Tout le recueil peut être considéré comme le livre d'un mort à une morte : c'est un fantôme qui voit son histoire à distance. Le « je » n'est ni un « je » du passé, ni un « je » du présent, mais la voix d'un fantôme qui habite son moi passé.
Dans sa préface, il précise que « ce livre doit être lu comme on lirait le livre d'un mort. » Il ajoute que le recueil se présente aussi comme « les mémoires d'une âme ». Il s'agit donc pour lui de peindre les troubles d'un « je » tout en éclairant le lecteur.
Tout d'abord, dans ce poème, Hugo raconte le moment où il avait douze ans : il fait l'expérience d'un amour impossible qu'il avait pour une certaine fille qui se prénommait Lise et qui avait seize ans. Cette fille aimait Victor mais elle disait que c'était un enfant car il était plus jeune qu'elle.
Les thèmes récurrents sont donc la souffrance et l'expression des sentiments, la nostalgie, l'amour, les passions, la mort. Le lyrisme est très présent. Le recueil étudié ici répond bien à ces règles du romantisme, exaltant l'angoisse, la peur, la mort, mais proposant aussi l'espoir et la lumière.
Pourquoi c'est intéressant ? Victor Hugo interroge, par son lyrisme, la vie et Dieu. Le recueil retrace un véritable itinéraire spirituel, presque métaphysique, tout en prenant une dimension universelle. Le poète l'explique dans la préface de son œuvre : «Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous.»
Victor Hugo, extrait du recueil «Les Contemplations» Jeune fille, l'amour, c'est d'abord un miroir Jeune fille, l'amour, c'est d'abord un miroir Où la femme coquette et belle aime à se voir, Et, gaie ou rêveuse, se penche ; Puis, comme la vertu, quand il a votre coeur, Il en chasse le mal et le vice moqueur,….
Un autre thème qui imprègne Les Contemplations d'Hugo est le thème de la nature, qui s'invite dans les vers du poète. Hugo s'en sert comme cadre des scènes qu'il évoque, mais aussi comme cadre des sentiments qu'il ressent. Ainsi, la nature de Victor Hugo est une nature qui s'adapte à ses sentiments.
Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. », préface des Contemplations, 1856. Le grand romantique du XIX ème siècle aborde dans cette citation la fonction universelle du poète. Même si le poème est lyrique, développe l'expression de sentiments personnels de l'auteur, il possède une portée générale.
Les Contemplations est un recueil du souvenir, de l'amour, de la joie mais aussi de la mort, du deuil et même d'une certaine foi mystique. Le souvenir, surtout, y prend une place prépondérante, puisque Hugo y expérimente le genre de l'autobiographie versifiée.
La dimension autobiographique des Contemplations
Victor Hugo raconte d'abord sa jeunesse (« Aurore »), ses amours (« L'Âme en fleur »), son combat contre la misère sociale et la pauvreté (« Les Luttes et les rêves ») puis la mort et le deuil de sa fille Léopoldine (« Pauca meae »).
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Pauca Meae signifie : « Quelques vers pour ma fille »… Il s'agit du livre IV des Contemplations, consacré au deuil de sa fille chérie, Léopoldine. Tout juste mariée, la jeune femme s'est noyée lors d'une promenade en barque sur la Seine, à Villequier.
Très beau poème, entraînant la compassion du lecteur pour l'auteur. On sent la douleur et la rage d'Hugo pour la mort précoce de sa fille Léopoldine Hugo. Surtout le vers 8 (du livre pauca meæ, IV) : "je fixais mes regards sur cette chose horrible" prouve le chagrin d'Hugo.
L'intitulé du parcours « Mémoires d'une âme » est une expression empruntée à la préface des Contemplations de Victor Hugo. Hugo propose une définition de la poésie comme miroir de la vie humaine, porteuse d'une mémoire personnelle qui tend à l'universel.
Est-ce donc la vie d'un homme ? Oui, et la vie des autres hommes aussi. Nul de nous n'a l'honneur d'avoir une vie qui soit à lui. Ma vie est la vôtre, votre vie est la mienne, vous vivez ce que je vis ; la destinée est une.
En lecture cursive il y a Neige de Fermine. Un lien peut se faire avec le Japon. Œuvre plus moderne pour nos élèves. En lecture cursive il y a Neige de Fermine.
Présentation des Contemplations
Les Contemplations est publié en 1856, mais il contient des poèmes dont l'écriture s'étale sur vingt ans. Le poète l'annonçait alors comme son « œuvre de poésie la plus complète ». Complète, en ce qu'elle évoque une pluralité de thèmes, auquel chacun a été confronté dans sa vie.
Le versant sauvage de l'écriture hugolienne
Hugo est un graphomane : l'écriture est pour lui un geste impérieux, qui n'a ni lieu ni heure. Des mots, des phrases, des pages lui viennent constamment à l'esprit, qu'il s'empresse de noter.
Le sourire est le baiser de l'âme. Qu'est-ce que ton baiser ? - Un lèchement de flamme. En un baiser, tu sauras tout ce que je ne t'ai pas dit. Un premier baiser, ça ne se raconte pas.
quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas? Ah! insensé qui croit que je ne suis pas toi!"
1. Genre littéraire caractérisé par l'expression exaltée des sentiments, des passions. 2. Ensemble des caractéristiques d'une œuvre littéraire ou artistique évoquant la poésie lyrique.
Caractéristiques. La poésie lyrique exprime des sentiments personnels sur des thèmes très généraux comme l'amour, la nature, la mort ou la fuite du temps. On trouve généralement des figures de style dans la poésie lyrique, comme la personnification, la comparaison, la métaphore, l'énumération…
Il est massif, conscient de son bonheur passé, de sa douleur présente, et de son désir de continuer à écrire entre nuit et clarté. Le lyrisme se construit aussi à la faveur des références constantes à la nature.
Victor Hugo l'a écrit en hommage à sa fille Léopoldine, décédée le 4 septembre 1843. Il y évoque son pèlerinage annuel sur sa tombe.
En 1855, Victor Hugo fut expulsé de l'île à la demande du gouvernement anglais parce qu'il avait, dans un écrit, injurié la reine Victoria.