Comment prévoir d'avantager un enfant à votre décès? Par testament, vous pouvez léguer à l'enfant que vous désirez avantager une part de votre patrimoine (ou un bien) correspondant au maximum à la valeur de la quotité disponible.
Pour avantager un enfant, vous devez effectuer une donation dite « hors part successorale ». Il convient alors de consulter votre notaire afin qu'il indique expressément dans l'acte que les biens donnés sont attribués à l'enfant en plus de sa part d'héritage.
L'avance sur héritage peut se présenter sous la forme d'une donation d'un bien immobilier (appartement) ou d'un don d'argent par exemple. Ainsi, l'enfant en question pourra bénéficier de cette avance à un moment de sa vie où il sera dans le besoin.
La part d'héritage réservée aux enfants est la suivante : La moitié des biens pour 1 enfant. Les 2/3 des biens pour 2 enfants. Les 3/4 des biens pour 3 enfants et plus.
Pour limiter en valeur la part de l'un de ses enfants, il est possible de créer une société civile immobilière (SCI) avec l'enfant que l'on souhaite avantager et d'y apporter des biens immobiliers. Une clause de tontine est insérée dans les statuts de cette société civile immobilière.
Le testament
Il est donc possible d'avantager un héritier par testament. Il sera possible de prévoir la transmission de la quotité légale au préalable à un seul des héritiers via testament. La valeur de la quotité disponible sera transmise par la suite à l'héritier au moment de la succession, après décès.
Peut-on déshériter un enfant avec l'assurance vie ? Sur le plan civil, l'assurance-vie est hors succession (article L132-12 du Code des assurances), les règles protectrices de la réserve héréditaire ne s'appliquent donc pas. Et il paraît ainsi possible de déshériter, au moins en partie, un héritier réservataire.
À partir de trois enfants et plus, la réserve héréditaire s'élève aux trois quarts du patrimoine. Le dernier quart peut venir favoriser l'un d'entre eux. S'il y a deux enfants, la loi accorde à chacun un tiers du patrimoine.
Et si l'un des deux parents est décédé, celui qui est encore vivant reçoit seulement son quart de succession prévu par la loi, l'autre quart (celui du parent qui a disparu) s'ajoutant à la part du conjoint survivant, lequel va ainsi se voir attribuer les trois quarts de l'héritage en pleine propriété.
Cette opération constitue une anticipation de la transmission successorale au profit des héritiers concernés. Lorsqu'une donation est consentie par un donateur au profit d'un héritier réservataire, celle-ci est alors présumée constituer une avance sur part successorale (autrement dit une avance sur héritage).
Un héritier peut saisir le tribunal d'une demande de versement d'une certaine somme à faire valoir sur ses droits dans la succession, lors du partage. Cette possibilité, relativement méconnue, est prévue par l'article 815-11 du Code civil.
Un testament évite parfois les conflits familiaux
Et il n 'y aura pas de contestation possible. Cela permettra d'éviter les déboires d'une indivision mal gérée. Autre cas de figure, plus rare : un testament permet de reconnaître un enfant à titre posthume.
Oui, en l'absence de testament ou de dispositions particulières, la loi française prévoit que les enfants ont droit à la part qui leur est normalement dévolue. Dans le cadre d'une succession où le père est décédé et la mère est encore vivante, les enfants peuvent revendiquer leur part sur les biens de leur père.
Il n'est possible de faire une donation-partage que dans un cadre familial restreint (parents/enfants ou grands-parents/petits-enfants). Un autre inconvénient de la donation-partage réside dans le fait que le parent n'a que la possibilité de partager entre ses enfants les biens présents à l'exclusion des biens futurs.
Après le décès des deux parents, les enfants sont en principe appelés à participer à l'héritage. Lorsqu'il n'y a plus d'enfants survivants, l'héritage peut revenir aux petits-enfants qui pourront recevoir la part censée revenir aux parents ayant une filiation directe avec les de cujus.
Mais le jour où l'un des héritiers souhaite obtenir sa part dans l'héritage, il faut savoir que la loi lui donne raison et il pourra solliciter la sortie de l'indivision. Car l'article 840 du Code civil dispose que nul ne peut rester dans l'indivision et il est toujours possible de demander sa part de l'héritage.
En principe, les 2 dispositions suivantes sont prévues : Le compte reste ouvert sauf opposition des héritiers du cotitulaire défunt. Le compte continue à être le compte des cotitulaires survivants (ou devient automatiquement un compte bancaire individuel, s'il n'y a plus qu'un cotitulaire survivant).
Si l'héritier a engagé des frais avant même d'avoir officiellement renoncé à la succession, ils resteront à la charge de la succession. Un héritier qui renonce à la succession n'est pas tenu au paiement des dettes et charges de la succession.
La donation doit être déclarée à l'administration fiscale même si elle n'est pas imposée. Vos enfants et petits-enfants peuvent effectuer en ligne, en se connectant à leur Espace particulier, la déclaration du don reçu (s'il s'agit d'un don d'argent, actions, obligations, objets d'art).
Les petites donations aux enfants auront cependant peu d'impact sur le plan fiscal. En effet, il est possible de donner jusqu'à 100 000 euros tous les 15 ans à chaque enfant, sans payer de frais de succession. À cela s'ajoute une exonération jusqu'à 31 865 euros.
Les héritiers sont classés dans l'ordre suivant, en l'absence de conjoint survivant : Les enfants et leurs descendants : Enfant, petit-enfant, arrière petit-enfant (aucune distinction ne doit être faite entre eux quel que soit le lien qui unit les parents)
En cas de succession supérieure à 5 000 €, vous devez demander au notaire d'établir un acte de notoriété : Document établi par un notaire qui permet d'identifier tous les héritiers et de préciser leur lien de parenté avec le défunt pour prouver que vous êtes héritier.
Comment savoir ce qu'a fait le défunt ? Même si vous n'avez pas de lien de parenté avec le défunt, vous pouvez demander à un notaire d'interroger le Fichier central des dispositions de dernières volontés. Vous saurez ainsi s'il existe ou non un testament.