te faire ça ? », « Penses-tu que tu mérites ça ? », etc.
Cependant, avant la fuite, la 1ère étape pour sortir de la relation d'emprise est d'en prendre conscience. Sortir de la culpabilité et observer la situation avec recul et lucidité. Si la fuite est toujours salutaire, il n'est pas toujours possible de le faire, une fois la prise de conscience réalisée.