Aimé Césaire en 2003.
Le mouvement de la négritude se forme à Paris, dans l'entre-deux guerres, quand trois jeunes intellectuels déracinés s'associent pour fonder la revue l'Étudiant noir : le Sénégalais Léopold Sédar Senghor, le Guyanais Léon Gontran Damas et le Martiniquais Aimé Césaire.
Il a été créé vers 1936 par les poètes et hommes politiques français Aimé Césaire (1913-2008), Léon-Gontran Damas (1912-1978) et Léopold Sédar Senghor (1906-2001) pour se placer du côté du sentiment des personnes de couleur noire et pour s'approprier la meurtrissure infligée par l'histoire.
2Forgé entre 1932 et 1934 par le poète et dramaturge martiniquais Aimé Césaire, le mot « négritude » apparaît pour la première fois dans Cahier d'un retour au pays natal, sa principale œuvre.
A l'origine, la négritude a été un mouvement littéraire visant à la quête et à la reconquête de la dignité de l'authenticité de l'homme noir jugulé par le colonialisme. C'est, du moins, ainsi que s'exprimait la négritude dans l'aire culturelle française.
Revaloriser le Noir, sa culture et sa civilisation, revendiquer son droit à l'existence et à la liberté, réécrire son histoire déformée et volée, défendre les valeurs partagées par tous les Noirs quelle que soit leur origine : tels ont été les jalons de la lutte anticoloniale de la Négritude.
La négritude est un combat légitime car tout homme à le droit à sa dignité quelque soit sa couleur de peau et sa culture. Ce n'est pas seulement le combat des noirs, mais de tout le monde. Il s'agit d'un combat pacifique, philosophique (non idéologique) et universel (un peu à la façon Gandhi).
Les théories de Senghor sont souvent critiquées, aujourd'hui, par la jeunesse africaine; elles l'ont également été, par certains penseurs, africains essentiellement, dès les années quarante.
Définition de négritude
Il a été créé vers 1936 par le poète et homme politique français Aimé Césaire (1913-2008) pour se placer du côté du ressenti des personnes de couleur noire et pour s'approprier la meurtrissure infligée par l'Histoire.
La « négritude agressive » convertit la douleur morale en une révolte plus ou moins violente contre un système colonial qui peut pousser l'oppression au point de priver l'Africain de sa langue maternelle, le rendant étranger dans sa propre patrie.
En suivant ce parcours, Sartre considère d'abord la Négritude comme un événement absolu : celui de la relation intentionnelle d'une conscience et du monde tel qu'il se manifeste à elle ; il tente ensuite de mettre en rapport cet événement et le processus historique envisagé à l'aune de la lutte des classes.
La conception towaïenne de la négritude senghorienne
Le mouvement de la négritude traduit l'expression des souffrances du Noir dans un univers où l'identité culturelle de celui-ci est niée. Les chantres de la négritude (Senghor, Césaire et Damas) cherchent à démolir le mythe nègre, le préjugé de couleur.
Aimé Césaire, poète et homme politique martiniquais, est l'inventeur du concept de « négritude ». Né en 1913 dans une famille modeste de Fort-de-France, il est reçu à l'École normale supérieure en 1935.
La Négritude, mouvement littéraire qu'il a fondé dans les années 1930 avec Léopold Sedar Senghor et Léon Gontran Damas, correspond à une évidente réalité ethnique. Mais, elle s'applique au-delà de la couleur de peau, et fait référence à « l'une des formes historiques de la condition faite à l'homme ».
Nous sommes ceux que l'on déposséda, que l'on frappa, que l'on mutila ; ceux que l'on tutoyait, ceux à qui l'on crachait au visage.
La Négritude, quand elle se dit « philosophie », ne semble retenir du geste philosophique que sa dimension de sublimation – occultant, sous les concepts les plus travaillés, les logiques matérielles et économiques de prédation et les formes de violence qui persistent à ordonner le monde après les Indépendances.
La négritude, « c'est d'abord une négation [...], plus précisément l'affirmation d'une négation. C'est le moment nécessaire d'un mouvement historique : le refus de l'Autre, le refus de s'assimiler, de se perdre dans l'Autre ».
Dans Ce que l'homme noir apporte, datant de 1939 et repris en 1964 dans Liberté I, Senghor écrit : Sensibilité émotive. L'émotion est nègre, la raison hellène […] parce que le Nègre est émotif, l'objet est perçu à la fois dans ses caractères morphologiques et dans son essence […]
La « négritude » assume les frontières entre « races » héritées de l'histoire des rapports de force politiques, tout en contestant la position dominée assignée aux Noirs dans ce système de classement : « l'homme antillais a été colonisé de l'intérieur » et soumis à un « effroyable processus d'assimilation, donc de ...
« Un tigre ne proclame pas sa tigritude, il saute sur sa proie ». La phrase est prononcée en 1962 par Wole Soyinka en réponse ironique au mouvement affirmant la négritude comme concept émancipateur pour les personnes noires.
Le premier écrivain du monde était en fait une écrivaine. La romancière et anthropologue Yara El-Ghadban nous parle d'une de ses inspirations : la prêtresse sumérienne Enheduanna, première personne de l'histoire de l'humanité à avoir signé son nom comme autrice.
Les Noirs, pliés sous le joug colo- nial, aspiraient à retrouver leur place dans l'histoire et la culture du monde. La négritude apparaîtrait ainsi comme un processus d'éveil — culturel, historique, identitaire — de l'homme noir. Le Nègre est l'homme de la nature.
Lorsqu'on évoque la négritude, ce courant né sur les rives de la Seine dans les années 1930, son nom est étroitement associé à celui de ses deux compères : le Sénégalais Léopold Sédar Senghor et le Martiniquais Aimé Césaire.
Par ailleurs, le mouvement de la négritude eut un impact conséquent sur la lutte contre les colons européens, le combat pour la décolonisation de l'Afrique et des Antilles et la conservation des arts et cultures africaines, réprimés par ces mêmes colons.
Senghor, qui parla de Poitiers comme un paradis perdu, fut envoyé dans un détachement de travail très pénible (abattage de bois) et mal ravitaillé en plein hiver, probablement à la suite d'une plainte qu'il logea contre le régime corrompu et abusif du camp.