Don Louis : Père de don Juan, il incarne la noblesse et l'honneur. Il considère son fils comme son plus grand échec avant de lui pardonner sa conduite quand ce dernier lui fait croire qu'il va changer de comportement.
Don Juan est né d'un fait divers rapporté par les Chroniques de Séville au XIVème siècle racontant l'histoire de Don Juan Tenorio, fils de l'amiral Alonso Jofre Tenorio, lequel aurait tué le commandeur Ulloa dont il avait séduit la fille.
Cet homme est Dom Carlos, frère de Don Elvire qui cherche Dom Juan pour venger sa sœur. Dom Juan ne révèle pas son identité, mais promet que si Dom Carlos lui donne un lieu et une date, il lui apportera l'homme qu'il cherche. Dom Juan et Dom Carlos rejoignent la ville.
Sganarelle est le valet de Dom Juan : il le suit partout et est présent dans presque toutes les scènes sauf une. Le nom de Sganarelle vient de l'italien sgannare qui signifie « dessiller », « ouvrir les yeux », façon ambiguë de dire sa clairvoyance ou au contraire son ignorance…
La pièce commence alors que Don Juan vient de quitter Done Elvire, une femme de la noblesse qu'il avait épousée après l'avoir enlevée d'un couvent. Done Elvire tente d'obtenir des explications mais Don Juan a déjà filé, avec une autre. Il rencontre Charlotte une paysanne qu'il séduit aussitôt.
L'impétuosité de Dom Juan lui vaudra la mort par le Ciel, par l'entremise du bras d'une statue de pierre. En cela, il est représentatif d'une tragédie classique : la pièce se termine avec la mort du personnage principal.
La stratégie de séduction de Dom Juan
Il fait une déclaration d'amour. Il la demande en mariage et utilise le champ lexical de l'honneur : "bonne foi", "honneur", "loyauté", "morale". Proposer le mariage lui permet de faire croire qu'il est sincère, puisque c'est un véritable engagement.
Dom Juan nous apprend que la fidélité à soi-même est ainsi la première éthique d'une vie publique, et nous avertit du risque encouru lorsque que l'on renonce à son intégrité. Dom Juan n'adhère pas au système de valeurs religieuses qui fondent la bienséance de son temps.
Seul son fidèle valet est à son écoute et est là pour lui, ce qui renforce son rôle de confident. Don Juan et Sganarelle sont donc complémentaires et c'est bien pour cette raison que l'un ne peut pas se passer de l'autre. Les relations Don Juan/Sganarelle mettent en lumière l'habileté et le génie moliéresque.
L'impiété de Dom Juan
Le comique paraît notamment quand Sganarelle associe la religion chrétienne à des superstitions et des croyances populaires, s'étonnant que son maître ne croie même pas au "loup-garou". Le champ lexical de l'impiété est très présent : "diable", "turc", "hérétique", "ni saint ni dieu", "ni ciel".
Dominique Nuñez de Guzman (en espagnol : Domingo Núñez de Guzmán), né vers 1170 à Caleruega en Espagne et mort le 6 août 1221 à Bologne en Italie, est un religieux catholique, prêtre, fondateur de l'ordre des frères prêcheurs appelés couramment « dominicains ».
Si la pièce de Molière avait uniquement pour but de dénoncer la démesure d'un athée, Dom Juan trouverait en face de lui des défenseurs conséquents de la religion, comme Tartuffe a eu en face de lui Cléante. Or le défenseur le plus présent est... Sganarelle !
Donna Elvira, « Donna Elvire » dans les traductions françaises, est une femme délaissée par Don Giovanni dans l'opéra de Mozart, livret de da Ponte.
Casanova est un séducteur qui, à la différence de Don Juan ou du Valmont des Liaisons dangereuses, accepte de tomber amoureux, adore être subjugué, jouit de perdre le contrôle – jusqu'à un certain point.
L'usage est d'écrire « Dom Juan » lorsqu'il s'agit du titre de l'œuvre de Molière, « Don Giovanni » ou « Don Juan de Mozart » lorsqu'il s'agit de l'opéra de Mozart, et « Don Juan » lorsqu'il s'agit d'une autre œuvre.
Un Don Juan fait de beaux discours pour séduire
Il trouve toujours les compliments adéquats pour faire chavirer les cœurs et parvient facilement à définir ce que telle femme a besoin d'entendre pour être charmée.
Résumé Sganarelle, riche bourgeois veuf qui n'écoute que ses propres ambitions égoïstes, refuse de marier sa fille unique Lucinde car il serait forcé de payer une dot considérable à son gendre (qui deviendrait également l'héritier de la fortune de Sganarelle). Lucinde fait semblant d'être malade.
Sganarelle, un faiseur de fagots de bois, ivrogne et brutal, bat sa femme Martine.
Elvire : Épouse de don Juan, elle découvre la vraie personnalité de celui-ci et ses tromperies. Don Louis : Père de don Juan, il incarne la noblesse et l'honneur.
Or le personnage de Dom Juan scandalise en 1665 par son comportement libertin, c'est-à-dire libre par la pensée au point de vouloir s'affranchir du dogme religieux et libre dans les mœurs puisqu'il est un séducteur invétéré. Cette position est intenable au XVIIème siècle qui condamne l'athéisme.
On peut évoquer un dénouement tragique, non seulement en raison de la mort de personnage titre, mais aussi parce que Don Juan épouse jusqu'à la fin sa destinée. Son châtiment est d'ailleurs annoncé tout au long de la pièce. De même, le héros est soumis à un dilemme, se repentir ou mourir.
Dom Juan est un libertin parce qu'il est un séducteur impénitent mais surtout parce qu'il est infidèle et qu'il ne tient pas sa parole donnée : il quitte Done Elvire pour tenter de séduire une jeune fiancée, puis charme Mathurine et promet aussi le mariage à Charlotte…
Bluwal, Stock, 1974). Les plans en contre-plongée, mettant le Commandeur en position de supériorité, annoncent le châtiment divin. Alors que le séducteur n'a cessé de promettre sa main sans la donner, ici, il la donne délibérément, ce que le gros plan souligne très nettement. Dom Juan meurt.
). La postérité, et en particulier l'époque romantique, ont vu en Dom Juan un homme désabusé, en décalage avec son époque, qui cherche désespérément l'accomplissement et va à sa propre mort. Cette évolution du mythe nourrit aussi la vision qu'on a aujourd'hui du héros de Molière.
Selon lui, l'inconstance est la seule condition à respecter pour être heureux en amour. Cette doctrine est explicite dans la phrase : "tout le plaisir est dans le changement". D'ailleurs, il ne parle jamais d'une seule femme. Il emploie le pluriel pour désigner ses conquêtes amoureuses : "toutes les belles".