La certitude est l'état de l'esprit qui sait posséder la vérité: c'est donc l'effet de la vérité sur le moi. La certitude ne s'oppose pas à l'ignorance, dont le contraire est la science, mais au doute. Le doute, c'est l'état de l'esprit qui ne se sent pas en possession de la vérité.
Descartes, Les Méditations Métaphysiques. Descartes cherche un fondement certain et indubitable à partir duquel déduire toutes les autres vérités avec certitude. Pour ce faire, il applique la méthode du doute hyperbolique consistant à rejeter tout ce en quoi il peut envisager la moindre possibilité d'erreur.
1. Sentiment qu'on a de la réalité d'un fait, de la vérité d'une idée ; conviction : Dire quelque chose avec certitude. 2. Fait, opinion sur lesquels on n'a aucun doute, dont on est certain : Ce ne sont pas de simples hypothèses, ce sont des certitudes.
On peut qualifier la certitude de qualité de celui qui est assuré de la validité de ce qu'il affirme ou pense. Ce qui est sûrement et fermement établi, donc ce en quoi nous pouvons avoir confiance, où il n'y a pas de risque d'erreur, peut être interprété ainsi comme une certitude, une marque de la vérité.
La quête de certitude est la quête d'une paix garantie, d'un objet que n'affecte nul risque et sur lequel ne s'étend pas l'effrayante ombre portée de l'action. Car ce n'est pas l'incertitude en tant que telle que réprouvent les hommes, mais le fait que l'incertitude nous expose à souffrir mille maux.
certitudo « caractère de ce qui est certain, vrai, certitude morale, conviction » spéc. « certitude de la foi chrétienne », dér. du lat. certus (certain*).
1/ Le doute méthodique : la voie active
Or, pour douter, il faut penser. Donc, si je doute, je pense, et si je pense, je suis. Le doute, qui au départ mettait tout en question, se renverse et devient source de certitude. La dialectique de Descartes crée le cogito.
Un tel raisonnement s'appelle une démonstration, et la certitude qui en découle, certitude propre à la science, se dit apodictique. « On appellera science proprement dite uniquement celle dont la certitude est apodictique ».
Pour exprimer un doute, on utilise le subjonctif: le subjonctif présent ou le subjonctif passé selon le contexte. Je ne crois pas qu'ils aillent au cinéma ce soir. Pour exprimer une certitude, on utilise l'indicatif: tous les temps de ce mode sont possibles tant qu'ils correspondent au contexte.
On n'est jamais absolument certain d'être dans le vrai. C'est l'effort pour interroger nos certitudes qui leur confère de la valeur. En ce sens, douter de ce qu'on croit établi avec certitude n'est pas contradictoire avec la recherche de la vérité.
La certitude est l'état de l'esprit qui sait posséder la vérité: c'est donc l'effet de la vérité sur le moi. La certitude ne s'oppose pas à l'ignorance, dont le contraire est la science, mais au doute. Le doute, c'est l'état de l'esprit qui ne se sent pas en possession de la vérité.
Caractère certain, indubitable ; ce qui est certain.
Étymologie de « certitude »
certidumbre ; ital. certitudine ; du latin certitudinem, de certus, certain (voy. CERTES). On disait dans l'ancien français certaineté, mot très bon et à tort tombé en désuétude.
Socrate et la vérité
Pour cela, nous devons d'abord prendre conscience que la plupart de nos pensées sont en fait des opinions, comme nous l'avons vu plus tôt. Pourtant Socrate assume et proclame une unique certitude : « Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien. »
La recherche de la vérité ne peut donc pas se passer du doute. Il est moteur pour cette recherche au double sens du terme : il la déclenche, puis il entretient son mouvement. Même si, parfois, la recherche de la vérité doit se passer du doute, faire comme s'il n'y avait pas lieu de douter, si elle veut progresser.
Socrate offre une sagesse de l'ignorance, une certitude négative, celle de ne rien savoir, d'être dans l'incertitude, éloigné de la possession de la vérité. Ainsi la philosophie se définit par ce qui lui manque, c'est à dire la vérité absente et désirée, et désirée parce qu'absente. Elle se déploie dans l'incertitude.
Le présent de vérité générale exprime un fait valable tout le temps (proverbe, morale ou texte scientifique). ex. : 'Il ne faut jamais faire les choses à moitié. ' / 'L'eau gèle à 0 °C.
Il s'agit de mots ou d'expressions qui indiquent le degré de certitude de celui qui s'exprime par rapport aux idées énoncées. La valeur des modalisateurs peut être soit la certitude, soit l'incertitude. Attention !
ADMIRER - ADORER - AFFECTIONNER - APPRÉCIER - AVOIR LE COUP DE FOUDRE - RÊVER - PRÉFÉRER - SE PASSIONNER - PORTER DANS SON COEUR ... DÉPLAIRE - DÉTESTER - ENVIER - HAÏR - MÉPRISER - REGRETTER - PLAINDRE - PLEURER - SE LAMENTER - CRAINDRE - REDOUTER - TREMBLER - EFFRAYER ...
parce qu'il faut faire par soi-même l'épreuve de nos connaissances pour parvenir à la certitude ; Descartes ne peut être certain pour son lecteur. Le doute et la méthode ont donc des aspects subjectifs très marqués, alors même que Descartes espère fonder les sciences.
Critère qui permet de démarquer les sciences les unes des autres en montrant que certaines de leurs théories ne sont pas vérifiables empiriquement, et qu'elles sont réfutables.
les preuves apodictiques : ce sont les preuves des mathématiques, elles sont réalisées au moyen d'une démonstration parce qu'elles reposent sur une intuition a priori d'objet tel que le triangle par exemple.
Se dit de quelqu'un à l'esprit rationnel, rigoureux et quelque peu formaliste : Il est très cartésien dans toutes ses idées.
Douter de tout, c'est interroger le bien fondé de tout, et par là, refaire nous-mêmes le cheminement de tout ce qui se présente comme savoir. Comme le dit Kant, dans Qu'est-ce que que les lumières?, c'est là penser par soi-même, et devenir un homme libre.
Descartes lui reprend ainsi trois arguments justifiant le doute : la faillibilité des sens, qui peuvent tromper le sujet (par exemple, l'image du bâton brisé dans l'eau) ; le risque de la folie ; et la confusion avec le rêve, qui dissipe la frontière avec l'éveil et remet ainsi en cause la réalité du corps.