Selon Saussure, la langue est le résultat d'une convention sociale transmise par la société à l'individu et sur laquelle ce dernier n'a qu'un rôle accessoire. Par opposition, la parole est l'utilisation personnelle de la langue (toutes les variantes personnelles possibles: style, rythme, syntaxe, prononciation, etc.).
La langue comme système
Ferdinand de Saussure développe une conception relationnelle de la langue où chaque élément qui la compose est doté d'une valeur, non en soi, mais par opposition aux autres éléments du système.
Le cœur de toute la théorie linguistique élaborée par Saussure est sans contredit la notion de langue comme système intérieur indépendant des phénomènes extérieurs comme le temps, le réel, et même l'utilisation proprement dite de la langue, et comme une espèce de pont entre le réel et l'esprit humain.
L'opposition entre langue et parole, considérée comme fondamentale, oppose le social à l'individuel. Ce sont là les concepts saussuriens qui se sont le plus vite répandus et généralement imposés, inspirés qu'ils étaient par une sociologie durkheimienne à la mode.
Pour Saussure, l'être humain est un sémaphore : produire des signes de toute nature est son activité essentielle. La communication entre sujets est la fonction principale des systèmes de signaux ou de signes linguistiques.
1. Capacité, observée chez tous les hommes, d'exprimer leur pensée et de communiquer au moyen d'un système de signes vocaux et éventuellement graphiques (la langue). 2. Tout système structuré de signes non verbaux remplissant une fonction de communication : Langage gestuel.
Le langage est une compétence cognitive qui est maîtrisée par les individus pour leur permettre de communiquer de manière efficace et précise. La communication, quant à elle, est un processus plus large qui implique l'échange d'informations entre les individus, avec ou sans l'utilisation du langage.
La théorie linguistique de Saussure est nettement sémiotique dans la mesure où elle interprète la langue comme un ensemble de signes. Le linguiste distingue dans le signe deux éléments : le signifié et le signifiant. Ainsi que l'écrit Saussure : « Le signifié et le signifiant contractent un lien ».
Mais Saussure ne définit pas clairement le lien entre le sujet et cet objet ainsi utilisé. La plus grande contradiction de Saussure c'est que, si la langue est l'objet de la linguistique l'observation concrète ne peut se faire que sur la parole.
Dans le cadre du travail sont analysées trois différentes théories de l'acquisition du langage qui se veulent une réponse à ce problème. Il s'agit de celle de Noam Chomsky (nativisme), celle de Jean Piaget (constructivisme) et celle de John L. Locke (approche biolinguistigue).
Saussure précise que le signe linguistique est une entité psychique à deux faces indissociables : - Le signifiant : C'est le symbole graphique ou l'image acoustique, c'est-à- dire la suite de phonèmes qui constituent l'aspect matériel du signe. - Le signifié : C'est le concept ou l'idée que représente le signe.
Selon Ferdinand de Saussure, le signe linguistique est arbitraire, c'est-à-dire qu'il n'existe aucun rapport naturel entre le signifié (le concept) et le signifiant (l'image acoustique), en d'autres termes entre le sens et sa réalisation visuelle et acoustique (le mot).
« C'est le langage qui divise »
Il est d'abord nécessaire à la constitution d'une société. En effet ses membres doivent pouvoir communiquer et se coordonner pour mener à bien des projets communs. Le langage est l'outil le plus efficace et le plus économique pour y parvenir.
Elle se définit souvent comme : la (les) langue(s) que l'on a apprise(s) en premier ; la (les) langue(s) dont on s'identifie – ou dont les autres vous identifient – comme un locuteur natif ; la (les) langue(s) que l'on connaît le mieux et la (les) langue(s) que l'on emploie le plus.
Le langage est la capacité d'exprimer une pensée et de communiquer au moyen d'un système de signes (vocaux, gestuel, graphiques, tactiles, olfactifs, etc.) doté d'une sémantique, et le plus souvent d'une syntaxe — mais ce n'est pas systématique (la cartographie est un exemple de langage non syntaxique).
Il affirme que, pour des raisons d'adéquation de la théorie aux phénomènes du langage, il est nécessaire de faire la différence entre deux types d'entités théoriques, les unes qu'il appelle les « entités concrètes », et les autres qu'il appelle les « entités abstraites ».
L'important est de noter que Saussure subordonne l'étude de la parole à celle de la langue, qui est selon lui l'objet propre de la linguistique. De même, il privilégie l'étude de la langue en synchronie, qui prend pour objet l'équilibre du système à un moment donné de l'histoire.
C'est pour cette raison que Saussure est considéré comme le père de la linguistique moderne, pour avoir amené la transition entre l'analyse (historique) diachronique et l'analyse (non historique) synchronique, mais aussi pour avoir introduit plusieurs dimensions basiques de l'analyse sémiotique, encore importantes ...
arbitraire: Comme nous l'avons mentionné auparavant, il n'y a pas de relation "naturelle" entre le mot (ou le signifiant) et la réalité physique qui lui est associée (le signifié). Par exemple, le choix du mot "bureau" ne repose sur aucun critère qui aurait pu favoriser le choix d'un tel mot plutôt qu'un autre.
Saussure fonde une nouvelle science par la découverte de la “forme”, en avançant l'hypothèse que la langue, donc l'état de langue, n'est pas une substance mais une “forme”, c'est-à-dire une réalité dont chaque élément n'a pas d'autre existence que sa “valeur”, ou le fait de ne pas être un autre élément de la même ...
En linguistique, il y a un avant et un après Ferdinand de Saussure. Au XIXe siècle, cette science est dominée par une approche historique et comparative. Etudier une langue, c'est rechercher son origine, son histoire, son évolution en la comparant avec d'autres langues pour en trouver les racines communes.
La linguistique est habituellement définie comme l'étude scientifique du langage; en ce sens, on peut l'opposer à la grammaire et à la philologie dont les préoccupations sont autres : souci normatif (...), souci comparatif (Lang. 1973) : La linguistique est l'étude scientifique du langage humain.
Le langage est proprement humain parce qu'il est la seule expression certaine et indubitable de la pensée de l'homme. Autrement dit, le langage est le seul signe certain de la présence d'une pensée et d'une raison dans un corps. Cette idée, René Descartes la met en évidence en comparant les animaux et les humains.
La parole est en fait le résultat de l'utilisation de la langue et du langage, et constitue ce qui est produit lorsque l'on communique avec nos pairs. Selon Saussure, la langue est le résultat d'une convention sociale transmise par la société à l'individu et sur laquelle ce dernier n'a qu'un rôle accessoire.
Digression : communication verbale/non verbale
Le terme « verbal » vient du latin verbum, qui signifie « mot », « parole ». Il apparaît ainsi évident que la différence principale entre ces deux formes est l'utilisation du langage pour se faire comprendre.