Pour Rousseau, la conscience morale, « instinct divin » qui permet de reconnaître le bien et le mal, est donc innée : elle est renforcée par la pitié, ce sentiment qui fait partager à tout être humain la souffrance d'autrui.
Il soutenait que les inégalités naissent artificiellement des systèmes sociaux et qu'elles sont fondées sur la propriété privée et le travail organisé - des systèmes ayant permis la domination et l'exploitation de certaines personnes par d'autres.
Comme elle le sera plus tard chez Kant, la conscience morale est, chez Rousseau, la manifestation même de la liberté ou, dans l'expérience du remords, le sentiment d'en avoir fait un mauvais usage.
La philosophie politique de Rousseau est bâtie autour de l'idée que l'Homme est naturellement bon et que la société le corrompt. Par « naturellement bon », Rousseau entend que l'être humain à l'état de nature a peu de désirs, de sorte qu'il est plus farouche que méchant.
1. Connaissance, intuitive ou réflexive immédiate, que chacun a de son existence et de celle du monde extérieur. 2. Représentation mentale claire de l'existence, de la réalité de telle ou telle chose : L'expérience lui a donné une conscience aiguë du danger.
Voltaire le mondain à qui tout réussit, Rousseau le misanthrope isolé : tout les oppose.
Selon Rousseau, l'homme naturel n'est ni égoïste, ni sociable et est gouverné dans l'état de nature selon deux principes: l'amour de soi (similitude avec le désir; le principe de conservation de Hobbes) et la pitié.
Edmund Husserl
Selon Husserl, la conscience ne peut pas exister indépendamment d'un objet, elle est toujours conscience de quelque chose.
La conscience morale représente la capacité d'une personne à prendre en considération le point de vue des autres avant d'agir. Grâce à la conscience morale, une personne est capable d'évaluer les conséquences de ses gestes sur les autres et de comprendre si ce qu'elle fait est bien ou mal.
La conscience est « cette capacité de nous rapporter subjectivement nos propres états mentaux » ; Au sens moral, elle désigne la « capacité mentale à porter des jugements de valeur moraux […] sur des actes accomplis par soi ou par autrui ».
Rousseau y développe la thèse selon laquelle, pour connaître les hommes, il faut voyager et non se contenter des livres. La lecture conduit à une illusion de la connaissance parce que les livres ne sont pas fiables. Rousseau, le philosophe, place ainsi l'homme au centre de ses préoccupations.
Selon Rousseau, la Raison, la Science et le Progrès sont certes de bonnes choses, mais non en elles-mêmes. En réalité, pour lui, c'est la conscience droite, la droiture du coeur, l'esprit droit et honnête, qui importe le plus.
Ses Confessions sont donc pensées dans le but de se justifier et de répondre aux nombreuses accusations dont il est victime et auxquelles il ne sait répondre qu'après coup. Rousseau aurait été, de plus, victime de paranoïa à ce moment de sa vie, pensant être gravement malade si ce n'est mourant.
Voltaire prend de haut la manière dont son cadet dénonce dans le Discours sur les sciences et les arts le raffinement aristocratique que lui-même chérit tant. Ami des nantis, des privilégiés et des souverains, il ne goûte pas non plus la dénonciation radicale des inégalités sociales par Rousseau.
Voltaire exprime et résume le XVIIIe siècle avec son ardente humanité, sa vocation à l'universel, sa sagesse, sa défense des libertés et des droits formels. Rousseau annonce le XIXe avec l'égalité, la fraternité, la fibre civique, les droits réels.
La philosophie de Rousseau est spiritualiste; sa morale (celle de ses livres) est chrétienne, et même calviniste. Rejeté de l'enseignement public, l'Émile peut servir à l'éducation domestique; il exprime une philosophie, qui est celle de Platon.
La capacité de tous les hommes d'être une menace pour chacun les rend égaux. Or leur plus puissant désir est de se conserver. Il faut donc sortir de l'état de nature pour satisfaire la passion fondamentale de cette même nature.
Après avoir décrit les trois étapes de la conscience (Certitude sensible, Perception et Entendement), Georg Wilhelm Friedrich Hegel aborde dans la Phénoménologie de l'esprit le stade suivant : la conscience de soi ou autoconscience.
Trois critères permettent de déterminer la conscience d'un être : les critères comportementaux (1), évolutifs (2) et physiologiques (3).
«La conscience serait plutôt le résultat de l'activité macroscopique du cerveau, de l'interaction d'innombrables groupes de neurones», soutient Pierre Poirier. «La conscience est tout simplement un effet du cerveau, le produit de l'activité neuronale.