Furieux, Julien revient à Verrières et tire sur Mme de Rênal, qui n'a été que blessée. Bien que Madame de Rênal lui pardonne son geste, Julien est condamné à mort. Sa décapitation devrait être le point d'orgue dramatique de cet épilogue, mais Stendhal donne une autre tonalité à la fin de son roman.
Emprisonné à Besançon, condamné à mort, Julien attend son exécution avec calme et presque avec impatience. Mme de Rênal, qui lui a pardonné, vient le voir tous les jours. L'amour qu'elle et Julien se portent rend Mathilde, qui a tout abandonné pour tenter de sauver Julien, à moitié folle de jalousie.
Quelle morale ? Le bonheur réside dans la simplicité, serait-ce là le message que tente de nous faire passer Stendhal dans son œuvre ? En effet, les dernières pages du roman laissent une grande place à Fouqué, un « esprit sage », qui s'avère être le seul véritable ami de Julien.
Pour Stendhal, passionnément ému par Florence, ce prénom de Julien renvoyait sûrement (parmi d'autres échos) à Julien de Médicis, le frère de Laurent le Magnifique, assassiné dans la cathédrale de Florence en 1478 par les hommes de main des Pazzi alors que son frère le duc échappait par miracle à la même mort.
Stendhal prend de la distance avec son personnage, il se moque un peu de lui. Il est ironique et le trouve trop enfantin. Stendhal a toujours eu des rapports complexe avec ses personnages, il aime l'énergie et la jeunesse mais n'aime pas le côté enfantin, qui grossi. Julien en fait trop: « mortelle angoisse » (l.
Le portrait d'une société
Il s'agit aussi, pour Stendhal, de peindre une société sans l'idéaliser. En ce sens, il s'inscrit bien à sa manière dans l'esthétique réaliste, même si le réalisme n'est pas encore théorisé. Il représente ainsi un monde dans lequel l'argent joue un rôle de plus en plus important.
Il y a des Tartuffe, des Harpagon, des Thenardier meme et il y a également des Sorel. Ce dernier est donc « l'anti-héros » par excellence : il est manipulateur, hypocrite, opportuniste (il hesite entre l'armée et la religion pour se faire une place dans le monde), ultra-ambitieux, Orgueilleux.
Julien tente de la tuer. Malgré les tentatives désespérées de Mathilde pour le sauver, malgré Mme de Rênal même, seulement blessée, qui veut obtenir sa grâce du jury, Julien ne demande que la mort, qu'il accueille avec courage. Mathilde enterre la tête de son amant décapité, Mme de Rênal meurt trois jours après.
Aujourd'hui, « l'affaire Berthet », du nom de ce jeune homme condamné à mort en 1827 pour avoir tiré sur son ancienne amante dans l'église de Brangues, dans l'Isère, comme Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir.
Emprisonné à Besançon, il attend son jugement et ne désire plus que la mort. Dans sa cellule, Mathilde et Mme de Rênal viennent toutes deux le voir. Toujours déchiré entre les deux femmes, il choisit Mme de Rênal. En dépit de toutes les tentatives pour le faire acquitter, Julien est finalement guillotiné.
Ce roman permet aussi à son auteur de porter un regard sur la société de son temps et peut être considéré comme un roman de mœurs réaliste. Stendhal met en effet le genre romanesque au service de l'exploration et de l'analyse de la conscience des individus.
Le modèle napoléonien a fondé ses valeurs : il s'agit d'être héroïque, courageux, de poursuivre gloire et conquêtes et de relever d'ambitieux défis. Julien n'oublie pas que c'est aussi un Bonaparte « pauvre encore » qui a su se faire aimer d'une femme plus riche que lui, Madame de Beauharnais.
le Rouge et le Noir est un roman d'initiation, où le héros, le jeune Julien Sorel, fils de charpentier, qui tente de s'élever dans la société, devra franchir de nombreux obstacles. Passionné par Napoléon, il rêve d'une grande destinée en revêtant l'habit de soldat (rouge).
Elle est connue pour se ranger du côté des non-conformistes, elle est donc opposée à la morale sociale de son siècle. Elle est orgueilleuse et dit toujours ce qu'elle pense. Malgré ses défauts apparents, elle se laisse désirer par de nombreux aristocrates qui la trouvent intelligente, belle et bien éduquée.
Mathilde de La Mole est le second amour de Julien. Il se trouve face à cette jeune fille d'une beauté masculine qu'il ne goûte guère, mais dont le mépris pique sa fierté. C'est précisément parce qu'il ne peut l'avoir qu'il met toute son ardeur à la conquérir.
Furieux, Julien revient à Verrières et tire sur Mme de Rênal, qui n'a été que blessée. Bien que Madame de Rênal lui pardonne son geste, Julien est condamné à mort. Sa décapitation devrait être le point d'orgue dramatique de cet épilogue, mais Stendhal donne une autre tonalité à la fin de son roman.
Cette chute se poursuit avec l'arrestation puis la mort du protagoniste. Julien Sorel gardera la tête haute jusqu'au bout et refusera d'être libéré par les deux femmes : « Le pire des malheurs en prison, c'est de ne pouvoir fermer sa porte ».
Différents « états d'amour » : Julien est un être narcissique et manipulateur qui vit ses premiers rapports amoureux sous des allures déguisées. Plus précisément, il est influencé par ses lectures qui mettent en valeurs des vertus héroïques et qui insistent sur la conquête et l'honneur du soldat.
Julien revendique son indépendance et son ambition. Il se condamne à mort, car il veut mourir dignement. Il est orgueilleux, il se fait martyr : "ce que l'orgueil" (périphrase).
Emprisonné, rendu à sa solitude, Julien se rend compte qu'il n'a jamais cessé d'aimer Mme de Rênal. Il médite sur sa destinée et mesure l'étendue de la vanité de ses efforts de réussite sociale. Jugé, il est condamné à mort.
Certain de la profondeur de l'amour que lui voue Mme de Rénal, alors que lui ne donne rien en retour, il va alors volontairement l'asservir au moyen d'un caractère ombrageux ; et sa conquête par timidité et soumission devra endurer ce garçon imbu de sa personne, autoritaire, orgueilleux et vaniteux à la fois.
Signification du titre
La plus courante est que le rouge symbolise l'armée et le noir le clergé. Ainsi durant tout le roman, le protagoniste hésite entre l'armée et sa passion pour Napoléon, et le clergé, qui lui a permis d'effectuer ses études et a donc favorisé son ascension sociale.
D'abord, Julien Sorel est un personnage qui ne craint pas d'exprimer ses sentiments. D'ailleurs, il apparaît souvent comme un personnage exalté, passionné. Il pleure à plusieurs reprises, il a du mal à maîtriser ses sentiments.
Évolutions. Si le roman comporte de nombreux personnages, Julien Sorel est bien le « héros » du récit, pour reprendre un terme utilisé à de nombreuses reprises par le narrateur. Nous suivons ainsi son évolution durant ces pages qui prennent l'apparence d'un roman d'apprentissage.
Le destin des trois personnages principaux est alors scellé : Julien est décapité, Mathilde effondrée et Madame de Rênal meurt de chagrin trois jours plus tard.