Les chercheurs ont remarqué lors de plusieurs expériences que la zone du cerveau qui s'active lorsqu'on parle, réagit également lorsqu'on lit en silence. La voix de la pensée serait en réalité due à la décharge corollaire, le même mécanisme qui permet de ne pas rire à nos propres chatouilles.
Autrement dit, cette voix que nous entendons n'est autre qu'une copie interne créée par le cerveau, lui-même à l'origine du langage. Et en intériorisant ce message oralisé, il se facilite la tâche.
Se parler à soi-même est lié à la pleine conscience, une pratique très en vogue de nos jours. Selon Sheri McGregor, “cette approche est primordiale parce qu'elle permet non seulement de prendre conscience de ses pensées, mais aussi de la façon dont on les formule intérieurement”.
Lorsque nous parlons à voix haute, notre cerveau envoie des instructions à nos cordes vocales, notre langue et nos lèvres pour leur dire comment bouger et produire un son. A ce moment-là, le cerveau produit une copie de ces instructions, nommées « copies d'efférence ».
Ce que l'on appelle les ruminations pourraient être appelées les pensées intrusives qui sont souvent identifiées dans les troubles obsessionnels ou dans certaines phobies. Ce sont des pensées qui nous dérangent et qui nous obsèdent. Nous sommes les seuls à pouvoir les interpréter et à être dérangé.
La part d'individus concernés dans la population est estimée entre 2 et 6%. L'aphantasie ne doit en revanche pas être confondue avec ce que certains twittos décrivent à propos de la lecture. « Ce sont des phénomènes reliés, mais il faut les distinguer », indique Hélène Lœvenbruck.
L'écoute active : Le bienfait de la voix intérieure
C'est prendre le temps de se connecter à soi-même, de se recentrer sur ses besoins et ses désirs. C'est prendre en compte ses émotions, ses intuitions.
La voix intérieure
Il n'y a pas de raisonnement, d'argumentation ou justification. Il y a un ressenti sans mot. C'est pour cette raison que nous ne l'entendons pas. La voix intérieure est inaudible !
Ça varie de 0 % du temps à 100 % du temps. Et puis même chez les personnes qui ont du langage dans leur tête, il n'y a pas forcément de voix. C'est quelque chose qui a été mis en évidence assez récemment ; depuis, en gros, 5 ou 6 ans. Il y a ce phénomène qu'on appelle l'aphantasie, qui vient lui aussi du grec.
Cette impression auditive est due à une activation spontanée des aires auditives du cortex, celles occupées d'ordinaire à analyser les sons qui nous parviennent. Il est donc possible d'observer le cerveau se parler à lui-même.
Il y a "des raisons neuro-anatomiques", un mécanisme cognitif qui fait qu'il est tout à fait normal de se parler à soi-même, et d'entendre comme des voix.
Que se parler à soi-même n'est pas grave. C'est peut-être même un signe d'intelligence. C'est ce qu'affirment des psys tout à fait sérieux. Vous avez peut-être cette drôle de manie de vous parler à voix haute.
Soliloquer, verbe intrans.Se parler à soi-même, seul ou en présence d'autres personnes. Synon. monologuer; anton. dialoguer.
En psychiatrie, l'entente de voix est signe de psychoses redoutées telles que la schizophrénie.
Un courant paranoïaque naît au sein des télépathes visant à éliminer la menace humaine et ainsi proclamer la suprématie de ce qu'ils considèrent comme l'évolution naturelle humaine. L'auteur se penche sur des situations paradoxales telles que la lutte contre un ennemi connaissant vos pensées.
Ces hallucinations, dites « psychiques », se manifestent sous la forme de voix intérieure, de murmure intrapsychique ou d'impression de communication par télépathie. L'halluciné croit que certaines de ses pensées viennent d'autrui. Il peut aussi entendre ses propres pensées répétées sous forme d'écho.
Les personnes sourdes et malentendantes peuvent aussi être à l'écoute de cette voix. C'est ce qu'explique par exemple le vulgarisateur scientifique "VirusScience" : né sourd, sa voix intérieure s'exprime parfois en signant.
Donnez une voix au petit ange et pensez à l'estime de soi comme un continuum qui va de haut à bas et qui fluctue dans le temps. Pour prendre conscience de ces variations, tenez un journal des hauts et bas de votre estime de soi au fil des jours ou des semaines.
Lorsqu'on entend des voix, il s'agit d'hallucinations verbales. Elles font partie de la famille des hallucinations auditives (son, bruit). Mais il existe aussi des hallucinations visuelles, olfactives, cénesthésiques (impression qu'on vous touche), gustatives et auditives.
« Lorsque l'on parle, on perçoit certaines vibrations osseuses qui ont une résonance légèrement plus grave », précise Lise Buchman. Un autre facteur modifie la perception que l'on a de notre propre voix : c'est la dimension cognitive. « Le fait de savoir ce que l'on va dire modifie la façon dont on le perçoit.
Parler beaucoup, avoir un débit verbal important, en changeant de sujet sans prévenir. Cela s'appelle la logorrhée. Lorsque ce symptôme est associé à d'autres, il peut être le signe d'un trouble psychotique.
Les émotions négatives poussent ainsi à tourner son attention vers soi, ce qui ressort à travers le discours. Une tendance à parler de soi ne suffit bien sûr pas à diagnostiquer une dépression, ni ne marque à coup sûr une vulnérabilité émotionnelle, mais c'est un indice, à recouper avec d'autres.
Selon la psychologue Mélanie Fouré, ce genre de comportement s'explique : "Si l'on exclut les problèmes ORL, le fait de parler plus fort que les autres dénote paradoxalement un besoin de sur-compenser un sentiment d'insécurité, et bien souvent la peur de ne pas avoir la capacité d'attirer l'attention de son ...
Une personne intelligente sait et comprend qu'elle ne sait pas tout. Connaitre ses propres limites et les reconnaitre tout en cherchant à apprendre des autres, témoigne d'une grande intelligence.