L'empreinte carbone du streaming vidéo est gonflée par l'utilisation importante d'énergies fossiles (gaz et charbon) pour alimenter les centres de données. Si de plus en plus d'entreprises s'engagent vers une énergie 100 % renouvelable, certaines (Amazon, Netflix, Pinterest, Twitter) sont encore à la traîne.
La pollution numérique du streaming
La consommation mondiale de streaming vidéo émet 300 millions de tonnes de CO₂ dans le monde chaque année [16]. Cela correspond à la pollution numérique d'un pays comme l'Espagne ! Regarder une heure de vidéo consomme autant d'électricité qu'un réfrigérateur pendant une année [17].
Contrairement aux idées reçues, la plus grande partie de la pollution numérique est engendrée au moment de la fabrication des appareils, et non lors de leur utilisation. En effet, près de la moitié des gaz à effet de serre émis par la filière numérique provient en fait de cette phase de fabrication (47%).
On parle aussi de poids carbone. Fabriquer nos outils numériques, c'est utiliser des procédés comme l'extraction et le raffinage des métaux, source de pollution. Le transport des appareils génère aussi des émissions de gaz à effet de serre ; avion et bateau en premier lieu.
L'impact environnemental du numérique en quelques chiffres :
Pas moins de 70 matériaux différents, dont 50 métaux sont nécessaires pour fabriquer un smartphone. Le flux de déchets d'équipements électriques et électroniques augmente de 2% par an en Europe. Moins de 40% de ces déchets sont recyclés en Europe.
Les transports, première source de gaz à effet de serre
Selon cet inventaire, les transports sont la première source de gaz à effet de serre en France métropolitaine (29,7 % des émissions en équivalent CO2 en 2017), devant l'industrie et le secteur tertiaire (25,8 %) ou l'agriculture (18,9 %).
Gérer efficacement sa boîte mail ( spams, e-mailing, pièces jointes) Nettoyer sa boîte mail régulièrement est une manière facile de réduire la pollution numérique, et c'est bon pour la planète. En effet, un Français reçoit en moyenne 39 mails par jour. Un mail avec une pièce jointe peut émettre 19g de CO2.
Ainsi, en 2020, la Chine arrive en tête d'un tel classement avec des émissions de CO2 représentant 9 899 millions de tonnes, soit plus de 30 % des émissions mondiales. Les États-Unis sont à la deuxième place avec 4 457 millions de tonnes de CO2 émis (13,8 % du total mondial).
L'usage d'Internet et des réseaux sociaux donne lieu à une surconsommation de contenus dont l'énorme quantité doit être stockée dans des clouds ou des datascenters. Or, ces immenses centres de stockages physiques sont extrêmement polluants, car leur fonctionnement nécessite une alimentation constante en électricité.
Selon les sources [1 et 2], le numérique représente aujourd'hui 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde et 2,5 % de l'empreinte carbone nationale [4].
Les e-mails génèrent 410 millions de tonnes de CO2 par an
Au total, 281 milliards d'emails ont été envoyés dans le monde, chaque jour, en 2018, d'après le cabinet d'études Radicati Group. En prenant cette moyenne de 4 g de CO2 par e-mail, c'est donc 410 millions de tonnes de CO2 par an qui sont générés.
Une recherche Google = 5 à 7 grammes de Co2. Il y a 180 milliards de recherches effectuées par heures sur Google, cela équivaut à 16 kilos de Co2 émis chaque seconde. Un mail envoyé = 20 grammes de Co2 (avec quelqu'un en copie = +6 grammes de Co2).
Et cela a une influence sur la quantité de données qui transitent et donc sur la consommation d'énergie de l'application. Ainsi par minute : WhatsApp : 4MB. FaceTime : 3,2 MB.
Selon son étude publiée en 2015, un client Netflix aurait une empreinte carbone de seulement 300 g de CO2 / an et ajoute que ses infrastructures émettent 0,5 g de CO2 équivalent pour une heure de streaming. Et s'en amuse : "En moyenne la respiration humaine émet environ 40g par heure, près de 100 fois plus.
Mais si vous êtes accro au réseau social, sachez que publier une photo sur son compte consomme 1,8 fois moins d'énergie que de publier une photo en story et 2,4 fois moins que d'héberger un live.
Les plastiques dits « bio-sourcés » sont faits – en partie seulement – à partir de matières végétales. Ils ne sont pas/peu recyclables, peuvent être tout aussi toxiques qu'un plastique classique et sont faits à partir de végétaux destinés à l'alimentation humaine comme le maïs.
En détruisant des habitats riches en vie animale, végétale et en insectes, le sucre serait la plantation qui détruit le plus de biodiversité dans le monde. En plus de son utilisation intensive d'eau et de pesticide, la culture de la canne à sucre ou de la betterave à sucre provoque aussi une forte érosion des sols.
Les éléments les plus pollueurs sur la planète
En effet, les gaz émis par les voitures, les déchets quotidiens, les fumées des usines ainsi que les déchets dans les égouts et ceux abandonnés en pleine nature, constituent les principales causes de la pollution.
En matière d'émissions de CO2, internet pollue 1,5 fois plus que le transport aérien. La moitié des gaz à effet de serre produits par internet provient de l'utilisateur, l'autre moitié étant divisée entre le réseau et les data centers.
Sachant qu'un email avec une pièce jointe d'1 Mo rejette près de 20g de CO2, 3 fois plus qu'une requête Google, et que 10 milliards d'emails sont envoyés toutes les heures. Nos activités sur le web ont un impact non négligeable sur l'environnement.
Selon une étude de l'université de Columbia (USA), comparé à une connexion Wi-Fi, à bande passante consommée identique, l'échange de données avec ces protocoles mobiles avancés consomme : 3G : 15 fois plus d'énergie qu'en Wi-Fi ; 4G : 23 fois plus d'énergie qu'en Wi-Fi.
Toutefois, globalement, le SMS reste plus écologique que les mails, surtout que l'empreinte carbone des mails peut augmenter très rapidement si on y ajoute des photos, des pièces-jointes, une signature avec une image par exemple.
L'envoi d'un SMS est de très loin l'alternative la plus écologique, car chaque texto ne génère que 0,014 g de CO2. D'autres, comme Frédéric Bordage de GreenIt.fr, estiment même qu'un SMS émet 0,00215 g de CO2 (calcul basé sur des données fournies par Vodafone).