A verbaliser ses interrogations sur l'adéquation de la situation présente, du traitement en cours. Les patients schizophrènes ont souvent une sensibilité exacerbée : ils perçoivent de façon amplifiée l'angoisse d'un proche. Mieux vaut la verbaliser en proposant de la soumettre à l'avis d'un soignant.
Non à la solitude en cas de schizophrénie !
Il est très important de ne pas s'isoler, de ne pas rester seul, malgré la difficulté qu'entraîne cette maladie au quotidien. Premièrement, pour son bien-être personnel, et puis parce que la solitude et le repli sur soi peuvent entraîner des angoisses, des agitations.
La majorité des usagers interrogés imagine ainsi qu'il est tout à fait possible pour une personne souffrant de troubles schizophréniques de travailler dans tous les secteurs d'activités, y compris le secteur « sanitaire et social » (53,3 %) et l'enseignement (53,4 %).
La schizophrénie est une maladie au même titre qu'un diabète, une maladie chronique au long cours. Cette maladie nécessite pour la plupart des patients un traitement au long cours. On peut ensuite rentrer en rémission, donc on ne parle pas de guérison. On parle de guérison quand on n'a plus besoin de traitement.
Les effets de ce traitement se maintiennent au cours des années. Parfois, on observe une amélioration après l'âge de 40 ans qui permet de diminuer le traitement, voire de le supprimer progressivement. Sans traitement, la maladie s'aggrave souvent.
Le psychotique n'est pas conscient de sa maladie. Il a tendance à se replier sur lui-même, et il est impossible pour lui d'accomplir les actions nécessaires à sa vie en société. Si elles ne sont pas soignées précocement, les psychoses entraînent donc souffrance, solitude et exclusion.
Les neuroleptiques améliorent l'évolution de la schizophrénie de manière favorable. Le traitement prévient également les rechutes et doit donc être pris en continu.
Cette maladie ne touche pas l'intelligence proprement dite de la personne. Cette maladie affecte la pensée, les sentiments, les émotions tout comme la perception et les comportements et la capacité de raisonnement ou de concentration. Toutes les fonctions ne sont cependant pas perturbées au même moment.
Une nouvelle étude confirme l'existence d'un lien entre l'insomnie et l'augmentation des pensées ou des actes suicidaires ainsi que l'augmentation de l'anxiété et de la dépression chez les patients atteints de schizophrénie.
Il faut noter toutefois que la majorité des patients avec dépression ou schizophrénie ont une altération modérée à sévère de leur aptitude à la conduite à la sortie de l'hôpital psychiatrique. De même en psychiatrie ambulatoire, la plupart de ces patients, dont des chauffeurs professionnels, conduisent quotidiennement.
Même si les crimes commis par des schizophrènes sont souvent très violents et défrayent la chronique, le risque demeure faible ; il est néanmoins un peu augmenté par rapport à la population générale. Le taux d'homicide chez ces patients est de 0.5 % (contre 0.03 %dans l'ensemble de la population).
Les hôpitaux psychiatriques ont la possibilité de recruter des familles d'accueil thérapeutique, réservées à leurs propres patients. Ils ne font malheureusement pas tous cette démarche. Pour un placement familial thérapeutique, il faut forcément passer par l'intermédiaire de l'hôpital ayant agréé cet accueillant.
La polydipsie très fréquente chez les sujets schizophrènes induit une hyponatrémie et, à terme, une intoxication par l'eau. L'espérance de vie dans un tel contexte est réduite de 68 à 59 ans.
Expérimentalement, le sommeil des schizophrènes se caractérise avant tout par un retard d'endormissement, une réduction du temps total de sommeil,une augmentation de l'éveil intrasommeil et du nombre de réveils nocturnes.
Génétique de la schizophrénie
La composante génétique de la maladie est aujourd'hui classiquement admise et le mode de transmission correspond à une hérédité complexe. En effet, dans les familles où l'un des sujets est atteint, le risque de développer la schizophrénie augmente pour ses apparentés.
A l'extrême, ceci peut aller jusqu'à des stéréotypies gestuelles (parole explosive, balancement saccadé du cou) ou des comportements déroutants : éclats de rire dans une situation grave ou, au contraire, pleurs inattendus.
L'incurie : Le syndrome de Diogène se définit aussi par l'absence de soins et la négligence de soit même. En effet, l'individu atteint ne ressentira pas la nécessité de prendre soin de son être, tant en matière d'hygiène que de présentation. Il n'éprouvera par ailleurs, ni gêne ni honte quant à son état.
Les études récentes ont mis en évidence des anomalies de communication entre l'hippocampe et le cortex préfrontal dans les cas de schizophrénie.
Quand une hospitalisation peut-elle être utile ? En cas d'opportunité à évaluer l'importance des symptômes en dehors du milieu de vie habituel. En cas d'urgence générée par l'acuité des symptômes : agitation, hallucinations, délire, angoisse, autisme*...
La médecine traditionnelle chinoise (MTC) est utilisée pour traiter les problèmes de santé mentale, y compris la schizophrénie, depuis plus de 2000ans. Les herbes chinoises pourraient également avoir des propriétés antipsychotiques lorsqu'elles sont utilisées dans un contexte biomédical occidental.
Schizophrénie. La schizophrénie touche environ 24 millions de personnes – soit une sur 300 – dans le monde (1). Les personnes qui en sont atteintes ont une espérance de vie de 10 à 20 ans inférieure à celle de la population générale (4).
La schizophrénie débute le plus souvent à la fin de l'adolescence et entre 20 et 30 ans, et généralement plus tôt chez les hommes que chez les femmes.
Il a décrit différents outils qui peuvent être utilisés pour travailler sur la motivation dans le cadre de la schizophrénie : la psychoéducation, la relaxation et l'activité physique adaptée, les thérapies cognitives et comportementales individuelles ou en groupe, l'activité comportementale, les techniques ...