En France, durant quatre siècles (1560-1938) les prisonniers condamnés à des peines lourdes n'étaient pas détenus dans les prisons, car l'emprisonnement n'était pas considéré comme une peine. Ils étaient envoyés aux galères puis, à partir du 18e siècle, au bagne où ils étaient employés aux tâches les plus pénibles.
Les bagnards se qualifient entre eux de « durs », « ceux d'en bas », ou de « pieds-de-biche », « ceux d'en haut », pour distinguer ceux qui sont condamnés pour la première fois (les « durs ») des relégués qui sont récidivistes (« ceux d'en haut »).
Dès la Révolution française, des députés (comme les révolutionnaires Billaud-Varenne et Collot d'Herbois en juillet 1795 ou les 65 déportés de Fructidor en septembre 1797), des journalistes, des monarchistes et des prêtres sont déportés à Cayenne et à Iracoubo.
On allait au bagne pour de grandes raisons (meurtres, vols de haute valeur, trafic, attentats, prêtres réfractaires, des politiques) etc... 4 : peine de mort .
Son propos était simple : au moment où la France sombrait dans un marasme économique, l'abrogation du bagne allégerait les dépenses de l'Etat. L'argument porta : le 17 juin 1938, dans le cadre de la loi sur le redressement financier, la transportation outre-mer fut enfin abolie.
Interdit d'accès, le bagne où fut envoyé Alfred Dreyfus, au large des côtes guyanaises, est aujourd'hui à l'abandon. On ne peut pas aller au Diable. L'île est interdite. D'abord parce qu'y accéder est dangereux, comme autrefois s'en évader.
Les bagnes étaient des foyers d'infections. Les hommes vivaient dans des conditions difficiles où l'hygiène n'était pas particulièrement au rendez-vous. Travaillant dans les arsenaux, ils étaient en contact avec les marins qui revenaient de l'étranger et qui étaient porteurs de germes ou de virus.
Bâtiment pénitentiaire, lieu où s'exécutait la peine des travaux forcés ; lieu de détention ou de déportation.
Il existe en Guyane une petite île au large de Kourou appelée l'île du Diable. Ce bout de terre rocheuse de 14 hectares, recouverte de palmiers a servi de bagne pour les détenus politiques et de droit communs dès 1852, sous Napoléon III. Avant cela, l'île du Diable abritait une léproserie.
Le bagne de Toulon fut un établissement pénitentiaire, aujourd'hui disparu, situé à Toulon (Var). Pouvant loger plus de 4 000 forçats, il fut le bagne le plus grand, et aussi le plus longtemps ouvert, de 1748 à 1873, cessant d'exister avec la création des bagnes de Cayenne et de Nouvelle-Calédonie.
Le 17 juin 1938, Gaston Monnerville, petit-fils d'esclave guyanais devenu sous-secrétaire d'État aux Colonies, fait voter une loi prévoyant enfin la suppression du bagne de Cayenne. Celle-ci ne deviendra effective qu'en 1946, quand la colonie sera érigée en département d'outre-mer.
1. Autrefois, homme condamné aux galères ou aux travaux forcés du bagne. 2. Homme réduit à une condition très pénible.
Les Îles du Salut doivent leur nom à l'expédition de Kourou, entreprise entre 1763 et 1765 pour réaffirmer la puissance coloniale française. Cette opération est un désastre et va voir 60% des colons envoyés décimés par la faim et les fièvres.
« Mais quand je vis les cinq cordons s'avancer, se ruer vers moi avec des paroles d'une infernale cordialité ; quand j'entendis le tumultueux fracas de leurs chaînes, de leurs clameurs, de leurs pas, au pied du mur, il me sembla que cette nuée de démons escaladait ma misérable cellule ; je poussai un cri, je me jetai ...
Dispute et altercation, sont des mots synonymes.
C'est une situation très pénible.
Les bagnes ont été créés lors du déclin des galères, des bateaux dans lesquels des personnes étaient condamnées à ramer qui avaient été créés pour vider les prisons sous Louis XIV . Le premier bagne fut ouvert en 1748 à Toulon (Celui-ci accueillera environ 100 000 condamnés en 100 ans).
Davolja Varos se situe au sud est de la Serbie. C'est un spectacle époustouflant qui n'a pas encore dévoilé tous ses mystères… Les formations de cheminées rocheuses surmontées de cercles noirs interrogent encore les chercheurs.
Lupanar, mot lat. signifiant «maison de prostitution, lieu de débauche» (de lupa «louve» et au fig. «courtisane, prostituée»). Fréq.
Situation difficile ou précaire ; travail pénible : Multiplier les galères.
Littéraire.
dur, résistant ; implacable, impitoyable.
Le site des Archives National d'Outre Mer (ANOM) est un site très riche et donc une sources à connaître pour tous les généalogistes. Une des collections proposées en ligne est constituée, pour les bagnes coloniaux, par une base de données des dossiers individuels de condamnés au bagne.
Le bâtiment principal du bagne, construit par Antoine Choquet de Lindu de 1750 à 1751, dominait le port du long de ses 254 mètres, à l'emplacement de l'actuel boulevard Jean-Moulin, sur la rive gauche de la Penfeld (près de l'actuel hôpital d'instruction des armées).
Action de mettre des fers aux forçats pour éviter qu'ils ne s'évadent.
Le moyen le plus économique de rejoindre les îles du Salut est d'emprunter la navette au départ de Kourou. La ligne Promaritime Guyane assure une liaison quotidienne en catamaran : Départ à 8 h 30 de Kourou. Retour à 16 h 30 depuis l'île Royale.