Grincheux(se), râleur(se), pessimiste ou ronchon...
Pour l'y aider, restez calme, écoutez ses plaintes puis demandez-lui : «Comment analyses-tu la situation ?» ou «Vois-tu une autre option ?» Enchaînez ensuite avec deux questions clés, posées sans aucune agressivité : «Que désires-tu au juste ? Qu'attends-tu de moi ?» Le râleur est alors désarçonné.
Râler permet de verbaliser une tension intérieure
« On se plaint lorsqu'un événement nous bloque, nous empêche, nous limite, explique Yves-Alexandre Thalmann, psychologue clinicien. Parce que l'on se sent impuissant, on cherche à se libérer d'une tension intérieure en la verbalisant à l'extérieur. »
boudeur, bougon, grincheux, grognon. – Familier : ronchon, ronchonneur, rouspéteur.
Plutôt que d'être dans l'opposition avec lui, il est préférable de lui montrer qu'il est possible de voir les choses autrement. Même si le râleur peut être surpris de ce changement d'attitude, progressivement, il est possible de l'aider à cultiver ses propres pensées positives.
Faites-vous aider par un ami.
Demandez l'aide d'un ami qui connait votre situation. Même s'il vaut mieux éviter les ragots, si la personne en question se montre vraiment désagréable, parlez-en à un ami ou faites-lui signe lorsque vous avez besoin qu'il vous donne une excuse pour vous éloigner.
Problème au travail, de couple, ou souci financier, râler, c'est la seule façon qu'elle a trouvé pour extérioriser ce qui la chiffonne. C'est facile à détecter chez une copine habituellement de bonne humeur, mais ça peut aussi expliquer une mauvaise humeur chronique chez certaines.
geignarde. Personne qui se plaint tout le temps.
Qui est maussade, grognon, hargneux : Un client grincheux.
grogner, gronder, maugréer, murmurer, pester, se plaindre, protester, se récrier, récriminer. – Familier : bisquer, bougonner, fumer, maronner, rager, ronchonner, rouspéter.
Râler en groupe, cela rapproche, resserre les liens… à condition de le faire ensemble dans la même direction. D'une part, on assiste au phénomène du bouc émissaire, analysé par le philosophe René Girard, c'est-à-dire que le groupe se focalise sur une cause (ou une personne), un événement. C'est le « tous contre un ».
En vieillissant, certaines personnes ont un caractère qui devient peut être plus rigide. Moins empathiques, elles deviennent parfois agressives envers les autres, semblent plus aigries, dépressives et peuvent même avoir des accès de violence. Le degré d'agressivité peut varier largement d'une personne à l'autre.
Pourquoi les râleurs râlent-ils? "C'est une façon d'être au monde, une manière de prendre la vie, répond Patricia Delahaie, coach de vie, auteure de Comment garder le moral (même par temps de crises) (Livre de poche).
Eviter l'affrontement
"Plutôt que de les affronter, il est plus judicieux de les sécuriser en leur disant qu'elles ont raison, mais que cela vous ferait plaisir d'être écouté. Paradoxalement, c'est après avoir reformulé leurs propres idées que vous parviendrez à vous faire entendre", conseille Christophe André.
Comment le/la gérer ? Un peu comme un enfant, le râleur type est dans la contrariété mais surtout dans la contradiction. Il suffit de lui laisser entendre que sa charge de travail ne lui permet pas de gérer tel dossier pour qu'il veuille s'en emparer. C'est une personnalité qui aime se faire prier mais qui fera le job.
Les personnes qui se plaignent tout le temps ont surtout besoin d'attention. Ils peuvent être particulièrement irritants, voire franchement agaçants pour leurs proches. Leur tendance à tout voir en noir semble témoigner d'un irréductible pessimisme et leur constant besoin d'attention peut être difficile à gérer.
Le syndrome de Calimero désigne les éternels plaintifs qui passent leurs journées à voir tout en noir. On les redoute, on les fuit. Mais on a peut-être tort. Dans un essai étonnant, Saverio Tomasella explique que leurs plaintes, rarement infondées, peuvent faire écho à une plainte universelle.
Si l'on est victime d'un Calimero, il ne faut pas hésiter à dire stop, en exprimant que vous pouvez l'écouter, mais que vous ne pouvez pas trouver les solutions à sa place. En lui posant une limite, il est mis face à lui-même : sa plainte ne peut pas être déversée infiniment sur autrui.
Selon une étude allemande, manifester sa mauvaise humeur serait bénéfique pour la santé physique et mentale. Bonne nouvelle pour tous les grincheux ! Râler, ronchonner, bougonner, se montrer désagréable envers les autres, permettrait de vivre plus longtemps et en meilleure santé.
"Cela peut être par manque de confiance en soi ou par dépendance affective" suggère Chantal Pironi, psychologue. Dans ce dernier cas, le conjoint rabaissé laisse décider l'autre pour lui. A noter : "Une personne qui rabaisse son conjoint manque aussi de confiance en elle", précise notre interlocutrice.
Il n'est pas en sécurité et a une faible estime de soi : une personne qui n'est pas en sécurité ou qui se sent inférieure critique souvent l'autre comme un moyen d'améliorer sa perception de lui-même. Il projette ses peurs, ses faiblesses et ses échecs sur les autres.
Comme pour nous, plus on est fatigué, et plus on râle ! C'est mathématique. Notre enfant a un besoin vital de sommeil. Et s'il se couche tard ou se réveille tôt « parce qu'il n'est pas fatigué », et qu'il râle tout le temps, il y a de forte de chance qu'il ait besoin de davantage de temps de repos…
râleuse. Personne qui se plaint souvent.