Le temps ici personnifié apparaît comme un ennemi, un vampire qui vide le poète de son sang pourtant nécessaire à la croissance de nouvelles fleurs poétiques.
Le poème L'ennemi, tiré du recueil Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire, souligne qu'il est donc doublement redoutable sur le plan humain et sur le plan poétique. Le sonnet est construit sur une métaphore filée : - Premier quatrain : La jeunesse est comparée à un été bouleversé par les vicissitudes du temps.
(accroche avec informations sur l'auteur). Le poème « L'ennemi » se situe dans la section « Spleen et idéal » de l'oeuvre. Sous la forme d'un sonnet, l'auteur nous offre sa réflexion sur un thème poétique traditionnel : la fuite du temps.
Il cherche à extraire la beauté du mal par le travail poétique afin de dépasser la souffrance propre à l'âme humaine. La condition du poète : À travers ce dualisme entre spleen et idéal, c'est la condition du poète que l'auteur prend pour sujet.
En effet, « mal » peut signifier « maladie », puisque Baudelaire dédie à Gautier « ces fleurs maladives ». On trouve le poème « la muse malade », qui indique bien que Baudelaire reconnait au morbide quelque beauté.
Charles Baudelaire dépense sans compter pour ses plaisirs (l'art, l'amour, et l'alcool). Pour éviter qu'il ne dilapide tout l'héritage de son père, sa famille le place sous tutelle judiciaire. Baudelaire s'éprend de Jeanne Duval, avec laquelle il aura une longue liaison tumultueuse.
État affectif, plus ou moins durable, de mélancolie sans cause apparente et pouvant aller de l'ennui, la tristesse vague au dégoût de l'existence. Synon. fam. bourdon2, cafard1; dépression, ennui, hypocondrie, langueur, neurasthénie.
Dans le projet d'épilogue, la poésie présente cette vertu alchimique de transfigurer la « boue » en « or », la laideur en beauté, et peut-être même le mal en chose « sainte » : débarrassé de ses scories, le réel livre son essence pure, heureuse, précieuse.
Le spleen baudelairien désigne une profonde mélancolie née du mal de vivre, que Charles Baudelaire exprime dans plusieurs poèmes de son recueil Les Fleurs du mal. Quoiqu'il l'associe, discrètement, pour qui veut le lire, non pas à un véritable mal mais plutôt à une rage de vivre.
Parmi les poèmes les plus connus : - l'« Albatros », qui dévoile l'analogie entre « le[s] vaste[s] oiseau[x] des mers » persécuté par les marins sur le pont du navire et le poète, « Prince des nuées » que « ses ailes de géant [l] empêchent de marcher ».
On considère Baudelaire comme un héritier du romantisme et un précurseur du symbolisme. De Musset, il hérite du « mal du siècle », de « l'ennui », du « vague des passions », ainsi que d'une attirance pour la maladie et les affres de la création poétique.
A – Le poète entre espoir et désespoir
Les deux premiers vers introduisent cette dualité : « Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage, Traversé çà et là par de brillants soleils » . L'alternance entre lumière et obscurité se manifeste à travers l'antithèse « ténébreux orage » (v.
Baudelaire y décrit le Temps comme un Vampire qui "nous ronge le coeur et du sang que nous perdons croit et se fortifie" . Ce paradoxe final annonce une personnification courante du temps en monstre dévorateur et particulièrement sous l'aspect d'une créature vampirique.
Pour rassembler à neuf les terres inondées, Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux. Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ? Du sang que nous perdons croît et se fortifie !
L'Homme et la Mer.
Baudelaire pense que la souffrance donne naissance à la poésie. Cet art, produit par les hommes, qui est le fruit d'une multitude de sentiments, dont l'un d'entre eux est la souffrance. Cet état physique ou mental de quelqu'un éprouvant une douleur est souvent remis en question par rapport à la poésie.
Dessin de Charles Baudelaire représentant Jeanne Duval, la « Vénus noire ». Maîtresse de Charles Baudelaire. Jeanne Prosper Caroline Lemer dite Jeanne Duval, née vers 1827 vraisemblablement à Jacmel (Haïti) et morte dans les années 1870 sans doute à Paris, est une actrice et danseuse française.
Baudelaire, l'alchimiste. Baudelaire considère que c'est au poète d'apporter à la vie grandeur et beauté. Symboliquement, l'alchimie consiste à rendre au monde matériel sa perfection perdu en y faisant resplendir la beauté et la spiritualité.
Le poète y révèle que la douleur règne sur son imagination et qu'elle le transforme en celui qui change “l'or en fer ” et le paradis en enfer” ; il se compare au “plus triste des alchimistes ” . L'alchimie à laquelle fait référence Baudelaire fonctionne donc ici à l'inverse de la magie .
Littéraire. Transformation de la réalité banale en une fiction poétique, miraculeuse : L'alchimie du verbe, de la douleur.
Sentiment d'amertume mêlée d'irritation : Il évoque avec aigreur cet échec peu glorieux. 3. Sensation aigre ou amère ressentie au niveau de la bouche et provenant souvent d'une hyperacidité.
Dépression intense caractérisée par un ralentissement psychomoteur, une tristesse avec douleur morale et et idées de suicide, et constituant notamment l'une des phases du trouble bipolaire.
Baudelaire utilise le mot « spleen » pour son titre de la première section, « Spleen et Idéal », la plus longue du recueil avec 98 poèmes. Le terme apparaît également dans les titres de quatre poèmes (les quatre « Spleen »), mais sans jamais s'intégrer dans les vers d'une poésie.
Jeanne Duval est la principale muse de Baudelaire, avant Apollonie Sabatier et Marie Daubrun.