Le premier acheteur de blé russe reste l'Égypte avec 13 à 14 millions de tonnes de blé par an, mais beaucoup de céréales vont aussi en Turquie (entre 6 et 8 millions de tonnes chaque année) ou en Algérie (pour 2021-2022, 10 % du blé acheté par l'Algérie est d'origine russe).
« Pour le blé, les exportations sont faibles. La première destination reste la Turquie, suivie des pays les plus fragiles (Égypte, Soudan, Yémen, Somalie, Djibouti) », a-t-il dit.
Secundo, la plupart des pays qui achètent du blé à l'Ukraine sont loin d'être atteignables par terre : Egypte, Maghreb, Somalie, Liban, ce qui justifie d'autant plus la voie maritime.
Ukraine et Russie
Au 3 avril 2022, 404 162 tonnes sont entrées dans l'UE depuis la Fédération, ce qui correspond à 20,9 % des importations de blé européennes.
Il y a d'abord celui des aléas climatiques tels que les inondations, les sécheresses ou le gel, qui, depuis plusieurs années, touchent les récoltes, entraînant une baisse importante de la production céréalière.
Les principaux États d'Europe producteurs de blé sont la Russie, la France, l'Ukraine, l'Allemagne et la Turquie. Les pays du continent européen ayant les plus faibles productions de blé sont le Monténégro, Malte, Chypre, le Luxembourg et le Portugal.
Le blé, fleuron du marché mondial des céréales
Avec quelque 130 millions de tonnes par an, la Chine est de loin le premier producteur de blé au monde, suivie de l'Inde (90 millions de tonnes), des États-Unis et de la Fédération de Russie, avec plus de 60 millions de tonnes chacun.
Dès le début du xviii e siècle, l'Ukraine acquière le surnom de grenier à blé de l'Europe en raison de la production de blé qui se développe sur les terres fertiles de sa partie méridionale et des exportations qui en découlent vers la Méditerranée occidentale.
Le marché intérieur consomme, chaque année, environ la moitié de la production et le reste des grains récoltés est destiné à l'exportation, ce qui permet à la France de se classer au rang de 5ème exportateur mondial de blé, derrière la Russie, les Etats-Unis, le Canada et l'Ukraine.
Russie et Ukraine produisent un tiers du blé mondial
Pour sa part, la Russie, autre puissance céréalière, ne peut vendre sa production et ses engrais en raison des sanctions occidentales touchant les secteurs financiers et logistiques.
La Russie était le plus gros exportateur de blé au monde en 2021/2022. Elle en exportait 33 millions de tonnes. L'Union Européenne, avec 30 millions de tonnes, était le second exportateur mondial, juste devant l'Australie. En quatrième position se trouvaient les États-Unis.
Seulement dix-neuf heures après la signature de l'accord d'Istanbul portant sur la sécurisation des exports de céréales en provenance des ports ukrainiens de la mer Noire, la flotte russe a décoché quatre missiles de croisière en direction d'Odessa, ville au cœur de l'accord signé la veille.
Pour la Russie et l'Ukraine, qui figurent parmi les plus grands exportateurs de blé, le premier pays acheteur est, de loin, l'Égypte. La Chine, elle, se fournit surtout auprès du Canada, des États-Unis et de la France.
FranceAgriMer réévalue à la hausse les exportations françaises de blé tendre vers le Maghreb et le Moyen-Orient, en remplacement des blés venus de la mer Noire.
La France est le 1er pays producteur de blé tendre en Europe ainsi que le 1er pays exportateur. Les principales régions de production sont le Bassin Parisien, le Nord-Pas de Calais, le Centre, le Poitou-Charentes et la Bourgogne.
Sur la période de 2021 à 2022, l'Union européenne enregistrait une production supérieure à 138 millions de tonnes, la plaçant en tête des régions productrice de blé dans le monde. Cependant la Chine produisait presque autant de blé que l'Union européenne sur cette saison.
La France est le 1er pays producteur de blé tendre de l'Union euro- péenne. À l'échelle mondiale sur la campagne 2018/19, il s'agit du 5e producteur derrière la Chine, l'Inde, la Russie et les États-Unis.
Souvent considéré comme "le grenier de l'Europe", l'Ukraine porte une agriculture que beaucoup d'autres pays envient. Avec des sols fertiles et une météo propice aux cultures, cela fait quelques années que ses exportations de produits agricoles ne cessent de battre des records.
Le chef de l'unité Grains et sucre de FranceAgriMer explique cette situation par deux facteurs : « des prévisions de récoltes favorables à une détente générale des prix, et une baisse de l'euro par rapport au dollar, ce qui favorise la compétitivité des blés européens ».
« Le blé français est plébiscité par les acheteurs internationaux tels que l'Égypte, le Maroc, l'Algérie, l'Afrique subsaharienne, ainsi que par des clients moins habituels, confirme Mikaël Juchet, chef de projet Mes marchés à la chambre d'agriculture du Loiret. La France a le vent en poupe et cela tire les prix. »
L'agriculture américaine est la plus productive du monde. Cette agriculture dispose de deux atouts. Le premier est l'abondance de la production qui place les Etats-Unis au premier rang mondial pour de nombreuses productions (maïs, soja).
Sur le continent, l'Egypte, l'Ethiopie et l'Algérie sont les trois premiers pays producteurs de blé en 2020, avec respectivement 9 millions de tonnes, 5,4 millions de tonnes et 3,1 millions de tonnes, d'après Atlasocio citant la FAO.
Rang 1 : Russie
La Russie représente à elle seule 20 % de la production mondiale de gaz naturel et est également le plus gros exportateur. Plus de 94% de la production de gaz naturel en Russie est contrôlée par Gazprom, une société appartenant au gouvernement russe.
Pour UkrAgroConsult, le pays produirait donc 20 Mt de blé cette année, contre 32,15 Mt en 2021 et des volumes largement au-dessus des 20 Mt depuis la campagne 2013/14. La production d'orge est attendue « historiquement basse » : 5,9 Mt contre 9,4 Mt l'an dernier.