-C.), qui vendait son enseignement philosophique (chose scandaleuse à l'époque), enseignement qui consistait à jouer sur les mots et à manipuler les raisonnements de telle sorte que la persuasion soit obtenue par l'effet charismatique de celui qui sait manier la parole et non par la mise en évidence de la vérité.
Les sophistes, qui sont à l'origine du mot sophisme, étaient des penseurs de la Grèce antique qui développèrent la rhétorique dont le but était principalement de persuader un auditoire, bien souvent au mépris de la vérité elle-même.
De nos jours, un sophiste est une « personne utilisant des sophismes, des arguments ou des raisonnements spécieux pour tromper ou faire illusion ».
La méthode d'enseignement des sophistes consistait en la controverse, l'opposition des thèses sur un sujet donné. Protagoras affirmait, par exemple, que sur tout sujet il était possible d'élaborer deux argumentations de force égale.
Rabelais fait une satire féroce de l'éducation sophiste, qui, selon lui, ne permet à l'élève ni de trouver du plaisir à apprendre, ni de vivre en société. Il lui oppose un éloge appuyé de l'éducation humaniste, qui forme des jeunes gens cultivés et aptes à aller vers l'autre.
− Personne utilisant des sophismes, des arguments ou des raisonnements spécieux pour tromper ou faire illusion.
Les principaux sophistes
Protagoras d'Abdère (485 ? - 411 ?) ; Gorgias de Leontium (487 ? - 380 ?) ; Prodicos de Ceos (465 ? - ?) ; Thrasymaque (deuxième moitié du ve siècle) ; Antiphon d'Athènes (deuxième moitié du ve siècle) ; Hippias d'Elis (deuxième moitié du ve siècle).
Pour Socrate relayé par Platon, la finalité de l'éducation est donc l'orientation vers la vérité du Bien et des valeurs qui en dérivent, une formation qui vise l'excellence intellectuelle et morale de l'homme, l'arétè des Grecs.
On peut aussi bien utiliser des sophismes pour tromper sciemment nos interlocuteurs, que tomber dans un sophisme sans le vouloir, et se convaincre ou chercher à convaincre, à partir d'arguments fallacieux. Ex.: «S'il pleut, le match sera reporté. Mais il ne pleut pas. Donc, le match ne sera pas reporté ».
Socrate condamne l'intérêt économique du sophiste.
Ils dénoncent les tarifs exorbitants des leçons qui permettent à certains, comme Protagoras, de s'enrichir à des niveaux scandaleux. Le philosophe authentique recherche la vérité avec patience, quand le sophiste parle aussi longtemps qu'on le rémunère.
La distinction entre sophistes et philosophes se ramènerait finalement à une différence entre Paroles qui dépassent les individus de part et d'autre et qui s'imposent à eux. Les sophistes, en réalité, ne feraient que justifier la doxa, la vision commune, alors même qu'ils croient pouvoir la manipuler.
L'intérêt philosophique des Sophistes s'arrête à l'apparence, sans se soucier de fixer un critère pour départager les apparences selon leur plus ou moins grand degré de « vérité » ou de « fausseté » ; souci vain et absurde.
Un fainéant ne travaille pas, Un chômeur ne travaille pas, Donc un chômeur est un fainéant. Ce raisonnement est faux, car en logique si B implique A et C implique A, on ne sait rien de la relation entre B et C, si ce n'est qu'ils ont tous les deux A comme conséquence ou caractéristique.
1. Manifester un excès de distinction, de raffinement : Une femme très sophistiquée. 2. Être d'une complication, d'une subtilité extrême : Un style sophistiqué.
Un paralogisme (du grec paralogismos) est un raisonnement faux qui apparaît comme valide, notamment à son auteur, lequel est de bonne foi, contrairement au sophisme qui est un argument fallacieux destiné à tromper.
Les Sophistes surgirent de tous les coins de la Grèce au cinquième et au quatrième siècle et enseignèrent surtout à Athènes. Ils étaient de maîtres errants et récompensés de rhétorique et ils communiquaient aux élèves des connaissances utiles à ceux qui désiraient avoir une carrière politique.
Selon lui, il ne faut pas traiter l'enfant comme un moyen, mais plutôt comme une fin absolue. Pour lui l'éducation ne doit pas chercher à former un type d'homme ou de femme en particulier, mais bien l'homme et la femme dans leur essence même.
Pour Aristote, contrairement aux usages de son temps, l'éducation est une responsabilité de l'État. Ce qu'il développe est donc une vraie politique de l'éducation. À l'instar de Platon, Aristote conçoit un vrai système d'éducation permanente.
Inutile de préciser que les grands philosophes du passé ont abordé le problème de l'éducation. Platon, Aristote, les stoïciens, Augustin, Thomas d'Aquin, Érasme, Hobbes, Locke, Hume, Helvétius, Rousseau, Kant, Fichte, Hegel, Nietzsche… en ont fait un thème central de leur pensée.
Il désigne à l'origine un orateur et un professeur d'éloquence de l'antiquité. Les sophistes développent des raisonnements dont le but est uniquement l'efficacité persuasive, et non la vérité, et qui à ce titre usent souvent de vices logiques, bien qu'ils paraissent à première vue cohérents : les fameux « sophismes ».
Alors que les sophistes en font une technique argumentative monnayable auprès des futurs gouvernants, Socrate la conçoit comme la recherche en commun d'une vérité accessible à tous parce qu'elle n'appartient à personne.
Pour Aristophane, Socrate est lui-même un sophiste de premier ordre, c'est-à-dire (suivant l'usage linguistique de son temps) un intellectuel, qui recherche la sagesse de façon active par l'exercice de la parole et de la pensée, et à ce titre il ne peut pas être distingué des autres sophistes, parmi lesquels on compte ...
Sophisme. I) La sophistique. Forme de culture caractérisant l'intelligentsia hellénique au siècle de Périclès, la sophistique est représentée par de grands intellectuels : Protagoras, Gorgias, Hippias, Prodicos, etc.
Le discours du sophiste relève du faux-semblant dans la mesure où il imite la réalité ; il fait illusion à la manière du peintre. C'est un fabricant de simulacres : son art d'imitation est pour le discours ce qu'est pour l'image celle du peintre, pâle copie de la réalité.