Peu de temps après, un tournoi est organisé en l'honneur du mariage de Madame avec le roi d'Espagne. Lors d'une joute avec le Comte de Montgomery, le Roi reçoit l'éclat d'une lance dans l'oeil, blessure qui se révèle mortelle. Henri II n'est plus.
A son mari qui ne comprend pas son retrait de la Cour, la Princesse de Clèves avoue la passion qu'elle éprouve pour un autre homme. Le Prince de Clèves, ravagé par la jalousie, meurt de chagrin.
Madame de Valentinois, Diane de Poitiers (1499-1566), maîtresse en titre d'Henri II - Elle déteste les de Guise. Elle déteste aussi le Vidame de Chartres. Maîtresse de François Ier, Henri II, et François II.
Le prince de Clèves, qui apprend cet amour secret, en meurt de chagrin. Bouleversée par ce décès dont elle se sent responsable, la princesse de Clèves renonce à la cour et à l'amour du duc de Nemours, au profit d'une retraite religieuse où elle meurt.
Mme de La Fayette, influencée par le jansénisme, porte un regard pessimiste sur la passion. Son héroïne renonce à l'amour pour choisir une vie austère dédiée à la mémoire de son défunt mari.
Elle meurt en couches à l'âge de 27 ans, en mettant au monde un neuvième enfant. C'est lors de ses fiançailles que, dans le roman de Mme de La Fayette, Madame de Clèves rencontre le duc de Nemours.
Réputation et vertu sont les maîtres-mots de cette morale : il faut avant tout garder la maîtrise de soi-même et maintenir des apparences vertueuses. Cette morale est notamment incarnée par la mère de l'héroïne, Mme de Chartres. Celle-ci a consacré sa vie à l'éducation de sa fille, en particulier à sa formation morale.
C'est lors de cette dernière joute que l'adversaire du roi, le duc de Montgomery, pointe accidentellement sa lance à travers le casque du roi Henri II. La lance en bois se loge profondément sous l'arcade sourcilière du souverain et le fait chuter : un accident rarissime et particulièrement douloureux.
La princesse sécurise son repos final en se mettant hors de portée des événements aléatoires qui l'ont tourmentée au cours de l'intrigue. Dès que le hasard ne peut plus l'atteindre, le récit se relâche et raconte immédiatement sa mort en moins d'une phrase.
La mère de la princesse occupe un rôle semblable au destin, au fatum tragique; En effet, c'est elle qui décide de lui donner un mari qu'elle n'aimera pas , laissant ainsi se développer, hors du mariage, un sentiment d'amour inassouvi qui la pousse vers le Duc de Nemours et qui finira par la tuer.
Ce mariage n'est plus ni pour l'un ni pour l'autre un pacte de famille parce que Clèves épouse Mlle de Chartres par passion et sans tenir compte des alliances, parce que Mme de Chartres accepte un cadet et reconnaît à Clèves ce droit à la passion.
Elle tombe amoureuse du duc de Nemours, mais leur amour serait illégitime, puisqu'elle est mariée. Afin d'éviter de le revoir elle se retire de la cour, et avoue sa passion à son mari. Celui-ci meurt de chagrin. Elle décide alors de se retirer dans un couvent.
Le personnage
Personnage imaginaire, inventé en 1678 par Madame de La Fayette (1634-1693), la princesse de Clèves, qui a donné son nom au roman du même nom, est une jeune fille de 15 ans qui vit à la cour du roi Henri II en 1559.
Les dangers de la Cour sont liés à la fois à cette duplicité des nobles qui s'y côtoient mais aussi à la multiplicité des affaires comme le traduit l'expression "il y avait tant d'intérêts et tant de cabales différentes "; ( 399) Ainsi le danger semble vraiment réel et Mademoiselle de Chartres fait figure de jeune ...
M. de Nemours rend visite à Mme de Clèves et lui apprend la demande au Vidame de Chartres. Il parvient également grâce au billet que lui a donné son ami à lui prouver qu'il n'est pas compromis dans cette aventure sentimentale. Il parvient ainsi à dissiper la jalousie de la Princesse.
Les deux personnages sont encore là, mais loin de la cour. À la sociabilité affichée du début s'oppose la retraite dans l'austérité, le silence puis la mort. Après une grave maladie la princesse décide de ne jamais revenir « dans les lieux où était ce qu'elle avait aimé » et se retire dans une maison religieuse.
Quelle recommandation sa mère fait-elle à la princesse de Clèves avant de mourir ? Dans la première partie du roman, juste avant de mourir, Madame de Chartres recommande solennellement à sa fille de « s'arracher à la présence de Monsieur de Nemours pour ne pas « tomber comme les autres femmes ».
Madame de Clèves rentre à Paris, mais se rend compte qu'elle aime toujours le Duc de Nemours, elle veut s'enfuir de nouveau, mais son mari ne proteste. Le Duc de Nemours vole un portrait de Madame de Clèves sous les yeux de celle- ci, qui ne dit rien. Il a alors la certitude d'être aimé de la Princesse et s'en réjouit.
Ils ont fait l'Histoire ! 9 octobre 1514. Abbeville.
Affaibli par l'âge, par les hémorragies intestinales à répétition qui ont menacé de le tuer plusieurs fois au cours de sa vie, par les excès et la goutte, Louis XII meurt au terme de presque dix-sept ans de règne, le 1er janvier 1515 en l'hôtel des Tournelles à Paris, à l'âge de 52 ans.
C'est la morale qui dicte ses choix. Elle considère qu'une nécessité impérative s'impose à elle, ce qu'elle souligne par le ton déterminé qu'elle emploie. Le duc de Nemours oppose à la vertu le pouvoir de l'amour et contre-argumente en disant qu'il n'est pas possible de résister à l'amour.
Consternée des marques de jalousie et de passion qu'elle a involontairement données à Nemours, elle se sent compromise à ses propres yeux, traîtresse à son mari et « honteuse de paraître si peu digne d'estime aux yeux même de son amant » (346).
En effet, tous ses personnages n'ont pas réellement existé, ou alors leur existence historique ne correspond pas tout à fait à celle de leur double fictif. C'est bien évidemment le cas des protagonistes du roman que sont le duc de Nemours, le prince de Clèves et la princesse de Clèves.
À l'inverse, la petite histoire peut influer sur la grande, puisque l'affaire de la lettre perdue par le vidame de Chartres nous est présentée comme la cause de la haine de la reine pour la reine dauphine Marie Stuart, haine qui contraindra plus tard cette dernière à retourner dans son Ecosse natale, où elle périra.