Un SDF peut subir une désaffiliation par manque de logement et de travail, il sera isolé du groupe des travailleurs et ne pourra, faute de logement, recevoir ni d'amis ni de famille. Il sera donc isolé et donc désaffilié. C'est le sociologue Robert Castel qui a développé la notion de désaffiliation.
Définition. La désaffiliation est le processus historique de fragilisation de la cohésion sociale qui passe par la précarisation de l'emploi et la fragilisation des autres liens sociaux (familiaux, amicaux, etc).
La désaffiliation en sociologie
En sociologie, la désaffiliation est un processus décrit par le sociologue français Robert Castel (1933-2013) qui correspond à la "dissociation du lien social" en raison de l'absence de travail et de l'isolement social.
Le processus de désaffiliation et de disqualification est ainsi cumulatif, conduit à un isolement, une exclusion du groupe social d'appartenance (ou des groupes sociaux d'appartenance, du fait de l'effet cumulatif).
Mais comme le précise Robert Castel, ''l'exclusion n'est pas la marginalisation, bien qu'elle [la marginalisation] puisse y conduire'' (Castel, 1996 : 35). Si l'exclusion n'est pas désaffiliation, cette dernière peut conduire les populations à être exclues, comme nous l'avons exposé au début de cet article.
L'exclusion sociale se définit par la marginalisation d'une partie des individus d'une société en raison de différents facteurs et critères sociaux les différenciant du reste de la population. Les personnes handicapées, sans-abri ou âgées peuvent par exemple être concernées.
La disqualification est un processus qui se fait en trois étapes avec tout d'abord une phase de fragilisation de l'individu liée à la précarité de l'emploi puis une phase de dépendance vis-à-vis des services sociaux et, enfin, une phase de marginalisation, les services sociaux n'arrivant pas à favoriser l'intégration ...
Les facteurs d'affaiblissement du lien social. Les liens sociaux peuvent s'affaiblir ou se déconstruire. Plusieurs facteurs peuvent mener à l'affaiblissement de la cohésion sociale : les mutations économiques, les transformations sociales, ainsi que les inégalités et la ségrégation.
La pauvreté est ainsi avant tout une relation sociale dont on peut distinguer au moins quatre dimensions : la faiblesse relative des revenus, les privations en termes de consommation, la nécessité de recourir aux aides sociales, mais aussi le sentiment de vulnérabilité.
La cohésion sociale : C'est la capacité d'une société à assurer le bien être de tous ses membres, en réduisant les disparités et en évitant la marginalisation.
La disqualification sociale est une relation d'interdépendance entre les « pauvres » et le reste de la société qui génère une angoisse collective, car de plus en plus de personnes sont considérées comme appartenant à la catégorie des « pauvres » ou des « exclus », et beaucoup, dont la situation est instable, craignent ...
La vulnérabilité sociale est une forme de vulnérabilité qui représente une fragilité matérielle ou morale à laquelle est exposé un individu, une organisation ou une société.
La perte d'emploi entraîne la perte du revenu qui lui était associé. L'augmentation du taux de chômage dans la société peut donc signifier une augmentation du taux de pauvreté. La pauvreté correspond au phénomène de manque de ressources par un individu ou un ménage relativement au reste de la société.
La pauvreté se retrouve en tête de liste des causes qui contribuent à l'insuffisance de poids à la naissance. Dans les quartiers défavorisés, le taux de prématurité et la proportion des décès enregistrés dans l'année suivant la naissance sont plus élevés9.
Les facteurs les plus évidents sont l'insécurité alimentaire, des conditions de santé précaires, le manque de compétences dû à un manque d'éducation et le manque d'opportunités économiques.
En particulier, l'instabilité professionnelle contribue à fragiliser les liens sociaux, elle va de pair avec un plus fort sentiment d'insécurité — professionnelle, bien sûr, mais également personnelle — et les personnes concernées ont tendance à se sentir en moins bonne santé.
Le chômage entraîne souvent à la fois une dégradation du niveau de vie et un affaiblissement de la vie sociale. Le fort taux de chômage en France peut ainsi être perçu comme l'une des causes de la fragilisation du lien social.
Il identifie en particulier trois phases successives : la « fragilité », la « dépendance » et la « rupture des liens sociaux » et insiste sur l'importance dans cette évolution du discrédit dont font l'objet les personnes stigmatisées comme « assistées », sans pour autant ignorer les ressources dont elles disposent pour ...
L'intégration disqualifiante affecte alors les deux sources du lien social : la protection du fait de l'instabilité de l'emploi, la reconnaissance du fait de l'insatisfaction au travail.
Au sein de la société, l'exclusion résulte de plusieurs facteurs : l'isolement, le handicap, la précarité. Dans la rue, la situation des personnes SDF relève surtout de l'exclusion sociale. Ainsi, on considère couramment que les personnes SDF sont de « grands exclus ».
Le chômage est source d'exclusion en conduisant à des difficultés financières, selon Freyssinet. D4a. L'emploi protège de la pauvreté et in fine de l'exclusion. En assurant des revenus, l'emploi permet aux individus de maintenir des relations sociales sans crainte de jugement social.
Dans leur approche basée sur l'idée que la pauvreté et l'exclusion sociale sont principalement le résultat de facteurs structuraux, ces auteurs considèrent l'exclusion comme un concept désignant deux principales formes d'exclusion : l'exclusion économique et structurelle et l'exclusion sociale et culturelle.
Le chômage est la situation d'une personne, d'une entreprise, d'un secteur entier de l'activité économique caractérisée par le manque de travail. Les causes d'absence d'emploi pour la population active sont nombreuses : entrée dans la vie active, licenciement, démission volontaire ou réorientation professionnelle.
Globalement, on peut distinguer 3 majeures causes du chômage : Un marché du travail insuffisamment flexible et un coût du travail trop élevé Une demande et une activité économique insuffisantes. Une offre et une demande de travail en inadéquation.