Au moment de son élaboration, la philosophie des Lumières n'a pas été partagée par toute la société. Certains groupes s'y sont opposés : apologistes (jansénistes et jésuites), gens de lettre, adversaires littéraires des encyclopédistes (voir article Contre-Lumières).
L'obscurantisme est une attitude d'opposition à la diffusion et à l'instruction des connaissances. Durant le Moyen Âge, les religieux tenaient la population dans l'obscurantisme, car ils empêchaient la propagation des nouvelles découvertes scientifiques de l'époque.
Les philosophes des Lumières ont à cœur de permettre au peuple d'accéder au vrai savoir, à la liberté et au bonheur. Ils remettent en cause les fondements de la religion, contestent la monarchie absolue, et dénoncent les inégalités sociales. Ils combattent également l'esclavage au nom du principe d'égalité.
Selon Robert Legros, le romantisme fut une véritable révolution philosophique résidant dans le refus de l'universalisme, de l'humanisme abstrait et de l'autonomie individuelle, mais aussi dans une considération absolument nouvelle du sensible et du corps.
Les intellectuels des Lumières critiquent les monarchies absolues. Ils prônent également les libertés individuelles et contestent les privilèges de la société d'ordres. Malgré la censure, les ouvrages des philosophes, dont l'Encyclopédie, connaissent un succès certain auprès des classes cultivées.
Voltaire vante dans les Lettres philosophiques la paix qui s'installerait grâce au commerce et chante dans Le Mondain les raffinements du luxe, tandis que Rousseau dénonce dans le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes l'aliénation de toute société, définie à partir de la propriété ...
* La monarchie absolue est le régime politique le plus répandu en Europe à la fin de l'époque moderne. Les philosophes des Lumières critiquent l'absolutisme mais aussi des formes d'inégalités présentes dans la plupart des sociétés d'Europe.
· Tout d'abord, les Lumières se battent pour plus de libertés (expression, penser, opinion, circulation, presse) car ils croient en la bonté naturelle des hommes. De plus, ils défendent les droits de l'homme. · Les Lumières condamnent aussi l'esclavage car ils ont la conviction que tous les hommes sont égaux.
Définition. Le romantisme est un mouvement majeur qui s'est manifesté dans toutes les formes d'art au cours des XVIIIe et XIXe siècles, d'abord en Angleterre et en Allemagne, puis en France et partout en Europe. Il s'oppose au classicisme et, tout en héritant des Lumières, il rejette son rationalisme.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Telle est la devise des Lumières.
Hume peut prétendre au titre de plus grand philosophe des Lumières. Personne ne peut le nier. C'est une reconnaissance qu'il n'obtient guère. C'était un chercheur intrépide, en dépit des apparences.
Les valeurs essentielles défendues par les hommes des Lumières dans toute l'Europe sont la tolérance, la liberté et l'égalité. Ces valeurs débouchent, en Angleterre, en Amérique et en France, sur la définition de nouveaux droits naturels et sur une séparation des pouvoirs politiques.
Les philosophes des Lumières contestent l'ordre établi. Ils critiquent l'Église à travers leurs publications telles que le Traité sur la tolérance à l'occasion de la mort de Jean Calas de Voltaire en 1763. Le fanatisme religieux est critiqué au nom de la tolérance religieuse.
Les philosophes des Lumières condamnent la monarchie absolue car ils refusent les abus de pouvoir de la part du roi, les emprisonnements arbitraires, les lettres de cachet, la censure. Cela ne signifie pour autant pas une condamnation de la monarchie, pas plutôt de la réformer en limitant les pouvoirs du roi.
Au travers de la littérature, le mouvement des Lumières contribue à faire avancer la société civile en relayant les concepts philosophiques émergeants. Deux grands auteurs auront une importance majeure : Jean-Jacques Rousseau et Voltaire.
Le xviie siècle français est marqué par la succession de deux courants artistiques qui s'opposent : le baroque et le classicisme. Impliquant deux visions du monde contradictoires, ces mouvements s'expriment également dans des formes littéraires qui leur sont propres.
Voici les principaux courants littéraires :
Le classicisme (1650-1700) Les Lumières (1720-1770) Le romantisme (1820-1850)
Trois grands courants structurent la pensée économique : Le courant libéral, Adam Smith son chef de file ; le courant marxiste et courant Keynésien.
L'Église catholique est très fortement attaquée par les philosophes, car elle apparaît comme une institution intolérante, un pouvoir oppresseur et arbitraire. Les philosophes prêchent la tolérance, comme Voltaire qui défend Calas, un protestant injustement accusé de meurtre.
C'est le siècle des philosophes (Montesquieu, Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, Denis Diderot, d'Alembert), qui se concentrent tous sur un même sujet : la remise en question des structures politiques et des systèmes de valeurs traditionnelles (religion, monarchie absolue, éducation, sciences...).
Pour déjouer la censure, les philosophes ont recours à la fiction : le roman (Montesquieu, Diderot), le conte (Voltaire), le théâtre (Beaumarchais). Séance 2 : Du combat des Lumières au combat moderne : dénoncer l'esclavage.
Voltaire était partisan du despotisme éclairé où un roi règne tout en respectant les lois et les droits de ces sujets et où le monarque se conformait aux principes des Lumières.
Le progrès, l'universalité, le bien commun, l'égalité et la liberté dans la tolérance constituent à la fois les armes avec lesquelles luttent les philosophes du siècle, et les valeurs qu'ils veulent faire triompher contre l'obscurantisme et la tyrannie.
Ecrivain et penseur des Lumières, Voltaire a marqué son temps avec ses pièces de théâtre, ses essais politiques et ses contes philosophiques portés par la critique, l'esprit et l'engagement au service de la liberté et de la tolérance.