Tout problème social naît ainsi, du succès de l'association d'un jugement moral à des faits sociaux. Telle désignation implique également de croire que la question traitée ne relève pas de l'ordre de l'accidentel ou de l'incontrôlable.
Pour qu'une situation problématique soit considérée comme un problème social, elle doit posséder 4 caractéristiques : une dimension objective : on doit pouvoir en mesurer l'ampleur. une dimension subjective : il doit y avoir des conséquences reconnues. un conflit avec les normes et les valeurs d'une société donnée.
Pauvreté, violence, itinérance, décrochage scolaire, gestation pour autrui : les problèmes qui affectent nos sociétés sont nombreux et, au fil du temps, changent de visage au gré des mutations de nos valeurs, de nos identités et de nos milieux de vie.
La construction de problèmes comme publics repose aussi sur l'appel à une intervention d'autorités publiques ; elle se fonde de ce fait à la fois sur l'invocation d'une responsabilité collective et sur l'existence (ou tout au moins la croyance) dans la capacité d'acteurs publics à agir sur le problème de ce fait défini ...
La problématique sociale constitue un positionnement, un discours construit, étayé, cohérent vis-à-vis de la question de départ, qui permet à la fois de mieux préciser les termes de cette même question et d'y apporter des éléments de réponse. C'est une certaine manière de voir le phénomène étudié, d'en rendre compte.
En France, les polémiques, tensions et mobilisations sont nombreuses sur les questions sociétales (euthanasie, mariage pour tous, gestation médicalement assistée, gestation pour autrui, laïcité, immigration, insécurité, déchéance de nationalité, etc.).
Un phénomène social va devenir un problème public inscrit à l'agenda politique s'il est fortement médiatisé et porté par des leaders d'opinion notamment. Les pouvoirs publics vont alors réagir en proposant des politiques publiques dont le coût devra être jugé à l'aune des résultats escomptés et obtenus.
Durkheim donne un certain nombre d'exemples de faits sociaux : « tâche de frère, d'époux ou de citoyen », « les croyances et les pratiques de [la] vie religieuse », mais aussi le langage, la monnaie, les pratiques professionnelles… Les faits sociaux ont, selon Durkheim un certain nombre de caractéristiques.
Un phénomène social est compris, écrit Popper (1956), « lorsque les individus ou les groupes impliqués, leurs desseins ou leurs intérêts, et le pouvoir dont ils disposent sont connus. ».
Le fait social est défini comme « toute manière de faire, fixée ou non, susceptible d'exercer sur l'individu une contrainte extérieure; ou bien encore, qui est générale dans l'étendue d'une société donnée tout en ayant une existence propre, indépendante de ses diverses manifestations au niveau individuel ».
La protection sociale est organisée selon quatre niveaux : La Sécurité sociale fournit la couverture de base des risques "maladie/maternité/invalidité/décès", "accidents du travail/maladies professionnelles", "vieillesse" et "famille".
Concrètement, on peut classer les événements suivants parmi les risques sociaux : maladie, maternité, invalidité, vieillesse, accident du travail, maladie professionnelle, décès, charges de famille et chômage.
Les risques sociaux « traditionnels » : précarité, exclusion, dépendance des personnes âgées, instabilité des structures familiales, chômage de longue durée, déclassement social, accidents de travail et maladies professionnelles…
Selon les sociologues américains Robert King Merton et Robert Nisbet, un problème social représente une différence entre les conditions actuelles et les valeurs et normes sociales établies, cette différence étant considérée comme corrigible.
1. Réchauffement climatique et destruction de la nature — 48,8%
Durocher précise que « les problèmes sociaux doivent être distingués des autres problèmes par l'étroite relation que ces problèmes entretiennent avec les contextes institutionnels et normatifs d'une société; un fait social est dit problème en ce sens qu'il représente une interruption, une brisure dans l'ordre des ...
Le fait social possède comme attributs fondamentaux la contrainte, l'extériorité et l'inévitabilité. Contrainte : les individus sont amenés à se soumettre à son existence, comme ils doivent se soumettre à celle de la pesanteur ou de la composition de l'air.
Qui se rapporte à une société, à une collectivité humaine considérée comme une entité propre : L'organisation sociale. Phénomènes sociaux. 2. Qui intéresse les rapports entre un individu et les autres membres de la collectivité : Avoir une vie sociale très développée.
Expliquer le social par le social
L'idée principale de Durkheim est ainsi que les actes qui paraissent les plus éminemment inspirés par la personnalité des individus sont en réalité influencés par la société. Son étude sur Le Suicide (1897) est l'illustration de cette affirmation.
Parmi les "nouveaux mouvements sociaux", trois ont particulièrment frappé l'opinion : le mouvement altermondialiste (Attac, ...), le mouvement des sans papiers et le mouvement des chômeurs. Mais ces mouvements sont de plus faible ampleur qu'autrefois, et restent finalement assez éphémères ou sporadiques.
Les faits sociaux ne peuvent se comprendre à partir des individus et existent en dehors des consciences individuelles, c'est le principe d'extériorité. Par ailleurs, ils sont dotés d'un pouvoir coercitif (contrainte sociale) car ils s'imposent à lui.
A.
Il faut considérer les faits sociaux comme des choses, c'est-à-dire de l'extérieur, sans a priori, sans céder à l'illusion de compréhension immédiate. On reconnaît le fait social à la contrainte qu'il exerce sur les individus, souvent à leur insu.
Le problème public ne devient politique qu'à partir du moment où sa solution nécessite une intervention des autorités publiques. La mise sur agenda correspond au moment où les pouvoirs publics prennent un problème en considération et le mettent en forme en vue d'une action publique (ou d'une abstention).