Lancé dans sa recherche de couleur à l'état pur, hors du dessin, de la peinture et des lignes, Yves Klein finit par en inventer une : le
En 1954, il se tourne définitivement vers l'art et entame son « Aventure monochrome ». Dans sa quête d'immatérialité et d'infini, Yves Klein adopte le bleu outremer comme véhicule, de ce bleu plus que bleu, qu'il nommera « IKB » (International Klein Blue).
C'est Isaac Newton qui au début du XVIIe siècle révolutionne la connaissance du phénomène physique de la couleur. A cette époque apparaît le concept des trois couleurs primaires : le bleu, le jaune et le rouge sont des couleurs dites pures qu'aucun mélange pigmentaire ne peut produire.
En bref. Comète de l'art du XXe siècle, Yves Klein (1928–1962) a légué à l'histoire une couleur devenue mythique : un bleu très pigmenté, l'IKB, dit communément le « bleu klein », qui caractérise nombre de ses œuvres.
Yves Klein, au nom du bleu
Lorsqu'il choisit son bleu, Yves Klein hésite au premier abord. Son premier choix se porte d'abord sur le bleu de Prusse, plus sombre que le bleu d'outremer finalement choisi.
Le bleu roi oscille entre un bleu franc et un bleu nuit, en plus élégant. C'est un coloris plus proche d'une teinte de bleu Klein. Un ton à la fois apaisant et plein de caractère. En décoration, le bleu roi habille nos intérieurs avec chic et vitalité.
Le premier pigment synthétique moderne est le bleu de Prusse, découvert par hasard en 1704 à Berlin par Heinrich Diesbach et Johann Conrad Dippel. Il est produit par réaction de la potasse sur du sulfate de fer. Dès 1710 Antoine Watteau l'utilise dans son tableau de la Mariée du village.
L'indigo est en fait un pigment bleu foncé, extrait des feuilles et des tiges de l'indigotier. C'est l'un des pigments les plus anciens à être utilisé dans la teinture de vêtements. L'indigo fut importé en Europe depuis l'Inde dès l'Antiquité. Les Grecs et les Romains le considéraient comme un produit de luxe.
L'azur signifie à l'origine le lapis lazuli et sa couleur, appelée bleu outremer. Il vient du latin médiéval azurium, tiré de l'arabe al-lazward, ou du persan lazhward (bleu). Par extension, il désigne un bleu intense et lumineux.
Le cyan est un bleu-vert. En synthèse soustractive des couleurs, chaque colorant retranche du blanc de départ une partie des rayonnements lumineux. La chromaticité ne suffit pas à définir un colorant.
L'ocre rouge est, semble-t-il, le premier pigment de couleur jamais utilisé par l'homme. Cette poudre d'argile, naturellement teintée d'hématite, sert encore aujourd'hui de pigment. C'est le premier des nombreux rouges découverts au fil du temps par les cultures du monde entier.
Comme le prouve chaque arc-en-ciel, le noir ne fait pas partie du spectre visible des couleurs. Toutes les autres couleurs sont des reflets de la lumière, sauf le noir. Le noir est l'absence de lumière. Contrairement au blanc et aux autres teintes, le noir pur existe dans la nature en l'absence totale de lumière.
ALBERS JOSEF (1888-1976)
C'est la recherche d'un bleu composé d'un liant particulier, qui ne soit ni de l'eau, ni l'huile utilisée pour les peintures classiques, et d'un pigment bleu outremer, qui a donné cette peinture originale. Le liant est constitué d'une pâte fluide particulière, et le pigment utilisé est celui codifié bleu outremer 1311.
Le peintre américain, connu pour son utilisation du blanc, est mort vendredi à l'âge de 88 ans. Il aura mis la peinture sens dessus dessous en faisant passer le blanc devant tout le reste.
En réalité, le vert d'eau est une teinte bien spécifique (ni chaude, ni froide) que l'on pourrait ranger entre le vert amande et le bleu clair. Autrement dit, ce coloris très doux est un vert clair qui rappelle la nature et permet de nombreuses associations de couleurs.
C'est un bleu violacé, obtenu à partir d'un mélange de bleu primaire (cyan) d'environ 2/3, et d'1/3 de rouge. On ajoute ensuite peu à peu à ce mélange du noir pour foncer la couleur jusqu'à obtenir le bleu nuit qui convient à chacun, car le premier mélange avec le bleu primaire donne un ton assez clair.
La couleur pourpre est un rouge violacé profond. En colorimétrie, les pourpres sont les couleurs, mélanges de rouge et de bleu et complémentaires des verts, qui ne peuvent être reconstituées par le mélange d'une lumière blanche et d'une seule lumière monochromatique.
La couleur jaune-orangé du safran est essentiellement due à la crocine, caroténoïde hydrophile. Le safran contient également plusieurs dizaines de composés volatils et aromatiques. L'arôme amer du safran est du à un hétéroside : la picrocrocine.
L'appellation « magenta » étant un nom commercial, elle ne correspond pas à une colorimétrie précise ; le magenta est un pourpre vif, tirant plus sur le rouge que sur le bleu. Sur le cercle chromatique, il se trouve dans la région opposée au vert.
LE GRENAT. Le grenat rhodolite appartient à la famille des grenats : silicates alumineux ou calciques du groupe des nésosilicates. Son nom est un dérivé du terme grec rhodon signifiant “semblable à la rose”. En effet, sa couleur comporte des tons de rose, de rouge et de violet.
La couleur est une combinaison de substances, à l'origine de la perception colorée. L'approche chimique produit des nomenclatures de produits et de teintes, et note les possibilités de mélange. La théorie de Witt relie la structure moléculaire des colorants à leur spectre d'absorption.
Pour les Romains, il représentait les barbares, l'étranger, les peuples du nord, les Germains qui aimaient le bleu. Avoir les yeux bleus pour une femme était le symbole d'une mauvaise vie, et pour un homme un signe de ridicule. Ni le vocabulaire latin ni la langue grecque n'était capable de nommer correctement le bleu.
Dans la police ou dans l'armée, les jeunes recrues sont souvent qualifiées de «bleus». Ce terme fait référence à l'uniforme de certains militaires pendant la période révolutionnaire. L'expression est née à la suite d'une décision prise par la Convention, en 1793, sur le changement de tenue de l'infanterie.