"Tous ceux qui coupent la parole aux autres de façon systématique, agissant tels des envahisseurs, ont un déficit dans la capacité à s'intéresser à autrui, à penser qu'ils peuvent apprendre quelque chose de l'autre ou à être curieux de ce qui se passe dans la tête de l'autre.
Une logorrhée verbale est un terme de psychologie qui désigne un flot de parole incessant. C'est un symptôme fréquemment rencontré en psychiatrie et en neurologie car il est présent dans différentes maladies comme le trouble bipolaire ou l'aphasie de Wernicke.
Cependant, ce n'est pas la seule raison qui peut conduire une personne à nous couper la parole. Pour certaines, il y a un besoin de garder la parole et donc d'avoir le contrôle. Pour d'autres, cela peut être une passion exacerbée pour le sujet. Cela peut être aussi un manque de savoir sur l'art de la conversation...
Levez la main légèrement pour signaler « stop ». Faites-le avec respect. Si la personne ne vous remarque pas, levez la main un peu plus haut. Et enchaînez tout de suite en lui disant : « Écoute, Paul, tu me parles de…, mais moi, ce dont je veux te parler, c'est… »
Il ne faut surtout pas se focaliser sur un point ou une personne et regarder toujours au même endroit. Cela peut donner aux autres l'impression d'assister à une conversation. Nous vous conseillons donc de déterminer plusieurs points dans l'assemblée à droite, à gauche et au centre et de les regarder à tour de rôle.
Arrêtez de préjuger de ce que pensent les autres. Invitez-les à parler d'eux. Développez l'écoute active, par des mouvements de la tête, en reformulant le discours de votre interlocuteur, en rebondissant sur ce qu'il est en train de vous dire plutôt que de penser à votre prochain monologue.
Tout d'abord, pour apprendre à parler, il est bien de commencer par l'écriture des textes. Mettre nos pensées sur la feuille nous discipline énormément. Autres choses, nous pouvons mettre un cadre concernant le volume de notre travail, ce qui nous aide à apprendre à parler plus court et plus clairement.
Ces monologues sont une carapace pour se protéger de l'autre, du monde, mais également de son monde intérieur : « Certains parlent pour éviter de penser, d'entendre ce qu'il y a de plus profond en eux », souligne Pierre Lévy-Soussan. Leurs angoisses, leurs fantasmes, leurs rêves, leurs pulsions…
Avant toute chose, assurez-vous de renforcer votre relation avec la personne. Dire des choses comme : «Avant de dire quoi que ce soit, je veux m'assurer que tu sais que je me soucie de toi» ou «Je veux te respecter et apprécier ton point de vue» .
Derrière le bavardage peut se cacher une excitation ou une angoisse . Adultes comme enfants, nous sommes traversés chaque jour par une multitude d'angoisses . C'est normal et il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Mais n'ayant ni la maturité ni les outils pour les affronter, l'enfant fait diversion .
Vous interrompez votre interlocuteur
Et même si cela n'arrive qu'occasionnellement, couper la parole à quelqu'un démontre une attitude impolie. Pour Emilie Dulles, experte en savoir-vivre depuis plus de 29 ans, c'est l'écart le plus fréquent lors d'une conversation.
Dans un dialogue équilibré, les deux parties interviennent également, mais les narcissiques conversationnels ont tendance à ne parler que d'eux-mêmes, affirme Kate Campbell, thérapeute conjugale et familiale.
Une faible estime de soi. L'une des choses qui influence le plus nos échanges avec les autres, c'est notre confiance en nous. Eh oui, ça joue sur l'écoute des autres, car si on ne s'affirme pas assez lors d'une conversation, surtout avec plusieurs personnes, on passe à la trappe ?.
Se faire écouter s'apprend. C'est comme un oral, un examen. Il y a une méthode. L'intéressé doit savoir exactement ce qu'il veut dire, choisir le bon endroit et le bon moment, et donner très vite la parole à l'autre pour créer la nécessaire empathie.
Contrairement aux idées reçues largement répandues, parler tout seul n'a rien d'anormal. Cette habitude peut certes paraître étrange vue de l'extérieur, mais elle est bien loin de cacher un quelconque trouble psychologique.
Le professeur de sociologie américain Charles Derber a donné un nom à cette légère tendance égocentrique à attirer les conversations à soi : le narcissisme conversationnel. Dans ses travaux, il décortique sans ménagement notre société de plus en plus individualiste.
L'égocentrique monopolise toujours la conversation et n'écoute pas ce que les autres ont à dire car trop centré sur sa personne. L'égocentrique commence souvent ses phrases par “Moi, je”, “Je…”, “Mon…”, “Mes…”, etc. L'égocentrique ne s'intéresse pas aux autres sauf pour savoir ce qu'ils pensent de lui.
N'entamez pas la conversation comme si vous tentez de convaincre la personne que votre opinion, votre point de vue ou votre façon de faire est la bonne. Essayez plutôt d'apprendre et de tirer des leçons de ce qu'il dit. Ne manipulez pas la conversation afin de parvenir à vos fins et d'écraser l'autre personne.
– loquace :une personne loquace (même origine que "éloquent") parle volontiers et abondamment mais ses propos sont souvent de peu d'importance ; – prolixe : un discours prolixe est trop long, chargé de détails inutiles. Bref, on s'ennuie !
– une personne ou un discours laconique va à l'essentiel. Laconique vient du grec lakônikos, « de Laconie » (région de Sparte). Les Laconiens avaient en effet la réputation d'être des gens concis ! – du latin taciturnus, « silencieux », taciturne désigne quelqu'un qui parle peu par humeur ou par tempérament.
Les causes
La « difficulté à parler » peut avoir des origines diverses. Il peut s'agir de situations bénignes comme celle d'une personne qui a « perdu sa voix » dans le cadre d'une infection des voies respiratoires ou de situations graves comme celle d'une personne victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC).
L'alexithymie est un trouble de la régulation émotionnelle, largement observée dans les maladies psychosomatiques. Elle se concrétise par de grandes difficultés à identifier et à décrire ses sentiments et ceux des autres.