Nawal découvre en Nihad son fils, qu'elle avait été obligée d'abandonner pour ne pas déshonorer sa famille, qui est aussi le père des jumeaux, nés d'un viol qu'elle avait subi en prison pendant la guerre.
D'autres personnages plus secondaires mais nécessaires à la construction dramatique apparaissent : Wahab, qui semble appartenir à la légende de l'amour perdu ; un médecin ; des soldats anonymes numérotés ; un photographe de guerre, Fahim ; l'ancien concierge de la prison de Kfar Rayat ; Mansour, guide de la prison ; ...
Plus de vingt ans après, Nawal reconnait son tortionnaire lors d'un procès : son premier enfant enlevé à la naissance et retrouvé sans le savoir dans l'horreur de la guerre. entre le bourreau et sa victime ne se fait que très rapidement et la reconnaissance entre les deux personnages n'est pas mutuelle.
Il faut bien sûr avoir à l'esprit, en lisant la didascalie, que Nihad est le premier fils que Nawal avait perdu de vue, celui-là même qui deviendra Abou Tarek et le père de Jeanne et Simon, leur père et leur frère tout à la fois. 22 Wajdi Mouawad, Incendies…, p. 131-132.
Jeanne et Simon découvrent enfin qu'ils recher- chent la même personne : leur père n'est autre que leur frère aîné. Les jumeaux ont été conçus en prison alors que leur mère, opposante à la milice, y est torturée et violée par un seul homme durant de longues années.
Victime de viol et d'inceste, de toute l'atrocité dont peut être capable l'Histoire, Nawal, à la suite des violences sexuelles de son bourreau, a accouché des jumeaux; le trauma insoutenable la condamnera au silence. L'absence de parole prend bien sa source, dans Incendies, dans cette expérience de l'indicible.
Incendies est un film qui parle de politique sans être lui-même politique : il s'agit de traiter de la colère, pas de la provoquer. C'est inévitable quand on commence à désigner des responsables, à parler d'événements réels, on heurte immanquablement des sensibilités.
À sa sortie de prison, les Musulmans permettent à Nawal de retrouver ses jumeaux et de partir au Canada. Alors qu'elle se baigne dans une piscine de Montréal, elle reconnaît son fils Nihad Harmanni par hasard en remarquant les trois petits points derrière son talon droit.
Au terme de sa quête, Simon rencontre Chamseddine, le chef de la résistance du Sud. Tout comme pour Nazira ou Malak, ce personnage, bien que peu présent « physiquement », joue un rôle clé dans la pièce, puisque c'est lui qui révèle à Simon que son frère perdu, Nihad Harmanni, est également son père, Abou Tarek.
Tout au long de l'oeuvre, Nihad Harmanni, également appelé Abou Tarek possède différents rôles. Père, frère mais également fils ; Nihad est le personnage clé de cette histoire, ainsi que la révélation de l'enquête que les personnages nous invitent à partager avec eux. pp. 107-110 Nihad Monstre tueur.
À la fin de sa lettre aux jumeaux, Nawal pose la question « Pourquoi ne pas vous avoir parlé? » Sa réponse est parce qu'« Il y a des vérités qui ne peuvent être révélées qu'à la condition d'être découvertes » (Mouawad, 2009 : 132). Parfois ce n'est pas ce qu'on dit qui compte, mais ce qu'on ne dit pas.
Nawal a cessé de parler le 20 août 1997, le jour de leur anniversaire.
Incendies est inspiré de la vie de Souha Bechara, une libanaise qui fut emprisonnée et torturée après une tentative d'attentat contre un chef de guerre local. Dans le film, cette femme a émigré au Canada et a gardé son lourd passé secret.
Retrouver la mémoire consiste donc à briser le silence sur la blessure originelle, c'est- à-dire à nommer les personnes et à définir leurs rôles (Nihad : père et frère ; Wahab : amant de Nawal, père de Nihad et grand-père de Jeanne et de Simon), et à nommer les lieux de la guerre du Liban (l'orphelinat, l'école et la ...
Abdessamad, Jeanne Wahab et Nawal (le nez de clown) Jeanne appelle Simon au téléphone.
Le personnage que j'ai le moins aimé n'est autre que Jihane, la mère de Nawal. Elle a forcé Nawal a abandonner son enfant, sous peine de devoir partir. Elle est donc à l'origine de ce qui transformera l'orphelin en tortionnaire ignorant l'identité de sa mère et la violant.
Selon un communiqué de la procureure de la République de Bordeaux, Frédérique Porterie, publié lundi soir, des constatations d'enquête « accréditent un acte volontairement malveillant » à l'origine de l'incendie à Landiras, l'un des deux feux de forêt, avec celui de La Teste-de-Buch, qui ont ravagé plus de 19.000 ...
Nawal, personnage tragique ? Le personnage de Nawal est, dans Incendies, victime d'un tel déchirement, en ce qu'elle ne peut concilier la promesse d'amour sans réserves faite à son fils et le désir de justice qu'elle réclame, pour elle-même et pour les autres victimes des tortures de ce même fils.
Le titre recouvre des sens symboliques. Il désigne ce qui consume les personnes et les émotions violentes (colère, haine) qui les transforment, mais également qui enflamment les esprits, conduit à des actes et à des conflits sanglants.
J'ai choisi cette œuvre car elle abordait des thèmes qui m'intéressent. En effet, Incendies évoque de manière poignante les horreurs de la guerre civile et le chaos dans lequel elle plonge un pays.
L'intoxication par la fumée, et les flammes, est en effet la première cause de décès. Les fumées toxiques et les gaz chauds qui se dégagent peuvent tuer en quelques minutes.
Nawal Mlanao dite Nawal, née en 1965 aux Comores, est une auteure-compositrice-interprète comorienne. Elle chante en comorien, en arabe, en français et en anglais, et joue de la guitare et du gambusi.
« Œdipe roi », Sophocle
Comparaison avec Incendies : Ces deux histoires se ressemblent puisque dans l'un un fils enfante sa mère, sans savoir que c'est ça mère et dans l'autre c'est la même chose même si le contexte, l'histoire autour de cette tragédie ne sont pas les mêmes.
L'incendie d'août 1949 est surnommé "l'incendie du siècle", notamment parce qu'il est le plus meurtrier du XXe siècle: 82 personnes, notamment des sauveteurs, ont péri dans ses flammes et près de 40.000 hectares sont partis en fumée.
Avant de lui dire au revoir, Nawal glisse un nez de clown dans ses langes et lui dit « Quoi qu'il arrive, je t'aimerai toujours » (Mouawad, 2009 : 40).